Thèse de sociologie soutenue par Johaan CASTRO REYES sous la direction de GÉRARD Étienne à l’université Paris Descartes le 23 novembre 2015.
Résumé de la thèse
Souvent les sociétés afin de consolider le pacte démocratique entre les habitants d’un pays, utilisent dans leur système éducatif des modèles pédagogiques dont le but est de concrétiser la socialisation de l’individu et d’ériger un citoyen égal et libre ; mais aussi, pour contrôler le peuple avec des principes de civisme et de maintenir l’idée d’être gouverné.
Un modèle pédagogique préconise un ordre qui est constitué de deux éléments : 1) l’ensemble des normes et des méthodes de discipline employés au sein des écoles ; 2) le curriculum des matières et les textes dont leur but est de transmettre une idée de nation. Cependant, la structuration de ces deux éléments relève la nécessité de questionner le rapport de justice, car ils se développent généralement dans des conditions économiques, géographiques, culturelles et subjectives différentes. Certes, dans les sociétés comme le Mexique dont la division des groupes est marquée non pas simplement par la classe sociale mais aussi par l’origine culturelle, nous mettons à l’épreuve cette tendance de civilité ou d’ordre pédagogique que procure l’Etat dans le but de prouver que l’école mexicaine continue à reproduire à partir de son Ministère d’Éducation Nationale (SEP) des inégalités sociales, des rapports de discrimination entre les indiens et non-indiens et de freiner la mobilité sociale. Aussi, notre étude conduit à montrer qu’un tel échec a produit une autre solidarité et organisation économique et politique notamment entre les paysans et indiens qui ont permis d’enrichir la culture sans être reconnu encore dans l’ensemble pédagogique national afin de construire une compétitivité dans un autre rapport de justice et équité.
Mots-Clés
Justice, pédagogie, éducation, discrimination, citoyenneté, interaction.
Zone géographique
Mexique.