Axe de rattachement au Ceped : Axe 2 - Migration, Pouvoir, Développement
Responsable(s) scientifique(s) du projet au Ceped
Membres du Ceped participant au projet
- Michelle Auzanneau, linguiste
- Véronique Petit, démographe
- Florian Aumond, juriste, chercheur associé
- Thierno Demba Sow, juriste, chercheur associé
- Hawa Ba, anthropologue, doctorante
Membres extérieurs au Ceped participant au projet
- Diagne Ibrahima, COUS Sénégal
- Tine Augustin, ISED UCAD, Sénégal
- Sais Lakhdar, intelligence artificielle, CRIL (CNRS-Université de Lens)
- Delorme Fabien, intelligence artificielle, CRIL (CNRS-Université de Lens)
- David Ing, intelligence artificielle, CRIL (CNRS-Université de Lens), doctorant
- Sosner Philippe, médecin du sport, APHP, INSEP, Clinique Mon Stade, Paris
- Badji Habib Georges, animateur, Association Pour le Sourire d’un Enfant
- Diagne Thierno, éducateur spécialisé, Association Pour le Sourire d’un Enfant
- Gueye Ablaye, éducateur spécialisé, Association Pour le Sourire d’un Enfant
- Stéphanie Orange, avocate
- Merete Turlin, magistrate
Partenariats dans le pays de recherche
Partenariat avec convention
- Ministère de la justice du Sénégal
- Association Pour le Sourire d’un Enfant, France et Sénégal
Partenariat sans convention
Financement
Résumé
Ce projet ERA vise à combler deux lacunes majeures dans les politiques publiques au Sénégal en faveur de la jeunesse : la justice juvénile et la santé mentale des jeunes. La rareté des recherches scientifiques sur ces sujets est l’une des causes principales.
1.1. Promouvoir une justice juvénile plus éducative et moins répressive
Si de nombreux travaux se sont intéressés à l’enfance en danger peu d’études ont porté sur la situation des mineur-e-s en contact avec les systèmes judiciaires, et encore moins sur les mineur-e-s en détention. Cette asymétrie est en partie due à la difficulté d’accès aux données judiciaires.
Les partenaires de ce projet réunissent les conditions pour dépasser cette difficulté. La justice constitue l’une des priorités de l’accord de siège entre l’IRD et l’État du Sénégal. Et, l’Association Pour le Sourire d’un Enfant (OSC française), porteure du projet, dispose d’un agrément du ministère de la justice du Sénégal (1999). Ce cadre institutionnel a déjà permis la publication conjointe de plusieurs recherches (M.Ndiaye et N.Robin, 1998, 2002, 2006, 2015) portant sur l’analyse des caractéristiques sociodémographiques des personnes mises en cause et la réponse pénale apportée, en considérant 3 instants clés de la procédure : la décision de poursuite, le choix du mode de poursuite et la décision de justice.
Le projet ERA propose de réinterroger les données judiciaires, enrichies par le recueil de récits de vie auprès des mineur-e-s, afin de promouvoir une justice juvénile plus attentive aux problématiques actuelles de la jeunesse et conforme aux évolutions des droits de l’enfant. D’un point de vue plus politique, il s’agit également de sortir la justice juvénile de sa condition de « justice mineure ».
1.2. Ouvrir l’offre de santé mentale aux mineur-e-s en contact avec les systèmes judiciaires
La santé mentale au Sénégal, comme dans la majorité des pays d’Afrique sub-saharienne, constitue un champ de recherche et d’action peu investi par les acteurs du développement. Les recherches consacrées à la santé mentale sont qualifiées de « rares, lacunaires et inefficaces » (Saxena et al. 2007). Dans ce contexte la production et la valorisation de données existantes permettant d’identifier, de décrire et d’analyser des problèmes de santé mentale constituent un apport fort. Cet apport est de surcroit significatif lorsqu’il concerne la population des mineur-e-s compte tenu du poids des jeunes dans la démographie du Sénégal. C’est ce que peut apporter ce projet en s’appuyant sur les bases de données réunies par l’APSE, depuis 1998, selon des protocoles scientifiques. Elles associent les mineurs confiés à l’ONG et les mineur-e-s détenu-e-s au Sénégal. L’échantillon retenu porte sur la période 2012-2021 et rassemble près de 5 000 mineur-e-s . De plus, les mineur-e-s répertoriés sont originaires de toutes les régions du Sénégal et d’autres pays de l’Afrique subsaharienne. En cela, l’échantillon consacré à la production de connaissances nouvelles est représentatif de la diversité des transformations sociales qui traversent la société sénégalaise et la jeunesse en particulier.
L’analyse de ces données reposera sur une méthodologie empruntée à l’Intelligence Artificielle (IA), Toutes ces recherches sur la justice juvénile et la santé mentale des jeunes seront réalisées par une équipe pluridisciplinaire, composée de chercheurs (CNRS, IRD, ISED), de praticiens du droit et de la santé et d’éducateur-trice-s des institutions et des OSC partenaires.
Le projet ERA vise ainsi à renforcer les connaissances des acteurs judiciaires, des professionnels de la santé et de la société civile. L’objectif est de sortir de l’ombre la justice juvénile et la santé mentale des jeunes afin que l’une et l’autre soient considérées comme des priorités dans les politiques publiques en faveur de la jeunesse du Sénégal.
Note de politique
Mots-Clés
- Justice juvénile, santé mentale, jeune, droit de l’enfant, politique publique
Zone géographique
- Sénégal
Calendrier
- Début du projet : 1 avril 2022
- Fin du projet : 30 mars 2025
Contact
- Courriel : nelly.robinsn chez orange.fr
- Téléphone : + 221 6 83 77 42 29