Séminaires de l’axe 3

Où poursuivre ses études supérieures ? Une comparaison des migrations internationales ghanéennes et sénégalaises

9 mars 2012
16h-18h
Où poursuivre ses études supérieures ? Une comparaison des migrations internationales ghanéennes et sénégalaises
Séminaires de l’axe 3
@ CEPED

19 rue Jacob, 75006 Paris

Invités : Lama KABBANJI (IRD-CEPED), Fofo AMETEPE (INED), Antonina LEVATINO (Universitat Pompeu Fabra, Espagne)

La littérature sur les mobilités étudiantes s’est surtout centrée sur les facteurs qui influencent la décision de poursuivre des études supérieures à l’étranger ainsi que le choix du pays de destination et de l’institution d’éduction supérieure à destination. Très peu d’informations sont disponibles dans les études sur les caractéristiques individuelles et du ménage de la population étudiante et sur les autres variables de niveau micro pouvant expliquer la décision d’étudier à l’étranger. De plus, à notre connaissance ces études ne collectent des informations qu’auprès des individus ayant déjà migré pour étudier, d’où un important biais de sélection. Ces études ne permettent pas de comprendre pourquoi, dans les mêmes conditions, certains individus migrent pour étudier et d’autres pas. De plus ces études sont basées surtout sur des données d’enquête transversale. Dans ce papier, l’utilisation de données d’enquêtes quantitatives socio-démographiques rétrospectives, collectées dans le cadre du projet Migrations entre l’Afrique et l’Europe (MAFE) dans les pays d’origine et de destination, nous permettra de dépasser certaines des limites que nous venons d’évoquer.
Trois principales questions sont abordées dans cet article : Qui sont les étudiants du supérieur et parmi eux, qui sont les étudiants internationaux ? En quoi se distinguent les étudiants internationaux des autres étudiants en termes de caractéristiques sociodémographiques ? En quoi se distinguent-ils en termes de profils scolaires, professionnels et migratoires ? Pour y répondre, nous utilisons les données biographiques collectées à Dakar en 2008, à Accra et Kumasi en 2009 auprès de migrants de retour et de non migrants, ainsi qu’entre 2008 et 2010 dans les principaux pays de destination européens des migrants ghanéens et sénégalais. La méthodologie adoptée dans cet article est basée sur l’utilisation de l’analyse des séquences pour comparer les trajectoires scolaires, professionnelles et migratoires de différents groupes (étudiants/non étudiants ; étudiants nationaux/internationaux) ; ainsi que sur la construction d’une typologie des trajectoires des individus enquêtés (scolaires, professionnelles et migratoires)