« Enjeux théoriques de la recherche sur l’éducation et les savoirs aux Suds : construire les catégories d’analyse »,une Journée d’étude organisé par Pierre Guidi (IRD, CEPED) et Isabelle Léglise (CNRS, SeDyL) dans le cadre de la F3S.
Résumé
Pour cette journée de réflexion sur les enjeux théoriques de la recherche sur l’éducation et les savoirs aux Suds, nous souhaitons traiter, d’une part, de l’utilisation des catégories “indigènes”. Des notions importantes ont en effet émergé ces dernières années – comme celles de “Buen vivir” en Équateur et en Bolivie et d’ “ubuntu” en Afrique australe –, pour étudier aussi bien que pour repenser les processus éducatifs. Nous discuterons, d’autre part, de la construction des catégories d’analyse. Les courants anglo-saxons, souvent mal accueillis en France, comme les Indigenous Studies et les Subaltern Studies, invitent par exemple à ne pas construire de catégories a priori mais à les faire émerger des situations sociales, évitant ainsi de plaquer des catégories issues de la recherche sur les pays du Nord.
Trois présentations viendront nourrir les débats :
- Niandou Touré (CEPED), « Grounded theory » dans une recherche sur la reproduction sociale par le capital culturel : un exemple de mobilisation de catégories issues du terrain dans l’analyse des trajectoires scolaires des étudiants maliens en France et au Maroc
- Marie-Albane de Suremain (Université Paris Est Créteil, CESSMA), Au croisement de catégories et de situations sociales : enjeux épistémologiques des notions de subalternité et d’intersectionnalité
- Leti Makalela (University of the Witwatersrand, South Africa), Ubuntu translanguaging : a viable alternative framework for multilingual education and literacies