Thèses soutenues

Les inégalités scolaires en Haïti : le cas de l’enseignement fondamental

Samuel LAGUERRE

Thèse de sociologie préparée par LAGUERRE Samuel sous la direction Marie-France LANGE à l’université Paris Descartes
Axe de rattachement au Ceped : Axe 3 - Éducation et Savoirs au Sud

Thèse soutenue le 20 décembre 2023 à UPC

Jury

  • Marielle BRUYNINCKX, Professeure ordinaire, Université de Mons (Belgique), rapporteure.
  • Valérie DELAUNAY, Directrice de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), Laboratoire Population Environnement Développement (LPED), (IRD-AMU), Marseille, rapporteure.
  • Pascal LAFONT, Maître de Conférences en Sciences de l’Éducation HDR, Université Paris- Est Créteil (UPEC), Faculté des Sciences de l’Éducation et des Sciences Sociales (UFR SESS-STAPS), Laboratoire LIRTES EA 7313, examinateur.
  • LANGE Marie-France, Directrice de recherche émérite à l’IRD, UMR CEPED (Université Paris Cité – IRD), directrice de thèse.
  • MEYER Jean-Baptiste, Directeur de recherche à l’IRD, UMR CEPED (Université Paris Cité – IRD), examinateur.

Résumé du projet de thèse

La question des inégalités scolaires a suscité que ce soit dans les pays du Nord ou du Sud, un intérêt majeur et continue de nos jours d’alimenter de nombreux débats dans le champ politique, médiatique ou scientifique. Si des efforts ont été constatés en ce qui concerne l’accès à l’école, force est de constater que les inégalités scolaires persistent, se reproduisent et parfois se transforment. Elles prennent des formes différentes et continuent d’exister.
Dans le cas d’Haïti, les principaux dispositifs juridiques revendiquent par ailleurs, la généralisation de l’éducation et notamment sa gratuité au niveau primaire. Cependant, cette accessibilité à l’école reste théorique, la gratuité est loin d’être effective, les écarts d’âges entre les élèves d’un même cycle sont considérables, sans oublier les problèmes posés par la large domination de l’enseignement non public dans l’offre éducative.
Face à ces constats, nous envisageons d’analyser la construction sociale des inégalités d’accès à l’école en Haïti, au regard des processus d’objectivation de ces inégalités par les acteurs (l’État, les organismes nationaux et internationaux, les familles, le secteur privé). Sachant que le champ éducatif en Haïti est traversé par cette pluralité d’acteurs, avec des perceptions, des visions et des intérêts qui peuvent coïncider ou s’opposer, il s’agit de répondre aux questions suivantes : Quelles sont les logiques individuelles et collectives qui peuvent expliquer les inégalités d’accès à l’école ? Quelles sont les causes des inégalités scolaires selon le milieu de résidence (urbain/rural) ? En quoi l’âge des élèves révèle-t-il les inégalités scolaires ? Et quels types d’inégalités ? En quoi la dominance du secteur non public dans l’offre éducative peut-elle contribuer à lutter contre les inégalités ou les amplifier ?
À travers cette recherche, l’âge des élèves sera questionné au regard de la production des inégalités scolaires et le milieu de résidence sera analysé comme l’un des déterminants structurant les inégalités. Enfin, nous interrogerons le type d’école et le rôle des parents et des communautés pour assurer la scolarisation de leurs enfants face à un État dit « fragile ».

Mots-Clés
Éducation, inégalités, inégalités scolaires, État fragile, discrimination, enseignement primaire, écoles privées/publiques, pauvreté.

Zone géographique
Haïti, Port-au-Prince.

Calendrier
• Début de la thèse : Octobre 2017
• Date prévue de soutenance : fin 2023

Thèmes