Séminaires des Doctorants

Journée doctorale des Suds

17 janvier 2014
9h-17h
Journée doctorale des Suds
Séminaires des Doctorants
@ CEPED - Salle 11

19 Rue Jacob
75006 PARIS

9h00 - 12 h
PRESENTATION DES TRAVAUX DOCTORAUX

- Présentation de Shimeen Khan Chady, thèse sous la direction de Christine Deprez

Discutante : Caroline Lachet, Maître de conférences en sciences du langage de l’Université Paris 5

« Contact de langues, pratiques et variations linguistiques en créole mauricien. »

Résumé :
Cette étude s’inscrit dans les recherches sur les contacts de langues, l’alternance codique et la sociophonétique, domaine qui met en rapport les phénomènes phonétiques et les caractéristiques sociales. Nous nous intéressons ici aux variations du créole mauricien, créole de base lexicale française, en contact avec le français, l’anglais et les langues dites « orientales », dans un contexte de récente standardisation de l’écrit.
Durant notre premier terrain, nous avons procédé à des observations dans 4 écoles différentes et effectué des entretiens avec 97 élèves âgés de 5 à 19 ans. Il a en outre été demandé aux élèves de raconter une histoire en créole, une en français et une en anglais. 45 histoires ont été recueillies en créole et ont été analysées avec les autres interventions en créole des élèves. Ces données nous permettent d’avancer l’hypothèse d’une koinéisation de la variante orale du créole mauricien. Cette variante, qui semble très partagée par les jeunes, diverge :
 des variations rencontrées entre les adultes, qui sont sensibles à l’âge, au répertoire de chacun, à la classe sociale, au lieu de résidence, etc.
 de la variante écrite réalisée à partir du rapport Grafi Larmoni, rapport officiel visant à la standardisation de l’écrit du créole mauricien, datant de 2004.
Nous cherchons dans notre étude à décrire cette variante orale et à circonscrire ses usages.

- Présentation de Clio Chaveneau, thèse sous la direction de Denys Cuche

Discutant : Véronique Petit

Les « internationaux » dans les Territoires Palestiniens : Trajectoires, expériences migratoires et engagements sociopolitiques.

Résumé :

La mondialisation et l’évolution technologique des moyens de transports et de communications, ont fait apparaître de nouveaux processus migratoires ayant pour acteurs les populations des pays développés. En quelques décennies, l’expatriation et les circulations transnationales des citoyens des pays du Nord se sont intensifiées et les destinations multipliées. Dans le cas français, les pouvoirs publics estiment à deux millions le nombre de Français résidant à l’étranger. Cette part de la population augmente de manière constante (4% par an) depuis une dizaine d’années. Sans être massive, l’expatriation française – et des pays du Nord en général - est significative. Ces migrations affectent à la fois les pays de départ (avec la réorganisation du système politique par exemple) et les pays d’accueil (gestion d’une population étrangère). Les migrations Nord-Sud offrent la possibilité de changer la focale, de retourner la perspective habituelle. Dans leurs diversités et leurs complexités, elles ouvrent de nouvelles perspectives de recherche dans le domaine des études sur les migrations et nous invitent à penser la manière dont l’expatriation va être saisie par les jeunes occidentaux ainsi que les enjeux individuels de ces vies « d’internationaux ».
Les Territoires Palestiniens offrent un terrain privilégié pour étudier les trajectoires, les « carrières » internationales -ou internationalisées- des jeunes diplômés occidentaux ainsi que la complexité sociale et politique de l’expérience migratoire. Depuis la signature des Accords d’Oslo en 1993 et la création de l’Autorité Palestinienne, l’investissement financier massif de la communauté internationale dans des projets d’aide et développement pour la construction d’un Etat palestinien a fait émerger « un marché du travail » pour les étrangers diplômés amenant ainsi des centaines d’occidentaux à vivre dans les Territoires Palestiniens. A cette migration de travail, s’ajoute la mobilité d’individus venus par militantisme pour soutenir et contribuer, à leurs manière et échelle, au changement de la situation palestinienne.
Ma communication lors de la Journée Doctorale des Suds sera l’occasion pour moi de présenter mon objet de recherche, ma méthodologie et un cas de « migration privilégiée » pris dans un contexte particulier –une situation de conflit.

- Présentation de François Palm, thèse sous la direction de Yves Charbit

Discutant : Marc Pilon

Nuptialité et Processus matrimonial Dagara face aux changements. Quelle réponse ? Une approche de démographie compréhensive

Résumé
Une étude de la problématique de la nuptialité chez les Dagara (sud-ouest du Burkina Faso) ne saurait faire l’économie de la compensation matrimoniale. De fait, il est difficile d’avoir une bonne intelligence des taux de nuptialité dans les régions qui sont majoritairement habitées par les Dagara sans une sérieuse prise en compte de la pratique de la compensation matrimoniale. Malheureusement, cette variable apparaît seulement en filigrane, aussi bien, dans les recensements nationaux que les enquêtes EDS du Burkina Faso.
D’où l’objectif de cette étude du processus matrimonial Dagara en vue décrypter les permanences, les évolutions latentes et réelles qui ont été induites par les divers changements qui sont intervenues dans la société dagara. En effet, la société Dagara est une société bilinéaire à fort coefficient patrilinéaire qui pratique l’exogamie clanique. La filiation est déterminée par la compensation matrimoniale qui scelle le mariage, légitime la paternité biologique et l’attribution du nom de famille. Sans une attribution de la compensation matrimoniale, un enfant portera le patronyme de son grand maternel.
Or dans le code de la famille Burkinabè, la compensation matrimoniale est non prohibée et il est stipulé que l’enfant porte le nom de son père biologique. Il s’en suit une tension entre les us et coutumes dagara et la législation Burkinabè. Outre, la question juridique, la tradition matrimoniale dagara a subi l’influence du christianisme qui a ses normes canoniques sur le mariage. Quelles sont les réponses des dagara face à ces chocs exogènes ?

14h - 17 h
ATELIER DOCTORAL : L’APRÈS-THÈSE »

L’atelier de l’après-midi sera consacré à « l’après-thèse ». Les trois intervenants, forts de leur expérience respective, reviendront sur leurs parcours singuliers.

  Denys Cuche (Anthropologue, Sociologue, Professeur des Universités, Université Paris Descartes) présentera « l’après-thèse » dans le monde universitaire. A la fois retour sur expérience, modalités d’exercice du métier et évolution de ce dernier, il s’agira de présenter aux doctorants les « ficelles du métier » d’enseignant-chercheur.

  Annabel Desgrées du Loû (Directrice de recherche HDR, IRD) reviendra sur le concours de l’IRD. Son calendrier, son fonctionnement ainsi que les attentes du jury de sélection seront abordés. Cette intervention précisera ce que veut dire « l’après-thèse » dans le monde de la recherche, et en particulier à l’IRD.

  Maya Leclerq (Expert-consultant en socio-anthropologie à Anthropolinks) interviendra sur « l’après-thèse » dans le monde de l’expertise et de la consultation. L’expérience originale d’Anthropolinks permettra de s’intéresser à une voie peu explorée en sciences humaines et sociales.

Il s’agira à travers la présentation des trois intervenants de proposer aux doctorants des voies possibles pour « l’après-thèse ». Discussions et échanges seront au centre de cet atelier.

Séminaires des Doctorants

Deux types de séminaires sont organisés régulièrement par les doctorants du Ceped.

Les journées doctorales des Suds

Contact : journeedoctoraledessuds chez ceped.org

Le Colloque des doctorants de la F3S (CoDoFe)