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HandiVIH ANRS 12302
Un projet de recherche sur VIH et handicap au Cameroun

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À propos


La réponse à l’épidémie du VIH/Sida repose sur l’identification des populations clés ou vulnérables afin de mettre en place des interventions ciblées dans leur direction (Onusida). Les personnes handicapées représentent environ 15% de la population mondiale et 80% d’entre elles vivent dans les pays à ressources limitées (OMS). Alors que les personnes handicapées ont longtemps été exclues de toute discussion sur leur possible inclusion comme population clé et ont peu retenu l’attention des programmes de lutte contre le SIDA, il existe maintenant un faisceau d’éléments suggérant qu’elles sont exposées à un risque élevé d’infection par le VIH.

La vulnérabilité des personnes handicapées a été reconnue dès 2007 par la Convention sur le Droits des Personnes Handicapées (ref). Par la suite plusieurs organisations internationales dont l’OMS, l’ONUSIDA et la Banque Mondiale ont souligné l’importance de l’intersection entre VIH et handicap. Malgré cela, les données sur la question restent encore très limitées et peu d’interventions ciblent ce groupe.

Né de l’initiative de l’organisation non gouvernementale Handicap International pour améliorer l’inclusion des personnes handicapées dans la réponse à l’épidémie de VIH, le projet HandiVIH a pour objectif de documenter de la façon la plus complète et rigoureuse possible leur situation et leur vulnérabilité.

Il comporte une étude quantitative en population conduite au Cameroun en 2015 (étude ANRS 12302) qui a recruté de façon aléatoire 807 personnes handicapées âgées de 15 à 49 ans et 807 témoins non handicapés, de même âge, sexe et lieu de résidence. Différents types de handicap ont été considérés. Cette étude a permis de montrer une plus grande fréquence de l’infection par le VIH chez les personnes handicapées ainsi que l’exposition des personnes handicapées à un ensemble de facteurs de risque ou de problèmes de santé (pauvreté, faible niveau d’éducation, violences dont violences sexuelles, moindre accès aux services).

Une première étude qualitative a été conduite au Burkina Faso pour mieux comprendre la vulnérabilité des personnes sourdes et de celles avec un handicap locomoteur par rapport au VIH. Chez les premières, les barrières de communication constituent un facteur clé de leur vulnérabilité tandis que chez les personnes avec un handicap locomoteur, les problèmes d’accessibilité physiques étaient au premier plan.

De nouvelles études sont en cours : une étude qualitative ciblée sur le rôle des réseaux de mendicité comme facteur de vulnérabilité au VIH chez les personnes sourdes au Burkina Faso et une associant un volet quantitatif et qualitatif portant sur la vulnérabilité des jeunes handicapées dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive conduite au Burundi.

About


The identification of key population is a central component of the response to the HIV/AIDS epidemic. According to the recent World Report on Disability, around 15% of the world population lives with a disability and 80% of these disabled persons live in developing countries. There is now a set of evidence suggesting that people with disabilities (PWD) are at increased risk for HIV infection because they are more likely to be poor, vulnerable to physical violence and sexual abuse, and to have less access to education.

Their vulnerability was recognized in 2007 by the United Nations Convention on the Rights of Persons with Disabilities. Thereafter, various international organizations – including WHO, UNAIDS and the World Bank – have highlighted the important intersection between HIV and disability. However, data on how people with disabilities are affected by HIV are still very limited. As a result, people with disabilities are usually overlooked by National AIDS Control Programmes and few projects specifically targeting them have been developed.

Recognizing the need for appropriate and reliable data to help protect the Rights of people with disabilities, and achieve a better inclusion of disability in National AIDS Control Programs, the non-governmental organization Handicap International Handicap International along with the Research Institute for Development (IRD) and the Institute for Demographic Research and Training has launched the HandiVIH project that aims at collecting data on the vulnerability of PWD to HIV infection in limited-resource settings.

A quantitative population-based study has been conducted in Cameroon in 2015 (ANRS 12302) in which 807 persons with disabilities aged 15 to 49 years and 807 controls matched for age, sex and residential area have been recruited. Various impairments have been considered. This study has shown a higher rate of HIV infection among people with disabilities (compared to controls) and identified multiple risk factors or adverse outcomes (poverty, low education level, violence including sexual violence, lack of access to care).

A first qualitative research has been conducted in Burkina Faso to better understand the vulnerability of Deaf people and of people with physical impairments to HIV. Communication barrier was a key factor for the vulnerability of the former while the latter were more particularly exposed to difficulties for physical access to care.

New studies are ongoing: a qualitative study on Deaf people in Burkina Faso focusing of the interplay between begging network and HIV vulnerability, and study on young people with disabilities in Burundi combining quantitative and qualitative research.