Soutenance de thèse

Cécile Vermot soutient sa thèse

22 février 2013
14h-16h
Cécile Vermot soutient sa thèse
Soutenance de thèse
@ Salle des thèses de Paris Descartes

35 rue des Saints Pères
75006 Paris

Cécile Vermot soutient sa thèse intitulée « La migration et les émotions. Les sentiments d’appartenance du genre et à la nation des migrants argentins à Miami et à Barcelone » le 22 février à 14 h à l’Université Paris Descartes.

Le jury sera composé de :

  • Julien Bernard, Maître de conférences à l’Université Paris Ouest Nanterre
  • Denys Cuche, Professeur à l’Université Paris Descartes
  • Pilar Gonzalez-Bernaldo, Professeur à l’Université Paris Diderot Paris 7
  • Olga Serradell, Maître de conférences à l’Université Autonome de Barcelone
  • María Jesús Izquierdo, Professeur émérite à l’Université Autonome de Bacelone
  • Ricardo Zapata Barrero, Professeur à l’Université Pompeu Fabra

Résumé de thèse :
Entre 1999 et 2003 les Argentins ont vécu une crise économique, politique et sociale, qui a atteint son point culminant durant le Corralito en 2001. Durant cette période, le taux de chômage s’éleva à 25% et 57,5% de la population tomba en dessous du seuil de pauvreté. La fragmentation de l’Argentine comme « communauté imaginée » a entrainé indignation, déception, frustration et incertitude ; sentiments face auxquels certains Argentins ont choisi de répondre par des actions collectives alors que d’autres ont choisi d’émigrer, principalement vers les États-Unis et l’Espagne. Cette recherche analyse les sentiments d’appartenance du genre et à la nation des immigrants Argentins à Miami et à Barcelone (1999-2003). Le phénomène migratoire est envisagé comme une « expérience émotionnelle », qui entraine des négociations, des changements d’identifications pour les individus qui peuvent être éprouvés et exprimés émotionnellement. Prendre en compte l’expression des émotions selon le genre des individus afin d’analyser le phénomène migratoire n’est pas seulement une nouvelle perspective, elle permet d’avoir une meilleur compréhension de la migration. Le choix des enquêtés a été dépendent de leur position sociale familiale, c’est-à-dire s’ils émigraient seuls ou en couple. La comparaison des deux terrains, Miami et Barcelone, à deux moments distants de trois ans dans le temps, m’a permis de tendre vers une objectivation des émotions et d’avoir une compréhension globale de leur fonctionnement au cours du processus migratoire. Cette recherche montre que l’expression des émotions par les enquêtées (espoir, culpabilité, tristesse, peur, colère, honte, amour, nostalgie), les représentations et les actions qui leurs sont liées, dépendent de la construction de la subjectivité du genre, de la temporalité et du lieu de migration.

Mots clés  : Argentine, Barcelone, Emotions, Genres, Miami, Migration