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Quel recrutement à l’étranger en haut de l’espace social ? Position des immigrés de scolarité étrangère au sein des professions diplômées en France et en Allemagne.

23 mars 2017
10h-12h
Quel recrutement à l’étranger en haut de l’espace social ? Position des immigrés de scolarité étrangère au sein des professions diplômées en France et en Allemagne.
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@ Université Paris Descartes - Salle J322

45 rue des Saints Pères
75006 Paris

Dans le cadre du prochain séminaire Mobélites, Pauline Vallot, doctorante au Centre de sociologie européenne fera une présentation intitulée « Quel recrutement à l’étranger en haut de l’espace social ? Position des immigrés de scolarité étrangère au sein des professions diplômées en France et en Allemagne. »

Résumé

Quel recrutement à l’étranger en haut de l’espace social ? Position des immigrés de scolarité étrangère au sein des professions diplômées en France et en Allemagne.

Sous l’impulsion de la Commission européenne, l’attractivité des pays à l’égard des migrants dits "hautement qualifiés" est devenu un enjeu pour la France et l’Allemagne depuis le début des années 2000. En 2009, une carte de séjour dite "carte bleue" est ainsi créée pour les étrangers diplômés du supérieur non ressortissants de l’Union européenne (Directive 2009/50). Du fait d’effets de sélection à l’émigration et de l’allongement des études dans nombre de pays émetteurs, les nouveaux arrivants en France et en Allemagne présentent un taux de diplômés du supérieur désormais plus élevé que dans la population générale. Plusieurs travaux suggèrent que ces immigrés ont en moyenne plus de difficultés à s’insérer professionnellement que les personnes non immigrées de même niveau de diplôme (Seibert et Wapler, 2012 ; Kogan, 2012 ; Konietzka et Kreyenfeld, 2001). Ayant ce résultat à l’esprit, je prends le parti de m’intéresser aux immigrés qui sont parvenus malgré tout à s’insérer en haut de l’espace socioprofessionnel. Je m’appuie pour cela sur deux enquêtes de la statistique publique (enquête Emploi pour la France, micro-recensement pour l’Allemagne) et sur des méthodes d’analyse géométrique des données. Celles-ci me permettent de construire un espace des professions diplômées pour chaque pays, structuré par plusieurs dimensions (salaire moyen, taux de titulaires d’un doctorat, opposition indépendant / salarié, opposition public / privé, ratio hommes / femmes, etc.). Je situe ensuite dans cet espace les immigrés ayant été scolarisés à l’étranger au moins jusqu’à la fin du secondaire, en les distinguant selon leur pays de naissance. Cette analyse me permet de mettre en évidence des contrastes importants entre professions diplômées en termes de recrutement à l’étranger.