Thèse d’Anthropologie sociale préparée par Grégory Giraud , sous la direction de Laëtitia Atlani-Duault, Université de Paris
Présentée et soutenue publiquement le 28 avril 2025, devant un jury composé de :
- ARVANITIS Rigas, Directeur de Recherche à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Directeur d’Unité du CEPED – Examinateur.
- ATLANI-DUAULT Laetitia, Directrice de recherche à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) - Encadrante
- Fabrice Jaumont, Chercheur à la Fondation Maison des Sciences de l’Homme – Examinateur.
- Hélène Kirchner, Directrice de Recherche émérite à l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (INRIA) – Rapportrice.
- Laurent Vidal, Directeur de Recherche à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) – Rapporteur.
Résumé
Avec une population jeune, en pleine expansion et très exposée aux grands défis du développement durable, l’Afrique de l’Ouest et Centrale dispose de capacités d’enseignement supérieur et scientifiques limitées. Son écosystème de la recherche et de la formation en master et en doctorat souffre de maux structurels, matérialisés en particulier par un sous-financement chronique et structurel de ses infrastructures et équipes de recherche, une augmentation importante de sa population étudiante, une offre de formation supérieure en décalage avec les besoins du marché de l’emploi, une absence de masse critique de personnels enseignants-chercheurs qualifiés et la fuite ou encore le gaspillage de talents locaux par un sous-emploi et un taux de chômage de diplômés important. Ces difficultés limitent la capacité de produire une recherche de rang international, capable de faire face aux grands défis du continent et d’assurer la qualité générale des formations proposées par les opérateurs (universités, écoles d’ingénieurs…).
Pour répondre à ces enjeux, la Banque mondiale et l’Agence française de développement proposent depuis 2014 le programme Centres d’Excellence Africains (CEA) - African Center of Excellence (ACE) à onze pays africains : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gambie, Ghana, Guinée, Niger, Nigéria, Sénégal et Togo, avec pour objectif d’améliorer la qualité de la production scientifique et de l’enseignement des centres d’excellence qui en sont bénéficiaires.
Cette thèse a pour objectif d’analyser en profondeur la manière dont les parties prenantes – qu’il s’agisse des institutions partenaires, des bénéficiaires directs, des bailleurs de fonds ou des gouvernements – s’approprient le programme. L’étude vise à identifier non seulement les réussites concrètes du programme dans l’atteinte des résultats attendus, mais aussi les défis, limitations et éventuels échecs rencontrés au cours de sa mise en œuvre. En outre, elle cherche à comprendre les mécanismes d’adaptation, les dynamiques collaboratives et les facteurs contextuels qui ont influencé l’efficacité et l’impact global du programme.
Mots clés
Financement multilatéral de la science, de la technologie et de l’innovation, enseignement supérieur et recherche en Afrique de l’Ouest et du Centre, gouvernance et gestion de la qualité dans l’enseignement supérieur.
Zones géographiques
Afrique de l’ouest : Sénégal, Côte d’Ivoire, Niger, Ghana, Nigéria, Guinée, Burkina Faso, Bénin
Calendrier
- 2020
- 2025
Thèmes
- Axe 3 Savoirs et Marchés au Sud : éducation, technosciences et culture
- Bénin
- Burkina Faso
- Côte d’Ivoire
- Ghana
- Guinée
- Nigeria
- Niger
- Sénégal
- Enseignement supérieur / Recherche
- Étudiants
- Pauvreté
- Savoirs
- Transmission des savoirs
- Afrique sub-saharienne