Séminaires de l’axe 1

Les représentations de l’infertilité et la pratique de l’assistance médicale à la procréation (AMP) au Sénégal : une analyse par le genre

11 février 2013
14h-15h
Les représentations de l’infertilité et la pratique de l’assistance médicale à la procréation (AMP) au Sénégal : une analyse par le genre
Séminaires de l’axe 1
@ CEPED

19 rue Jacob
75006 PARIS

Marie Brochard, doctorante au Ceped fera une présentation « Les représentations de l’infertilité et la pratique de l’assistance médicale à la procréation (AMP) au Sénégal : une analyse par le genre intitulée  »

Résumé
L’assistance médicale à la procréation (AMP) se pratique à Dakar depuis la fin des années 1980. La législation sénégalaise n’encadre pas cette pratique, alors les médecins ne pratiquent qu’une assistance médicale à la procréation intraconjugale comme le préconise la religion musulmane, religion majoritaire au Sénégal. L’activité relève du secteur privé ; seuls les couples des classes aisées peuvent y recourir. Alors que l’infertilité met les couples, et en premier lieu les femmes, dans des situations de stigmatisation sociale, les politiques sanitaires se détournent de ce problème qu’elles évaluent comme un problème mineur pour le pays. L’infertilité masculine est encore largement méconnue et déniée par les hommes et le grand public et les femmes sont jugées comme étant responsables de ce problème conjugal. L’enfant a une grande valeur symbolique au Sénégal. Ainsi, quelques mois après le mariage, les familles et l’entourage questionnent le couple sur ses projets d’enfant. Les femmes, poussées par les pressions des familles et de l’entourage, s’engagent dans des parcours de soins longs et douloureux. Les médecins et les couples voient dans les nouvelles technologies de reproduction une solution efficace face au problème de l’infertilité. Cependant, les parcours d’AMP s’appuient essentiellement sur les femmes-patientes et leur corps, laissant la place de l’homme en questionnement. Les maris choisissent ou non de s’impliquer aux côtés de leurs épouses, ce qui constitue parfois, quand le mari est peu présent, une lourde charge à porter pour la femme.