19 rue Jacob
75006 Paris
Barbara M. Cooper, Professeur, au Département d’Histoire de l’Université Rutgers
fera une présentation intitulée « Arithmétique politique dans le Sahel colonial »
Cette communication présente une version préliminaire d’un travail en cours sur le thème des contextes, des méthodes, et des conséquences résiduelles des efforts coloniaux à estimer la taille et la composition de la population de l’Afrique Occidentale Française. Cet essai fait partie d’une étude historique plus large de la fécondité et de l’accouchement dans le Sahel au cours du vingtième siècle. Nous nous concentrerons aujourd’hui sur l’exemple du Niger.
Notre propos s’appuie sur des rapports de tournée, des registres administratifs, et des rapports de services de santé. Il aborde aussi les réticences des populations africaines à propos de cette obsession pour les chiffres ainsi que leurs répercussions. L’absence de registres d’état civil fiables rendait et continue à rendre l’analyse de l’histoire de la population difficile et souvent assez sensible, d’où l’importance pour l’historien des Enquêtes Démographiques et de Santé du Niger produites à partir de 1992.
Barbara Cooper est enseignante-chercheure à Rutgers University dans le New Jersey (Etats-Unis) où elle enseigne l’histoire de l’Afrique. Elle est l’auteure de deux livres : Marriage in Maradi : Gender and Culture in a Hausa Society in Niger (Heinemann 1997) et Evangelical Christians in the Muslim Sahel (Indiana 2005). Elle a également plusieurs publications en français sur la thématique de la fécondité au Niger dont un article dans Politique africaine (n° 130, 2012) et un chapitre intitulé ‘La rhétorique de la « mauvaise mère »’ dans le livre Niger 2005 : Une catastrophe si naturelle de JH Jézéquel, X Crombé (Karthala 2007).