Soutenance de thèse

Soutenance de HDR de Mina Kleiche-Dray

27 septembre 2019
9h-13h
Soutenance de HDR de Mina Kleiche-Dray
Soutenance de thèse
@ Université Paris Descartes

Salle des Thèses Bâtiment Jacob
45 rue des Saints Pères
75006 Paris

Mina Kleiche-Dray soutient son Habilitation à diriger des recherches pour son travail intitulé Ce que les savoirs aux Suds disent aux Sciences : Production des connaissances, communautés scientifiques et développement.

Elle le présentera sous forme d’un dossier composé du volume 1 retraçant son itinéraire (220 p.), et du volume 2 rassemblant une sélection de ses travaux (374 p.)

Le jury est composé de :

Joëlle Le Marec, Professeure, Université Paris IV Sorbonne (Présidente)

Jean-Paul Gaudillière, Directeur d’études de l’EHESS et Directeur de Recherche CNRS (Garant)

Michel Grossetti, Directeur d’études de l’EHESS et directeur de Recherche CNRS (Rapporteur)

Catherine Larrère, Professeure émérite, Université Paris I- Panthéon Sorbonne (Rapporteur),

Monique Landesmann, Professeure émérite, Universidad Nacional Autónoma de México (Examinatrice)

Anne-Marie Moulin, Directrice de recherche émérite CNRS (Examinatrice)

Résumé :

Les deux volumes de ce dossier rendent compte à la fois de ma trajectoire de recherche croisant la sociologie des sciences, l’histoire des savoirs et les études sur le développement et d’une réflexion sur deux décennies d’étude de la production des savoirs dans « les Suds ». J’y questionne l’universalité de la science à partir de la participation des pays des Suds à la science moderne. J’ai suivi d’une part deux disciplines, l’agronomie au Maroc et de la Chimie au Mexique en contexte impérial puis national en les articulant à la fois à la construction des Etats-nations, l’émergence de systèmes nationaux de recherche, de communautés scientifiques nationales et à l’internationalisation des sciences. D’autre part j’ai interrogé les rapports entre science moderne et savoirs autochtones suite à la construction des Amérique par l’Europe. Je me suis en particulier intéressée aux impacts de la construction de la chimie et de la notion de ressources naturelles sur les savoirs autochtones relatifs aux plantes au Mexique dans le contexte d’intenses débats sur l’environnement et des mouvements d’émancipation des populations autochtones en Amérique Latine.

Le mémoire de synthèse revient d’une part sur la construction de la méthodologie de recherche sur les sciences qui en a résulté et qui associe enjeux épistémiques et organisations sociales des mondes scientifiques, production des connaissances et leurs usages.

La forme narrative mêlant histoire incorporée et histoire académique du mémoire de synthèse renvoie ainsi à une évolution plus générale des travaux consacrés à la production de savoirs par et pour les Suds tout d’abord développés, soit en lien avec la question de la domination coloniale du côté de l’histoire, soit avec celle du rattrapage, de la formation des experts et des besoins de développement du côté de la sociologie des sciences.