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Elites et savoirs au Nord et au Sud

Appel à contributions pour les « Cahiers de la recherche sur l’éducation et les savoirs » (CRES)

Etienne Gérard et Anne-Catherine Wagner coordonnent un dossier intitulé Elites et savoirs au Nord et au Sud.

Le dossier "Elites et savoirs au Nord et au Sud" de ce numéro des "Cahiers de la recherche sur l’éducation et les savoirs" portera sur les liens entre savoirs et élites au Nord et au Sud et, plus précisément, sur les logiques et conditions sociales de la mobilisation des savoirs dans l’accès au statut d’ « élite » et dans la constitution de réseaux élitaires.

Étymologiquement, le terme d’élite désigne ceux qui sont élus, choisis, distingués. L’élite se définit donc d’emblée relationnellement, en opposition à la masse. Il n’est pas possible de définir « une » élite selon un critère unique : les sociétés comportent autant d’élites que de domaines de compétences, de concurrence et de légitimation. De plus, les groupes qui peuvent prétendre au rang d’élites (dans les domaines économique, politique, académique, par exemple) ne peuvent être définis a priori, indépendamment des contextes historiques et nationaux. Ainsi, les universitaires font partie des élites et sont étroitement imbriqués au champ du pouvoir dans bon nombre de pays du Sud, alors qu’ils sont plus proches des classes moyennes supérieures dans un pays comme la France.

Le concept d’élites (qui ne se confond pas avec les notions de classe dominante, dirigeante, possédante, etc.) suppose donc des formes, variables selon les contextes, de consécration et d’auto-consécration, et — c’est notre hypothèse —, des types de savoirs assurant la légitimation des élites. La question centrale de ce numéro est ainsi celle du rôle des savoirs dans ce processus de distinction, en se penchant plus spécifiquement sur trois types d’élites : académiques, politiques et économiques.

Les propositions devront parvenir au plus tard le le 15 septembre 2013.

l’appel à contribution

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