Le Ceped fait son cinéma...

BARAKEDEN. Les petites bonnes de Bamako

16 mars 2016
17h30-20h
BARAKEDEN. Les petites bonnes de Bamako
Le Ceped fait son cinéma...
@ Salle des Conférences R229 (2e étage) bâtiment principal

Centre des Saints Pères Université Paris Descartes
45 rue des Saints Pères
75006 PARIS
Métro Saint Germain des Prés

BARAKEDEN. Les petites bonnes de Bamako, un film réalisé par Adeline Gonin

Contexte

Barakeden signifie « petites bonnes » en bambara, la langue nationale du Mali. Dans la bouche des urbains, ce mot sonne comme une insulte. A douze ou treize ans, de très nombreuses filles quittent leur village pour se mettre au service de familles de la capitale. Elles travaillent souvent plus de 15h par jour pour un salaire de misère (autour de 7 000 FCFA soit moins de 8 € par mois). Mauvais traitements, salaires non payés, viols, elles sont à la merci des employeurs et des citadins en général.
Depuis quelques années, un véritable marché du travail des mineures s’est développé. Même dans les familles pauvres de la capitale, il est aujourd’hui banal d’avoir plusieurs filles employées aux tâches domestiques. Cela décharge les épouses et leur permet parfois d’occuper un emploi. La pauvreté des campagnes, la fuite des mariages forcés, l’ambition d’une ascension sociale ou tout simplement le goût de l’aventure mettent ces filles sur les routes.

Synopsis

Oumou a quitté son village à 14 ans pour venir travailler comme bonne à Bamako. Journées interminables, humiliations, salaire de misère… Comme des dizaines de milliers de jeunes filles au Mali, elle endure ce quotidien pour espérer une vie meilleure. Le soir, ces "petites bonnes" se retrouvent et laissent éclater leur rancoeur. Aidées par quelques militants, certaines commencent à s’organiser pour faire valoir leurs droits.
Pendant ce temps, au village, Hawa s’apprête à partir pour la première fois à la capitale...

Documentaire / 56‘ / France / 2015, coproduit par les associations Attention Chantier et L’Echangeur

Le Ceped fait son cinéma...

Depuis longtemps, le cinéma ou la vidéo sont des moyens utilisés par les chercheurs pour rendre compte des phénomènes qu’ils observent sur le terrain afin de proposer un autre type de diffusion des recherches. Si la réalisation des documentaires prend une ampleur très forte en anthropologie, toutes les sciences sociales sont concernées par ce nouveau médium. S’agit-il de mieux capter le réel ? Peut-on considérer un documentaire au même titre qu’un ouvrage scientifique ? La position de la caméra ou le montage vidéo implique-t-il un regard spécifique sur le terrain ? En quoi une la caméra pose-t-elle des problèmes dans la relation aux personnes ? Les notions de subjectivité, d’intersubjectivité ou encore de co-construction sont par exemple en jeu dans les débats actuels autour du documentaire.

Le Ceped a initié depuis 2013 un cycle de projections de films documentaires suivies de débats.

La projection du film en présence du réalisateur et/ ou d’un conseiller scientifique du film sera suivi d’un débat introduit par un discutant.