19 rue Jacob, 75006 Paris
Invitée : Mélanie Jacquemin, post-doctorante à l’Ined
Cette séance s’intéresse aux fillettes et aux adolescentes qui, âgées de moins de 18 ans et migrantes pour la plupart, exécutent quotidiennement des travaux domestiques et, souvent, des activités informelles marchandes au service d’un ménage urbain où ne réside aucun de leurs parents géniteurs. Malgré l’hétérogénéité de leurs situations et conditions de travail, ces très jeunes travailleuses migrantes des capitales d’Afrique de l’Ouest ont toutes en commun d’être des enfants hors-l’école.
Cette présentation propose d’analyser les déterminants et les modalités de leur mise au travail, en examinant plus spécifiquement le rapport que les filles elles-mêmes et leur famille entretiennent à l’éducation, à l’école et au travail. Elle prendra principalement appui sur les résultats des enquêtes qu’elle a menées en 1999, 2000 et 2001 en Côte-d’Ivoire sur le phénomène des ‘petites bonnes’ à Abidjan. Dans un second temps, j’exposerai les questionnements et les orientations d’un projet de recherche tout juste amorcé, sur les trajectoires des (anciennes) ‘petites domestiques’ d’Abidjan et de Ouagadougou, dans lequel il s’agit notamment de comprendre les relations entre mobilités, école et travail, analysées dans une perspective de genre.