Séminaires de l’axe 1

L’enjeu “genre et santé” à partir du cas des Maoris de Nouvelle-Zélande

18 novembre 2014
14h-15h
L’enjeu “genre et santé” à partir du cas des Maoris de Nouvelle-Zélande
Séminaires de l’axe 1
@ Salle Afrique

Ceped
19 rue Jacob
75006 Paris

Ian Pool, chair senior IPOPS, en accueil au Ceped, fera une présentation intitulée

L’enjeu “genre et santé” à partir du cas des Maoris de Nouvelle-Zélande

Résumé
A première vue, l’enjeu genre et santé semble simple : 1) dans certaines sociétés discriminatoires, les femmes ont des taux de mortalité plus élevés que les hommes, avec dans les cas extrêmes l’infanticide féminins ou plus récemment les avortements sélectifs grâce aux échographies. 2) en revanche, plus l’espérance de vie est élevé, et plus s’accroît l’écart d’espérance de vie au profit des femmes, les pays de l’ancien Union soviétique représentant un cas extrême. Mais on distingue actuellement une baisse dans cet écart entre les sexes dans les pays dotés de systèmes de la santé avancés.

Mais il y a dans l’arrière-plan d’autres enjeux. Ainsi, à l’époque coloniale, les Blancs ont souvent attribué aux populations indigènes des comportements pathologiques, y compris l’infanticide féminin, et considéré que les femmes subissaient une charge de travail excessives. Mais les colonisateurs n’avaient alors pas accès à la connaissance biomédicale actuelle, qui nous permet expliquer mieux ces différentiels. D’autre part, comme l’a démontré Jacques Vallin, en citant Jean Bourgeois-Pichat, les tables types de mortalité ont toujours fait l’hypothèse d’une plus grande longévité pour la population féminine que pour la population masculine. En somme, cet enjeu apparemment simple peut s’avérer très compliqué. J’utiliserai le cas des Maoris pour illustrer quelques unes de ces dimensions.