BENCHEKOR Lina, doctorante et rattachée au projet LIVE-AR The subsequent lives of Arab revolutionaries a participé lundi 27 octobre 2025, sur France Culture à l’émission dans la série « Inégalités : une colère universelle »
Maroc : des hôpitaux, pas des stades
Qu’ils habitent les grandes métropoles bien intégrées ou les villes moyennes plus marginalisées du pays, les Marocains qui ont rejoint le mouvement de la GenZ212 depuis le mois de septembre dénoncent tous un Maroc à deux vitesses et réclament plus d’égalité dans l’accès aux services publics.
Avec
- Nadia Hachimi Alaoui, professeure en science politique à l’Université Internationale de Rabat
- Walid Cherqaoui, doctorant en sciences politiques à l’Institut d’Histoire du Temps présent (CNRS/Paris 8), vice-président de l’association Relais prison société
- BENCHEKOR Lina, doctorante en sciences politiques à l’université Aix-Marseille
Depuis plus d’un mois maintenant, l’hôpital d’Agadir bruisse de sonorités inhabituelles qui couvrent les pas pressés des soignants. Devant ses grilles, depuis la mi-septembre, ce sont d’abord des cris qui, à l’unisson, se sont transformés en une clameur populaire, celle des milliers de jeunes venus crier quelque chose entre le ras-le-bol, la colère et l’indignation face à la déliquescence des services publics marocains. Après la mort de huit femmes dans le service maternité de l’établissement cet été, l’hôpital d’Agadir est devenu le symbole de cette déréliction et l’épicentre d’une rébellion qui s’est propagée à tout le pays. Ces huit patientes, toutes décédées après avoir subi des césariennes, sont les macabres illustrations du fossé toujours plus grand qui se creuse entre les centres du pays, prospères et intégrés, et les marges, dont Souss-Massa, la région d’Agadir, fait partie.
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