Thèse d’Anthropologie des sciences et des savoirs, préparée par LANDGRAF CASTELO BRANCO Luciana
sous la direction de KLEICHE-DRAY Mina, à l’Université Paris Cité et sous la co-direction de Mario Blaser | Department of Archaeology | Memorial University of Newfoundland
Axe de recherche : Axe 3 - Éducation et Savoirs au Sud
Résumé
Les concessions minières et le garimpo illégal affectent aujourd’hui plus de 31 % des Terres Indigènes au Brésil, pourtant reconnues et protégées depuis le Statut de l’Indien de 1973 jusqu’à aujourd’hui, par la Constitution fédérale de 1988. La Terre Indigène Yanomami (TIY) est la plus sinistrée. Au regard de l’actuelle ruée vers l’or au Brésil, inscrite dans un contexte plus général d’expansion des frontières extractives, et des préoccupations internationales face à la crise climatique, force est de constater un épuisement des traductions entre réalités différentes qui, jusqu’à présent, ont permis de faire cohabiter les ontologies de la terre en tant que propriété, ressource ou chose et les manières indigènes de l’habiter. L’objectif de cette étude est d’établir un dialogue entre l’anthropologie, la politique et le droit qui contribue à penser un monde dans lequel différentes manières de vivre sur et avec la terre sont possibles. Pour cela, j’essaie de comprendre comment chaque acteur impliqué comprend la terre, à travers quels savoirs ces conceptions sont engendrées et à quels sens de justice elles sont liées. Finalement, j’entends pointer quelques innovations conceptuelles nécessaires afin de coexister avec la différence radicale de manière moins asymétrique, dans l’espoir que ces innovations puissent aussi contribuer à la réflexion sur l’avenir de la Terre.
Mots-clés
yanomami ; terre ; institutions ; ontologies ; savoirs.
Zones géographiques
Brésil (Amazonie)
Calendrier
Début : octobre 2020
Fin prévue : octobre 2023