Séminaires de l’axe 1

La santé et la mortalité des enfants en Côte d’Ivoire urbaine : vers une réduction de l’avantage sanitaire urbain ?

10 janvier 2012
14h-17h
La santé et la mortalité des enfants en Côte d’Ivoire urbaine : vers une réduction de l’avantage sanitaire urbain ?
Séminaires de l’axe 1
@ CEPED

Invitée : Rosine Addy MOSSO (CEPED)

En Côte d’Ivoire, la reconstruction des tendances de la mortalité des enfants montre, au niveau national, une absence de progrès au cours des deux dernières décennies. Celle-ci coïncide avec un contexte socio- économique et politique de plus en plus difficile à cause des crises successives (économique, politico-militaire et sociale) qui ont marqué l’histoire du pays. L’analyse des tendances de la mortalité des enfants selon le milieu de résidence révèle un recul de la mortalité relativement plus important en milieu rural que dans les villes (baisse annuelle moyenne de 1,4% dans les campagnes contre seulement 1% en ville sur la période 1994-2005). En 2005, la mortalité des enfants notamment après 1 an à Abidjan était supérieure à celle des autres agglomérations urbaines. Cette présentation résume les principaux résultats de l’analyse des déterminants contextuels des tendances de la mortalité des enfants en milieu urbain ivoirien. Il s’agit d’une part de s’assurer de la réalité et la validité des tendances observées et d’autre part, d’identifier les facteurs associés à l’absence de progrès en matière de survie des enfants urbains.
La construction de tables de mortalité dans l’enfance, obtenues par estimation directe de la mortalité confirme la dégradation des conditions sanitaires des enfants dans les villes bien que la mortalité y demeure inférieure à celle du milieu rural. La décomposition de la mortalité afin d’appréhender la part de l’évolution de celle-ci expliquée par la structure de l’échantillon et celle due à une modification de l’environnement contextuel (effet de performance) mettent en évidence la prépondérance de l’effet de changement du comportement sanitaire des populations sur les tendances de la mortalité entre 1998 et 2005 (83,1% de la variation totale) et sur la période 1994-2005 (84,1% de la variation totale).