ENEL Catherine

Anthropologue, a été chercheure associée au Ceped

Champs de recherche : Étude qualitative anthropologique, hépatites virales, VIH, cancer de la prostate.

Publications en collaboration avec le CEPED

  • Delaunay Valérie et Enel Catherine (2009) « Les migrations saisonnières féminines : le cas des jeunes bonnes à Dakar », in Du genre et de l’Afrique : hommage à Thérèse Locoh, éd. par Jacques Vallin, p. 389-402.


  • Enel Catherine, Desgrées du Loû Annabel, N'Dri Yoman Thérèse, Danel Christine et Larmarange Joseph (2015) « Les hépatites virales B et C en Côte d’Ivoire : l’urgence d’une dynamisation de la lutte », Journal Africain d'Hépato-Gastroentérologie, 9 (3) (juin 6), p. 94-98. DOI : 10.1007/s12157-015-0596-6. http://link.springer.com/article/10.1007/s12157-015-0596-6.
    Résumé : En Côte d’Ivoire, malgré une prévalence d’environ 12% du VHB et 5% du VHC, le dépistage et la prise en charge des hépatites virales B et C demeurent très limités. Une étude qualitative a été menée en 2013 à Abidjan pour évaluer les modalités de dépistage et de prise en charge de ces infections. Les résultats révèlent la méconnaissance des hépatites tant dans la population générale que parmi les soignants non spécialistes. L’offre et la demande de dépistage sont restreintes et la formation insuffisante du personnel de santé engendre des occasions manquées. Seuls les donneurs de sang sont systématiquement dépistés, mais la prévention par la vaccination et la prise en charge sont peu effectives, faute de moyens financiers. Officiellement, les traitements sont disponibles, mais inaccessibles du fait de leur coût élevé, en l’absence de couverture maladie universelle. Le Programme National de Lutte contre les Hépatites Virales, créé en 2008, ne dispose pas du budget nécessaire pour pratiquer dépistage, prise en charge, prévention et campagnes de sensibilisation. L’absence de mobilisation financière internationale, comme celle qu’a connue l’épidémie de VIH, est vécue comme une injustice, tant par les médecins spécialisés qui ont les compétences pour traiter la maladie mais pas les moyens de les mettre au service des patients, que par les personnes porteuses d’une hépatite chronique B et/ou C. Il apparaît donc urgent de dynamiser et renforcer la lutte contre les hépatites B et C en Côte d’Ivoire.
    Mots-clés : Côte d’Ivoire, Dynamisation de la lutte, Fight dynamization, Gastroenterology, Hépatite B, Hépatite C, Hepatitis B, hepatitis C, Infectious Diseases, Ivory Coast, Tropical Medicine.
  • Enel Catherine, Desgrées du Loû Annabel, N'Dri Yoman Thérèse, Danel Christine, Larmarange Joseph et Groupe DOD-CI ANRS 12287 (2014) « Les hépatites virales B et C en Côte d’Ivoire : l’urgence d’une dynamisation de la lutte » (poster Po M20.18), présenté à 7e Conférence Internationale Francophone sur le VIH et les Hépatites (AFRAVIH), Montpellier.
    Résumé : En Côte d’Ivoire, la prévalence du VHB avoisine 12 %, celle du VHC 5 %, alors que celle du VIH serait d’environ 3 % actuellement. Malgré ces chiffres alarmants, le dépistage et la prise en charge des hépatites virales B et C demeurent très limités [Séri 2013]. Nous avons mené une enquête qualitative entre mars et juin 2013 à Abidjan, avec pour objectifs de faire un état des lieux des freins et modalités facilitatrices de l’offre et de la demande de dépistage des hépatites B et C, et d’évaluer le degré d’implication des décideurs et bailleurs en santé. Nos résultats montrent une grande méconnaissance de ces infections, tant en population générale que parmi les soignants non spécialistes. En matière de dépistage, l’offre est limitée, la demande quasi inexistante, et l’insuffisance de formation du personnel de santé engendre de nombreuses occasions manquées. Seuls les donneurs de sang sont systématiquement dépistés, mais sans prévention par la vaccination contre l’hépatite B ou prise en charge thérapeutique. Le coût élevé des traitements, officiellement disponibles, les rend inaccessibles en l’absence de couverture maladie universelle. Le Programme National de Lutte contre les Hépatites Virales, créé en 2008, ne dispose pas du budget nécessaire pour pratiquer dépistage, prise en charge, prévention et campagnes d’informations destinées au grand public. L’absence de forte mobilisation financière internationale, comme celle qu’a connue l’épidémie de VIH, est vécue comme une grande injustice, tant par les médecins spécialisés qui ont les compétences pour traiter la maladie mais pas les moyens de les mettre au service des patients, que par les personnes porteuses d’une hépatite chronique B et/ou C. Ces résultats alertent sur l’urgence d’alimenter un plaidoyer pour une dynamisation de la lutte contre les hépatites B et C en Côte d’Ivoire et la nécessité de poursuivre la recherche en ce domaine.

  • Enel Catherine, Larmarange Joseph, Desgrées du Loû Annabel et Wade Abdoulaye S. (2009) « À propos des partenaires féminines des hommes ayant des pratiques homosexuelles au Sénégal », Autrepart, 49 (1), p. 103-116. DOI : 10.3917/autr.049.0103.
    Résumé : Les travaux sur les comportements bisexuels en Afrique sont rares. En 2004, une étude au Sénégal auprès de 463 hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes révèle que 74 % ont eu des partenaires féminines dans l’année. En 2007, une nouvelle enquête a été complétée par un volet qualitatif consacré aux comportements bisexuels. De 12 entretiens auprès d’hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et des femmes et 12 auprès de partenaires féminines se dégagent différents types de partenaires et un lien complexe entre notion de partenaire féminine, sexualité et rapport à l’homosexualité. Le type de relation entre ces hommes et les femmes dépend de leurs représentations de l’homosexualité et de leurs relations avec d’autres hommes.
    Mots-clés : Comportement bisexuel, Comportement homosexuel, Homme ayant des rapports sexuels avec des hommes, Partenaire féminine, sénégal.
  • Enel Catherine, Larmarange Joseph, Desgrées du Loû Annabel et Wade Abdoulaye S. (2008) « Les identités sexuelles des HSH et de leurs partenaires : une grande complexité de situations, au Sénégal » (communication orale), présenté à XVIIIe Congrès International des Sociologues de Langue Française, Istanbul.

  • Enel Catherine, Minello Anne, Jooste Valérie, Pinoit Jean-Michel et Hillon Patrick (2009) « Dans l’hépatite chronique C, les délais entre diagnostic et traitement sont liés à la relation médecins-patients », MEDECINES/SCIENCES, 25, p. 519-23. DOI : 10.1051/medsci/2009255519.


  • Enel Catherine et Pison Gilles (2009) « Pour mieux comprendre l’exode rural chez les femmes au Sénégal : la méthode des sœurs », in Du genre et de l’Afrique : hommage à Thérèse Locoh, éd. par Jacques Vallin, INED, p. 553-563. ISBN : 9-782733-240250. http://www.ceped.org/IMG/pdf/Enel_Pison_Chap_37_Hommage_a_Therese_Locoh_2009_-_ed-_par_Vallin_.pdf.

  • Larmarange Joseph, Desgrées du Loû Annabel, Enel Catherine, Wade Abdoulaye S. et ELIHoS Group (2009) « Homosexuality and Bisexuality in Senegal: a Multiform Reality », Population (English edition), 64 (4), p. 635-666. DOI : 10.3917/pope.904.0635.
    Résumé : Homosexuality and Bisexuality in Senegal: a Multiform RealityThe first surveys on men who have sex with men (MSM) carried out in Senegal in the context of the fight against AIDS, revealed high rates of bisexuality. In 2007, a new epidemiological and behavioural survey (ELIHoS) approached the question of bisexual practices in greater depth. That survey is used here to depict the plurality of forms that bisexuality may take in Senegal. A six-group typology of current modes of sexual activity was constructed based on the characteristics of sexual partners over the past year and at the time of the survey. Various factors in the respondents’ social and sexual life event histories were then analysed according to their current mode of sexual activity. It showed that these modes correspond to different sexual practices and characteristics of first sexual intercourse with a man. However, the systematic use of a condom for similar sexual practices did not depend on the mode of sexual activity. Fewer men who engaged in regular intercourse with women and only occasionally with men were infected with HIV because they less frequently engaged in high-risk anal intercourse. Homosexualité et bisexualité au Sénégal : une réalité multiformeLes premières enquêtes menées au Sénégal auprès d’hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes,dans le cadre de la lutte contre le sida, révèlent des taux élevés de bisexualité. En 2007, une nouvelle enquête épidémiologique et comportementale (ELIHoS) a été réalisée, dans laquelle la question des pratiques bisexuelles a été abordée de façon approfondie. Cette enquête est utilisée ici pour décrire la pluralité de formes que peut recouvrir la bisexualité au Sénégal. Une typologie du pôle d’activité sexuelle actuel en six classes est construite à partir des caractéristiques des partenaires sexuels sur l’année et au moment de l’enquête. Différents éléments de la sociobiographie sexuelle des individus sont ensuite analysés selon leur pôle d’activité sexuelle actuel. Il apparaît que ces pôles correspondent à des pratiques sexuelles et à des caractéristiques différentes d’entrée en vie sexuelle avec un homme. En revanche, l’utilisation systématique d’un préservatif, à pratiques égales, ne dépend pas du pôle d’activité sexuelle. Les hommes engagés dans des relations régulières avec des femmes et ayant des partenaires masculins seulement occasionnellement sont moins souvent infectés par le VIH, car ils ont moins fréquemment des rapports anaux à risque.Homosexualidad y bisexualidad en Senegal: una realidad multiformeLas primeras encuestas realizadas en Senegal, en el marco de la lucha contra el sida, sobre hombres que mantienen relaciones sexuales con otros hombres, revelan tasas de bisexualidad elevadas. En 2007 se ha realizado una nueva encuesta epidemiológica y comportamental (HELIHoS) que aborda en profundidad la cuestión de las prácticas bisexuales. Esta encuesta se utiliza aquí para describir la multitud de formas que la bisexualidad puede adoptar en Senegal. A partir de las características de los compañeros sexuales en el momento de la encuesta y durante el año que la precede, se ha construido una tipología del polo actual de actividad sexual en seis clases. Diferentes elementos de la sociobiografía sexual de los individuos han sido analizados según el polo actual de actividad sexual. Se observa que estos polos corresponden a prácticas sexuales y a características diferentes de la entrada en la vida sexual con un hombre. Sin embargo, la utilización sistemática del preservativo, a práctica igual, no depende del polo de actividad sexual. Los hombres implicados en relaciones regulares con mujeres y que han tenido ocasionalmente compañeros sexuales masculinos, están menos frecuentemente infectados por el VIH, a causa de relaciones anales con riesgo menos frecuentes.

  • Larmarange Joseph, Desgrées du Loû Annabel, Enel Catherine, Wade Abdoulaye S. et Groupe ELIHoS (2009) « Homosexualité et bisexualité au Sénégal : une réalité multiforme », Population, 64 (4), p. 723-756. DOI : 10.3917/popu.904.0723.
    Résumé : Homosexualité et bisexualité au Sénégal : une réalité multiformeLes premières enquêtes menées au Sénégal auprès d’hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes,dans le cadre de la lutte contre le sida, révèlent des taux élevés de bisexualité. En 2007, une nouvelle enquête épidémiologique et comportementale (ELIHoS) a été réalisée, dans laquelle la question des pratiques bisexuelles a été abordée de façon approfondie. Cette enquête est utilisée ici pour décrire la pluralité de formes que peut recouvrir la bisexualité au Sénégal. Une typologie du pôle d’activité sexuelle actuel en six classes est construiteà partir des caractéristiques des partenaires sexuels sur l’année et au moment de l’enquête. Différents éléments de la sociobiographie sexuelle des individus sont ensuite analysés selon leur pôle d’activité sexuelle actuel. Il apparaît que ces pôles correspondent à des pratiques sexuelles et à des caractéristiques différentes d’entrée en vie sexuelle avec un homme. En revanche, l’utilisation systématique d’un préservatif, à pratiques égales, ne dépend pas du pôle d’activité sexuelle. Les hommes engagés dans des relations régulières avec des femmes et ayant des partenaires masculins seulement occasionnellement sont moins souvent infectés par le VIH, car ils ont moins fréquemment des rapports anaux à risque.Homosexuality and Bisexuality in Senegal: a Multiform RealityThe first surveys on men who have sex with men (MSM) carried out in Senegal in the context of the fight against AIDS, revealed high rates of bisexuality. In 2007, a new epidemiological and behavioural survey (ELIHoS) approached the question of bisexual practices in greater depth. That survey is used here to depict the plurality of forms that bisexuality may take in Senegal. A six-group typology of current modes of sexual activity was constructed based on the characteristics of sexual partners over the past year and at the time of the survey. Various factors in the respondents’ social and sexual life event histories were then analysed according to their current mode of sexual activity. It showed that these modes correspond to different sexual practices and characteristics of first sexual intercourse with a man. However, the systematic use of a condom for similarsexual practices did not depend on the mode of sexual activity. Fewer men who engaged in regular intercourse with women and only occasionally with men were infected with HIV because they less frequently engaged in high-risk anal intercourse.Homosexualidad y bisexualidad en Senegal: una realidad multiformeLas primeras encuestas realizadas en Senegal, en el marco de la lucha contra el sida, sobre hombres que mantienen relaciones sexuales con otros hombres, revelan tasas de bisexualidad elevadas. En 2007 se ha realizado una nueva encuesta epidemiológica y comportamental (HELIHoS) que aborda en profundidad la cuestión de las prácticas bisexuales. Esta encuesta se utiliza aquí para describir la multitud de formas que la bisexualidad puede adoptar en Senegal. A partir de las características de los compañeros sexuales en el momento de la encuesta y durante el año que la precede, se ha construido una tipología del polo actual de actividadsexual en seis clases. Diferentes elementos de la sociobiografía sexual de los individuos han sido analizados según el polo actual de actividad sexual. Se observa que estos polos corresponden a prácticas sexuales y a características diferentes de la entrada en la vida sexual con un hombre. Sin embargo, la utilización sistemática del preservativo, a práctica igual, no depende del polo de actividad sexual. Los hombres implicados en relaciones regulares con mujeres y que han tenido ocasionalmente compañeros sexuales masculinos, están menos frecuentemente infectados por el VIH, a causa de relaciones anales con riesgo menos frecuentes.
  • Larmarange Joseph, Desgrées du Loû Annabel, Enel Catherine, Wade Abdoulaye S. et Groupe ELIHoS (2010) « Diversité des homo-bisexualités au Sénégal et exposition au VIH » (communication orale), présenté à 5e Conférence Francophone sur le VIH/Sida de l'AFRAVIH, Casablanca.
    Résumé : Objet Les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH) constituent en Afrique une population vulnérable encore trop peu étudiée (prévalence du VIH de 22 % au Sénégal). La bisexualité dans l’année est élevée (>70 %). Une catégorisation binaire homosexuels/bisexuels est de fait inadaptée pour traduire la diversité des situations et des comportements. Méthodes Une enquête socio-comportementale a été menée en 2007 auprès de 501 HSH sénégalais recrutés par la méthode « boules de neige ». La bisexualité est appréhendée au travers du pôle d’activité sexuelle des enquêtés, déterminé à partir du sexe des partenaires sexuels (homosexuel ou bisexuel dans l’année) et des partenaires déclarés réguliers au moment de l’enquête (hommes, femmes, les deux, sans), soit six combinaisons de ces deux variables. Le pôle d’activité sexuelle est croisé avec différents indicateurs épidémiologiques et socio-comportementaux. Résultats obtenus Les profils sociodémographiques (âge, site, instruction, activité, membres d’association) des enquêtés sont similaires sur les différents pôles. On constate deux pôles opposés : les homosexuels exclusifs dans l’année et les bisexuels n’ayant que des partenaires régulières femmes. Les premiers ont commencé leur sexualité avec un homme plus jeune (15,4 ans versus 18,6). Ils ont eu, en moyenne, plus de partenaires sexuels masculins (15,1 vs 6,6) et, pour les 53 % bisexuels sur la vie, moins de partenaires féminines (2,1 vs 5,5). Ils sont plus infectés par le VIH (29,0 vs 9,8 %). L’utilisation d’un préservatif n’est pas liée au pôle d’activité sexuel. Les homosexuels pratiquent plus la sodomie réceptive qu’insertive (inverse observé pour les bisexuels ayant une partenaire régulière femme), d’où une vulnérabilité accrue au VIH. La fréquence des rapports sur le mois dépend, quant à elle, du fait d’avoir un ou plusieurs partenaires réguliers du sexe considéré. Conclusion Les pôles d’activité sexuelle présentent des profils comportementaux contrastés qui doivent être pris en compte par les programmes de prévention HSH. Les différences d’exposition au VIH ne découlent pas d’un recours différencié au préservatif mais sont fonction de la fréquence des rapports, des pratiques (insertives/réceptives) et de réseaux sexuels différents.

  • Larmarange Joseph, Enel Catherine, Wade Abdoulaye S. et Desgrées du Loû Annabel (2009) « Homo-bisexualités au Sénégal : une réalité multiforme » (poster n°P1-81), présenté à XXVIe Congrès international de la population de l'UIESP, Marrakech. http://iussp2009.princeton.edu/abstractViewer.aspx?submissionId=92375.
    Résumé : En 2007, au Sénégal, dans une étude socio-comportementale auprès de 501 hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, 87,4 % avaient déjà eu un rapport sexuel avec une femme. Le volet anthropologique a mis en évidence des formes diverses d’homo-bisexualité et de types de partenaires et des stratégies différenciées avec les hommes et avec les femmes. Nombre d’études abordent les déterminants des pratiques à risques en fonction des pratiques des individus sur une période de temps donnée. Nous investiguons ici le dernier rapport sexuel avec un homme et avec une femme afin de pouvoir également prendre en compte les caractéristiques du ou de la partenaire sexuel(le) et le contexte dans lequel s’inscrivent les pratiques. Il apparaît alors que les deux principaux facteurs de non utilisation du préservatif sont, avec les hommes, le lieu du rapport sexuel et, avec les femmes, le type de relation (l’épouse ou non).
  • Larmarange Joseph, Enel Catherine, Wade Abdoulaye S., Desgrées du Loû Annabel et Groupe ELIHoS (2008) « Homo-bisexualité masculine et prises de risques lors du dernier rapport sexuel avec un homme et avec une femme au Sénégal » (communication orale), présenté à 15e Conférence Internationale sur le Sida et les Infections sexuellement transmissibles en Afrique (CISMA), Dakar.
    Résumé : Objectif En 2007 au Sénégal, une étude socio-comportementale auprès de 501 hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) a montré que 438 (87,4 %) avait déjà eu un rapport avec une femme. Le volet anthropologique a montré des formes diverses d’homo-bisexualité et des stratégies différenciées avec les hommes et avec les femmes. Nous cherchons ici à mettre en évidence les facteurs associés à une pratique à risque avec chaque sexe. Méthode Un questionnaire standardisé a été administré à 501 HSH recrutés par la technique boule de neige à Dakar et dans deux villes moyennes. Le questionnaire comportait une description détaillée du dernier rapport sexuel avec un homme et avec une femme, permettant de mettre en lien les pratiques sexuelles avec des variables sur ego, son/sa partenaire et le contexte du rapport. Résultats Les pénétrations non protégées sont plus fréquentes avec les femmes (39,7 %) qu’avec les hommes (24,2 %). Avec un homme, le principal facteur de risque est le lieu de l’acte sexuel : 65,5 % de pénétrations anales non protégées si le rapport a eu lieu en extérieur (contre 21,5 %). Cette prise de risque est moins fréquente parmi ceux ayant suivi une action de prévention ciblée HSH (15,0 % contre 37,2 %) et parmi ceux appartenant à une association HSH (11,7 % contre 20,8 %). Enfin, les risques sont plus élevés avant 25 ans et après 35 ans. Avec une femme, le préservatif n’est presque jamais employé avec l’épouse, du fait du désir d’enfant. Hors mariage, l’âge de la partenaire est prépondérant : 74,5 % de rapports à risque si elle a 15 ans ou moins, 30,1 % entre 16 et 20 ans et 17,3 % pour les partenaires de 21 ans ou plus. Enfin, les HSH instruits et ceux sensibilisés et/ou membres d’une association se protègent plus avec leurs partenaires féminines. Conclusion Les actions de sensibilisation menées spécifiquement auprès des HSH depuis 2004 au Sénégal ont eu une certaine efficacité puisque les HSH sensibilisés se protègent plus, à la fois avec les hommes mais aussi avec les femmes, bien que l’effet soit moindre. La bisexualité étant importante et les facteurs de risque n’étant pas les mêmes avec les femmes, il importe que les actions de sensibilisation intègrent la problématique de la bisexualité et les pratiques des HSH avec des femmes.


  • Pourette Dolorès et Enel Catherine (2014) « Représentations et vécu de l'hépatite B de patients subsahariens en Côte d'Ivoire et en France », Santé Publique, 26 (6), p. 869-878. DOI : 10.3917/spub.146.0869. http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SPUB_146_0869.


  • Shimakawa Yusuke, Pourette Dolorès, Bainilago Louis, Enel Catherine, Sombié Roger, Rado Ramanampamonjy, Lemoine Maud et Giles-Vernick Tamara (2017) « Improving communication about viral hepatitis in Africa », The Lancet Infectious Diseases, 17 (7), p. 688-689. DOI : 10.1016/S1473-3099(17)30339-0. http://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S1473309917303390.
    Mots-clés : AFRIQUE SUBSAHARIENNE, CENTRAFRIQUE, COMMUNICATION, connaissances, COTE D'IVOIRE, GAMBIE, Hépatite, MADAGASCAR, Professionnels de santé.
  • Wade Abdoulaye S., Larmarange Joseph, Diop Abdou K., Diop Oulimata, Gueye Khady, Marra Adama, Ndawinz Jacques, Sene Amsata, Enel Catherine, Ba Sidi, Niang Diallo Pape, Toure Kane Ndeye Coumba, Mboup Souleymane et Desgrées du Loû Annabel (2008) « Diminution des prises de risque chez les HSH au Sénégal entre 2004 et 2007. Projet ELIHoS, ANRS 12139 » (communication orale), présenté à 15e Conférence Internationale sur le Sida et les Infections sexuellement transmissibles en Afrique (CISMA), Dakar.
    Résumé : Objectifs Une enquête épidémiologique menée auprès de 463 hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) avait montré en 2004 une prévalence de l’infection par le VIH très élevée dans cette population (21,5 %) et un taux élevé de pratiques à risque. Plusieurs interventions de prévention spécifiquement orientées vers cette communauté HSH ont alors été menées : un programme de prise en charge des IST et du VIH, une action de sensibilisation aux risques sexuels et une action de plaidoyer auprès de l’ensemble des acteurs de la vie publique. Une seconde enquête a été menée en 2007 pour mesurer les évolutions des prévalence VIH et IST, et évaluer l’impact des actions de sensibilisation sur la prise de risque par rapport au VIH. Méthode A Dakar, Mbour/Thiès, et Saint-Louis, 501 HSH recrutés selon la technique boule de neige ont été enquêtés. L’enquête consistait en un questionnaire fermé sur des informations sociodémographiques, comportementales et biomédicales, et en un examen clinique et des prélèvements de sang et d’urine visant à détecter les IST et l’infection à VIH. Les indicateurs biologiques et comportementaux ont été comparés à ceux obtenus lors de l’enquête de 2004. Résultats La prévalence du VIH parmi les HSH est demeurée stable depuis 2004 : 21,5% [95% CI : 17.8-25.7] en 2004 et 21,8% [95%CI : 18.3-25.7] en 2007 (p=0.9). Par contre les comportements à risque ont diminué : la proportion d’hommes qui ont eu au moins un rapport insertif non protégé avec un homme au cours du mois précédant l’enquête est passée de 24 % en 2004 à 9 % en 2007 (p<0.01), la proportion d’hommes qui ont eu au moins un rapport réceptif non protégé est passée de 20 % en 2004 à 10 % en 2007 (p<0.01), et la proportion d’hommes qui ont eu au moins un rapport non protégé avec une femme est passée de 18 % à 12 % (p<0.01). Chez les plus jeunes, l’important multipartenariat a fortement diminué : 19,5 % des moins de 20 ans avaient déclaré en 2004 avoir eu plus de 20 partenaires sexuels au cours de leur vie, contre 4,1 % dans cette classe d’âge en 2007. Conclusion Les interventions de prévention menées auprès des HSH ont été suivies d’une réduction des prises de risque dans cette population. Prendre en compte de façon spécifique ce groupe dans les programmes de lutte contre le sida est donc efficace et important pour contrôler l’épidémie.
  • Wade Abdoulaye S., Larmarange Joseph, Diop Abdou K., Diop Oulimata, Gueye Khady, Marra Adama, Sene Amsata, Enel Catherine, Ba Sidi, Niang Diallo Pape, Toure Kane Ndeye Coumba, Mboup Souleymane et Desgrées du Loû Annabel (2008) « Reduction of risk behaviors among MSM in Senegal after targeted prevention interventions » (poster n°THPE0349), présenté à XVII International AIDS Conference, Mexico.
    Résumé : Background In Senegal, an epidemiological survey conducted in 2004 among 463 men having sex with men (MSM) revealed a high HIV prevalence (21.5%) and high proportions of unprotected sex and bisexual activity (Wade, 2005). The health authorities concluded that not giving MSM access to health care could compromise all the efforts achieved in Senegal in combating HIV. Consecutively, interventions targeting MSM were developped, aiming to improve their access to health care programs and to raise their awareness to sexual risk. A second survey carried out in 2007 measured the evolution of HIV and STIs prevalence among MSM and assessed the impact of these preventive operations. Methods In the capital city and in two medium-sized towns, 501 MSM recruited through the snowball referral method were surveyed in 2007 with a face-to-face close-ended standardized questionnaire. They provided blood and urine samples to be tested for STIs and HIV. The biological and behavioral indicators were compared to those collected in 2004. Results The HIV prevalence among MSM remains stable, from 21.5% [95% CI : 17.8-25.7] in 2004 to 21.8% [95%CI :18.3-25.7] in 2007 (p=0.9), but risk behaviors decreased meanwhile. The proportion of men who had at least one unprotected insertive anal intercourse during the last month with a male partner decreased from 24% to 9% (p<0.01), the proportion of men who had at least one unprotected receptive anal intercourse decreased from 21% to 10% (p<0.01), and the proportion of men who had at least one unprotected intercourse with a female partner decreased from 18% to 12 % (p<0.01). Conclusion Prevention interventions targeted towards men having sex with men led to a reduction of risk behaviors in this group, showing their efficiency. They should be systematically implemented in this high-risk group.

  • Wade Abdoulaye S., Larmarange Joseph, Diop Abdou K., Diop Oulimata, Gueye Khady, Marra Adama, Sene Amsata, Enel Catherine, Niang Diallo Pape, Toure Kane Ndeye Coumba, Mboup Souleymane et Desgrées du Loû Annabel (2010) « Reduction in risk-taking behaviors among MSM in Senegal between 2004 and 2007 and prevalence of HIV and other STIs. ELIHoS Project, ANRS 12139 », AIDS Care, 22 (4), p. 409-414. DOI : 10.1080/09540120903253973.
    Résumé : An epidemiological survey conducted in Senegal in 2004 among men having sex with men (MSM) revealed high HIV prevalence and a high rate of risky behaviors within this population. Consequently, several prevention campaigns targeting MSM were implemented. A second survey was carried out in 2007 to assess the impact of these measures. This paper aims to examine trends in HIV and STI prevalence and in sexual behaviors between 2004 and 2007. The two surveys were conducted in four urban sites among 440 and 501 MSM – recruited using the snowball sampling method – in 2004 and 2007, respectively. A similar methodology was applied for both surveys. This consisted of a closed-ended questionnaire concerning socio-demographic, behavioral, and biomedical information plus a clinical examination including urine and blood tests to detect STIs and HIV infection. Between 2004 and 2007, the frequency of different sexual practices reported by MSM remained stable, but condom use for each type of sexual practice rose. The percentage of men who reported consistent condom use during previous-month anal sex has increased by about 35% (p<0.01). The percentage of men who reported consistent condom use during previous-month non-commercial sex with women has increased by 14% (p<0.01). HIV prevalence remained stable from 22.4% [95% CI: 18.6-26.8] in 2004 to 21.8% [95% CI: 18.3-25.7] in 2007 (adjusted OR = 1.05, p=0.8). Gonorrhea prevalence decreased from 5.5% [95% CI: 3.6-8.3] in 2004 to 2.6% [95% CI: 1.5-4.5] in 2007 (adjusted OR = 0.5, p=0.07). The prevention campaigns, STI and HIV care and support programs conducted in Senegal among MSM have been followed by a reduction of risk-taking behaviors and STI prevalence among this population. Specific targeting of this group within HIV/STI prevention programs seems to be effective in decreasing sexual infections.
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