Thèse de Sciences, Techniques et Sociétés préparée par BEAUBERT Noémie sous la direction de KLEICHE-DRAY Mina à l’Université Paris Cité
Résumé du projet de thèse
La crise sanitaire du Covid19 a mis en lumière et aggravé des situations d’injustices, notamment environnementales et alimentaires. Dans ce contexte, les jardins collectifs (familiaux et partagés) (ré)émergent comme lieux d’autoproduction alimentaire, participant aux systèmes alimentaires alternatifs au système dominant actuel. Du fait de leur multifonctionnalité, ils sont traversés par une multiplicité d’acteurices, pratiques, objectifs, visions du monde… Je fais l’hypothèse qu’une diversité de savoirs culturaux et culinaires s’exprime au sein des jardins collectifs d’une manière très pratique, ancrée dans les pratiques, et aussi de façon immatérielle à travers les idées et les valeurs portées par la pluralité d’acteurices qui les investissent. En effet, les rôles de ces jardins vont bien au-delà d’un simple rôle d’approvisionnement quantitatif. Si la qualité des aliments produits joue un rôle important, de nombreux rôles symboliques, liés au renforcement du pouvoir d’agir, de la fierté ou à la valorisation de savoir et savoir-faire, considérés comme profanes ou locaux, entrent en jeu. Je m’intéresserai donc aux transmissions de ces savoirs, dans le continuum formé entre jardin et cuisine, entre espace public et domestique ; et aux transformations sociales que ces dernières produisent, avec un prisme de justice alimentaire. Une attention particulière sera portée au contexte migratoire et au genre.
Je mènerai une enquête de terrain en Seine-Saint-Denis et à la Réunion dans une démarche comparative et en mobilisant des méthodes de sociologie et d’anthropologie.
Mots-Clés
Transmission de savoirs ; justice alimentaire ; savoirs alimentaires ; jardins collectifs ; savoirs locaux ; contexte migratoire ; genre
Zone géographique
Seine-Saint-Denis (Stains, Bondy), la Réunion
Calendrier
- Septembre 2022
- Septembre 2025