Soutenance de thèse

Soutenance de thèse de Niandou Touré

6 octobre 2017
14h-17h
Soutenance de thèse de Niandou Touré
Soutenance de thèse
@ Salle des thèses/ 5e étage du bâtiment Jacob

Centre Universitaire des Saints-Pères
45, rue des Saints-Pères
75006 Paris

Niandou Toure soutiendra sa thèse intitulée Mobilité internationale pour études et mobilité sociale : Trajectoires scolaires et socioprofessionnelles des étudiants maliens dans l’enseignement supérieur en France et au Maroc sous la direction d’Etienne Gérard

Le jury sera composé de :

  • M. Étienne GERARD, Directeur de recherche, CEPED, IRD (Directeur de thèse)
  • Mme Valérie ERLICH, Maître de conférences en sociologie, Université de Nice-Sophia Antipolis
  • Mme Sylvie MAZZELLA, Directrice de recherche, LAMES, CNRS
  • M. Jean-Baptiste MEYER, Directeur de recherche, LPED, IRD (Rapporteur)
  • M. Saeed PAIVANDI, Professeur de sociologie, Université de Lorraine, (Rapporteur)
  • M. Mahamet TIMERA, Professeur de sociologie, Université Paris Diderot

Résumé

Cette recherche analyse la dimension sociale de la mobilité pour études des
Maliens en France et au Maroc. Face à un système d’enseignement supérieur à
l’offre pédagogique et aux capacités d’accueil limitées, nombre d’étudiants
maliens voient dans la mobilité internationale une ressource propice à leur
trajectoire universitaire. En outre, ceux qui partent perpétuent une
pratique de formation à l’étranger consubstantielle à la formation des
élites maliennes au XXe siècle. Des acteurs institutionnels facilitent la
mobilité étudiante. Les États, d’une part, à travers les bourses de mérite
qu’ils mettent en place, d’autre part les établissements privés qui, au
Maroc notamment, adaptent leur offre de formation à la demande provenant
des pays d’Afrique subsaharienne. Cette thèse interroge la manière dont la
mobilité internationale pour formation participe d’une stratégie de
mobilité sociale. Elle démontre comment les inégalités du champ scolaire
malien, fondées sur les disparités de capitaux économique, culturel et
social, façonnent les inégalités d’accès à la mobilité. Toutefois, ces
dernières sont contournées par les étudiants défavorisés par la
mobilisation de *« liens faibles »,* dont la parenté élargie. Le rôle de
ces réseaux apparaît crucial dans la mobilité pour études, comme
l’attestent les parcours des étudiants défavorisés dont la réussite
professionnelle et sociale est souvent comparable à celle des étudiants
issus des élites politiques, économiques et religieuses. Les trajectoires
d’insertion professionnelle des diplômés maliens de France et du Maroc
mettent enfin en évidence le rôle clé de la mobilité internationale pour
études supérieures, en complément de la scolarité au Mali : gage d’un accès
au statut d’élite, au Mali, pour le plus grand nombre, une telle mobilité
internationale apparaît comme un facteur de transformation des hiérarchies
sociales maliennes.