Séminaires de l’axe 2

Présentation de Marc-Antoine Pérouse de Montclos

20 novembre 2009
14h-16h
Présentation de Marc-Antoine Pérouse de Montclos
Séminaires de l’axe 2
@ CEPED DAVOUT

Les "Diasporas" au secours de l’Afrique noire ?
Marc-Antoine Pérouse de Monclos
Vendredi 20 novembre 2009, 14h-16h salle de réunion CEPED bd Davout

En Europe, une idée largement partagée et souhaitée par la communauté des décideurs veut que le développement
et donc la lutte contre la pauvreté permettent de réguler, voire de contenir et réduire les mouvements migratoires
du Sud vers le Nord. Une telle assertion n’est cependant pas vérifiée empiriquement, ainsi qu’en témoignent les
nombreux débats sur l’efficacité de l’aide, d’une part, et l’impact du développement sur les mouvements de population,
d’autre part. Les études réalisées ne permettent pas d’établir une relation de cause à effet entre l’aide internationale et
le ralentissement des flux migratoires. A défaut, on peut alors retourner le problème et se demander si les migrants
ont un impact positif sur le développement de leur pays d’origine. Concernant plus précisément l’Afrique noire,
il importe notamment d’appréhender le rôle politique et économique de « nouvelles » diasporas qui se déclinent
désormais au pluriel, à la différence de la « vieille » diaspora noire née de la traite des esclaves. Les remises de
fonds des migrants constituent indéniablement un apport important pour des économies en développement.
Pour autant, ces diasporas « financières » et « transnationales » ne disposent pas des outils et des conditionnalités
de l’aide internationale : bien souvent, leurs investissements s’avèrent aussi dispersés qu’orientés vers des stratégies
d’assistanat et de survie à court terme ; très fongibles, ils se dirigent surtout vers des activités non productrices et
confortent le capital social des donateurs en créant des modèles de réussite qui encouragent l’émigration.
Pour les praticiens du développement, il convient ainsi de prendre en compte les aspects tout à la fois
positifs et négatifs des communautés migrantes vis-à -vis de leur pays d’origine. Présentation de Marc-Antoine Pérouse de Montclos

Les "Diasporas" au secours de l’Afrique noire ?
Marc-Antoine Pérouse de Monclos
Vendredi 20 novembre 2009, 14h-16h salle de réunion CEPED bd Davout

En Europe, une idée largement partagée et souhaitée par la communauté des décideurs veut que le développement
et donc la lutte contre la pauvreté permettent de réguler, voire de contenir et réduire les mouvements migratoires
du Sud vers le Nord. Une telle assertion n’est cependant pas vérifiée empiriquement, ainsi qu’en témoignent les
nombreux débats sur l’efficacité de l’aide, d’une part, et l’impact du développement sur les mouvements de population,
d’autre part. Les études réalisées ne permettent pas d’établir une relation de cause à effet entre l’aide internationale et
le ralentissement des flux migratoires. A défaut, on peut alors retourner le problème et se demander si les migrants
ont un impact positif sur le développement de leur pays d’origine. Concernant plus précisément l’Afrique noire,
il importe notamment d’appréhender le rôle politique et économique de « nouvelles » diasporas qui se déclinent
désormais au pluriel, à la différence de la « vieille » diaspora noire née de la traite des esclaves. Les remises de
fonds des migrants constituent indéniablement un apport important pour des économies en développement.
Pour autant, ces diasporas « financières » et « transnationales » ne disposent pas des outils et des conditionnalités
de l’aide internationale : bien souvent, leurs investissements s’avèrent aussi dispersés qu’orientés vers des stratégies
d’assistanat et de survie à court terme ; très fongibles, ils se dirigent surtout vers des activités non productrices et
confortent le capital social des donateurs en créant des modèles de réussite qui encouragent l’émigration.
Pour les praticiens du développement, il convient ainsi de prendre en compte les aspects tout à la fois
positifs et négatifs des communautés migrantes vis-à -vis de leur pays d’origine.