Soutenance de thèse

Jeanne Subtil soutient sa thèse

9 octobre 2023
10h-13h
Jeanne Subtil soutient sa thèse
Soutenance de thèse
@ Salle C 210, 2e étage, IEP de Paris, 1 place Saint Thomas d’Aquin, Paris 7e

Jeanne Subtil soutient sa thèse de Sociologie pour l’obtention du doctorat de l’IEP de Paris, sous la direction de Hugues Lagrange, DR émérite au CNRS et de Christophe Guilmoto

Jury

Marta DOMINGUEZ FOLGUERAS, Associate Professor, IEP de Paris
Christophe GIRAUD (Rapporteur), Professeur des Universités, Université de Paris
Christophe GUILMOTO (Directeur de recherche), Directeur de recherche, IRD
Hugues LAGRANGE (Directeur de recherche), Directeur de recherche émérite, CNRS ?CRIS
Christine MOLINER, Associate Professor, O.P. Jindal Global University
Stéphanie TAWA LAMA ?REWAL (Rapporteure), Directrice de recherche, CNRS ?CESAH
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Centre de recherche sur les inégalités sociales

Titre de la thèse

Intimités clandestines : représentations, expériences et perspectives amoureuses et sexuelles des étudiantes et étudiants à New Delhi

Résumé

La famille est une institution sociale particulièrement structurante en Inde tout comme le mariage, qui suit des règles communautaires et reste son affaire. La sexualité hors mariage est socialement sanctionnée, a fortiori pour les femmes qui sont les garantes de l’honneur familial. À partir de 65 entretiens non-directifs menés auprès de jeunes non-mariées en études supérieures dans trois institutions de New Delhi, j’interroge les socialisations successives et la gestion des normes contradictoires qu’elles produisent, les aspirations et expériences amoureuses et sexuelles des jeunes entrant généralement en conflit avec les attentes de leur famille et les contraintes associées. Situés dans le moment du cycle de vie et l’espace relativement autonomes que constituent les études supérieures, j’observe les rapports de genre à l’aune des relations amoureuses et sexuelles ainsi que la manière dont le couple est défini et peut se négocier dans la durée dans une société où le mariage est quasi-universel. Les socialisations genrées à l’amour et à la sexualité contribuent à opposer sexualité et « amour vrai, » ce dont résulte deux grands ordres relationnels ainsi définis par la sexualité, qu’elle soit au cœur des relations ou qu’elle en soit au contraire absente ou invisibilisée. Si les jeunes connaissent une resocialisation à l’université et peuvent alors faire l’expérience d’une certaine liberté dans leurs relations, le mariage et ses contraintes ainsi que l’idéal de chasteté féminine structurent grandement la manière dont se définissent les relations ainsi que leur devenir, qui lui reste in fine aux mains des familles d’origine auxquelles les jeunes se plient.

Mots-Clés
Sexualité, Vie amoureuse, Inde, Genre, Femmes, Ville, Initiation sexuelle, Autonomisation, Modernisation, Famille, Trajectoires, Représentations, Diffusion des normes.