Soutenance de thèse

Akinola Ejodame OLOJO soutient sa thèse

7 novembre 2016
9h-12h
Akinola Ejodame OLOJO soutient sa thèse
Soutenance de thèse
@ Salle des thèses

Bâtiment Jacob, 5e étage
Université Paris Descartes
45 rue des Saints Pères
75006 Paris.

Akinola Ejodame OLOJO soutient sa thèse intitulée « The Boko Haram crisis and the narratives of resistance in northern Nigeria : thecase of Sokoto state ».

Le jury est composé de :

  • Abdul Raufu MUSTAPHA, Professeur, Université d’Oxford
  • Emmanuel GRÉGOIRE, Directeur de recherche, IRD
  • Mathieu GUIDÈRE, Professeur des Universités, Paris 8
  • Marc-Antoine PÉROUSE DE MONTCLOS, Directeur de recherche, IRD
  • Marie MIRAN-GUYON, Maître de conferences, EHESS
  • Jean SCHMITZ, Directeur de recherche, EHESS

Abstract :
Over the last decade, one of the most significant security challenges to confront the Nigerian state has been the Boko Haram insurgency in the northern region of the country. A predominant feature of counter-insurgency scholarship in Nigeria has thus been the articulation of ideas based on troubling accounts in the north-east zone where states like Borno are affected. The multiple enquiries by scholars owe their intellectual momentum to the sheer level of violence instigated by a group known as “Boko Haram”. Few studies focus on the (counter-) insurgency narratives linked to states in other northern Nigerian zones where the Boko Haram crisis reached and where there are indeed risk factors for insurgency. In the particular case of Sokoto, a state in the north-west zone, the capacity to deter the escalation of Boko Haram’s violence is framed around the narrative of a synergy among societal structures, which although located in the contemporary milieu, draw inspiration from Sokoto’s unique historical legacy of its 19th century jihad around which some of its societal structures are woven. This study opens up understanding to the linkages between jihad narratives, insurgency, local societal actors, the potency of history and the experience of resistance against one of the world’s most notorious insurgencies in recent decades.

Résumé :
L’un des défis sécuritaires majeurs auxquels le Nigéria a dû faire face au cours de la dernière décennie a été l’insurrection de Boko Haram dans le nord du pays. L’attention portée par de nombreux chercheurs aux récits relatifs à l’insurrection dans le nord-est, en particulier le Borno, doit son impulsion intellectuelle au climat de violence dont cette zone a été le théâtre. Cette focalisation excessive, aussi valide soit-elle, relègue quelque peu au second rang les recherches pouvant porter sur d’autres zones septentrionales, où les facteurs de risques de l’insurrection sont similaires à ceux du nord-est. Dans le cas particulier de l’État de Sokoto au nord-ouest, la capacité à endiguer la montée des violences perpétrées par Boko Haram s’organise autour du récit d’une synergie sociétale entre différentes communautés. Bien qu’existant en milieu contemporain, cette synergie tire son inspiration de l’héritage historique unique du Sokoto et de son djihad au XIXe siècle, autour duquel certaines communautés se sont tissées. Cette recherche vise à rendre possible une meilleure compréhension des liens entre les récits djihadistes, l’insurrection, les acteurs sociaux locaux, la puissance de l’histoire et l’expérience de la résilience et de la résistance contre l’une des plus célèbres insurrections africaines des dernières décennies.