GADIO Guéda

a été doctorante au Ceped. Elle a soutenue sa thèse de Socio-Ethonologie intitulée Quel impact aura l’arrivée d’une route sur les stratégies d’appropriation du territoire et sur la construction identitaire par rapport aux questions de gouvernance coutumière et de dépendance au niveau local, voire national chez une population vivant dans un département français en non-développement ? Le cas des Bushinenge d’Apatou (Guyane) le 28 novembre 2013 sous la direction de sous la direction de Denys CUCHE et Frédéric PIANTONI à l’Université Paris Descartes.

Courriel : gueda.gadio chez yahoo.fr

Publications récentes

  • Gadio Guéda (2012) « Entre Guyane et Surinam, le fleuve Maroni : frontières mouvantes au fil de l’eau/ Between Guyana and Suriname, Maroni River: shifting boundaries over water » (communication orale), présenté à 11e Rencontre du Réseau Scientifique internationale BRIT, Genève ; Grenoble.
    Résumé : Entre Guyane et Surinam, le fleuve Maroni : frontières mouvantes au fil de l’eau L’Ouest Guyanais me semble un terrain d’observation privilégié pour traiter des espaces transfrontaliers et des frontières floues. En effet, ce lieu s'avère singulier par sa spécificité géographique - territoire français enclavé (forêt amazonienne) sur le continent sud-américain, et territoire frontalier avec le Surinam (fleuve du Maroni) - d’une part et son environnement socio-culturel d’autre part, avec la population qui le compose, à savoir les descendants des Bushinenge. Il s’agit des descendants d’esclaves qui ont fui les systèmes de plantation durant la période esclavagiste (du XVIIe au XIXe siècle). Les Bushinenge forment une communauté qui peut être divisée en six groupes sociaux à savoir les Ndjuka, les Aluku (ou Boni), les Saramaka, les Paramaka, les Kwinti et les Matawai. Il semble important de revenir sur le fleuve du Maroni qui est « mi-français » et « mi- surinamien». Cette frontière d’eau est assez floue car le droit international n’a pas déterminé de délimitation officielle. De plus pour les Bushinenge, le fleuve est une voie de communication et pour certaines communes enclavées, il s’agit aujourd’hui encore de l’unique moyen de transport. C’est pourquoi, pour un bon nombre de ressortissants bushinenge vivant au bord du fleuve du Maroni (Guyane ou Surinam), il paraît incongru de parler de frontière. A ce stade, il nous faut souligner que la population bushinenge vivant sur la rive française est majoritairement originaire du Surinam. En effet, c’est en voulant fuir les colons néerlandais et leurs alliés de l’époque, à savoir les Ndjuka, que les Bushinenge aluku ont trouvé refuge sur les côtes françaises vers la seconde moitié du XIXème siècle. La Guerre civile du Surinam (1986-1992) favorisa également le déplacement de la population du Surinam vers les communes françaises du fleuve. Des liens de parentés persistent toujours entre les membres provenant et vivant sur ces deux territoires A ce sujet, notons que la majorité des Bushinenge définissent leurs lieux d’habitations ou de vie en se référant au fleuve du Maroni et non à la terre française ou surinamienne. L’article s’intéressera de plus près aux stratégies d’adaptation des Bushinenge de l’Ouest guyanais ainsi qu’à leur rapport au fleuve, ce dernier pouvant être qualifié d’espace ressource. Les habitants de l’Ouest Guyanais, tirent un avantage certain de leur double position, selon leur intérêt, ils opteront pour la législation française (par exemple ils réclameront leurs droits aux prestations familiales) ou ils iront se réfugier vers un droit flou, voire inexistant en matière de transport fluvial par exemple. Le fleuve n’étant pas officiellement navigable, les contrôles sur le Maroni se font assez rares et partant des pratiques déviantes (économies informelles) sont mises en place. Between Guyana and Suriname, Maroni River: shifting boundaries over water Western Guyana seems a fertile ground to deal with border areas and blurred boundaries. Indeed, this area is characterized by its geographical specificity – a landlocked French territory (Amazonian forest) on the South American continent, sharing a border with Suriname (Maroni river) - on the one hand and its socio-cultural environment on the other hand, with the people living there, namely the descendants of the Bushinenge. These are the descendants of slaves who fled the plantation system during the slave period (from the seventeenth to the nineteenth century). The Bushinenge form a community that can be divided into six social groups namely the Ndjukas, Alukus (or Bonis), Saramakas, Paramakas, Kwintis and Matawais. It seems important to specify what the Maroni River, “half French” and “half Surinamese”, really is. This border river is rather vague because international law has not determined the official delimitation. In addition to Bushinenge people, the river is a way of communication and to some isolated areas, it is still the only mean of transportation. Therefore, for a number of living Bushinenges the Maroni river (from French Guyana or Suriname side), it seems incongruous to talk about border. At this point, we must emphasize that the Bushinenge population living on the French side is mostly originating from Suriname. Indeed, it was to escape the Dutch settlers and their allies at the time, namely the Ndjukas, that Bushinenge Aluku found refuge on the French side during the second half of the nineteenth century. The Civil War in Suriname (1986-1992) also enhanced the movement of people from Surinam to French communes (municipalities). Kinship ties persist among members from living on these two territories In this regard, we note that the majority of Bushinenge define their homes or places of life, referring to the Maroni River and not to French or Surinamese territories. The article will look more closely at the coping strategies of Bushinenges from West Guyana and their relationship to the river, which can be described as a space of resources. The inhabitants of West Guyana, take an advantage of their dual position. According to their interest, sometimes opting for French law (for example, they claim their rights to family benefits) or sometimes to blurred regulations or to the lack of rules, for river transport for example. The river is not navigable officially, the controls on the Maroni are rare and therefore deviant practices (informal economy) expand.
    Mots-clés : bushinenge, Fleuve Maroni, Frontières Floues, Guyane.
  • Gadio Guéda (2011) « Les processus scolaires d’ajustement aux publics dans les écoles du fleuve de Guyane » (communication orale), présenté à Colloque « Fabrication Familiale de la réussite scolaire et processus scolaire d’ajustement aux publics » de l'Irisso, Paris.
    Mots-clés : bushinenge, Dualité de langues, Ecoles du fleuve, enclavement social, culturel et économique.
  • Gadio Guéda (2011) « Guyane française, perspective d’intégration entre désenclavement et développement de l’économie informelle » (communication orale), présenté à Congrès de l’AFS (RT3 Normes, Déviances et réactions sociales), Grenoble.
    Résumé : Guyane française, perspective d’intégration entre désenclavement et développement de l’économie informelle. Le résumé de proposition de communication que je propose dans le cadre de l’appel à communication pour le 4ème Congrès de sociologie de l’AFS « Création et innovation » intitulé « Normes, déviances et réactions sociales» tentera de répondre au questionnement suivant : Quel impact aura l’arrivée d’une route sur les pratiques déviantes d’intégrations, chez une population vivant dans un département français en non-développement: le cas des Noirs marrons d’Apatou (Guyane) Proposition de communication : Ma recherche doctorale, concerne les mutations liées à la modernité. Mon étude porte sur les descendants de la communauté Noirs marrons ( communément appelés Bushinenge, il s’agit des esclaves qui ont fui les systèmes de plantations durant la période esclavagiste) vivant dans la commune d’Apatou. Ce village créé en 1882, avait jusqu'à peu (9 mars 2010) comme unique moyen de transport la pirogue, sur un fleuve qui n’était (et qui n’est toujours) pas (officiellement) navigable. Cet enclavement a donné lieu à la construction d’une route. Cette ouverture a fait apparaître un nouveau paysage et de nouvelles pratiques. En effet, la route en tant que facteur de liens commerciaux peut en même temps paraître bénéfique au développement de la commune, et se révéler facteur de troubles sociaux, culturels voire même, en ce qui nous intéresse, faire émerger de nouvelles pratiques déviantes. L’arrivée de la route a fait apparaitre de nouvelles formes de déviances relatives aux appropriations de territoires telles que les constructions massives « d’abattis sauvages » ou l’acquisition illégale de terrains. Elle a également favorisé les délits dans la commune d’Apatou (cambriolage, agression, braquage, trafic d’essence, etc.) qui se faisaient extrêmement rares avant l’arrivée de cette dernière. Enfin, le désenclavement a fait apparaître de nouveaux emplois et types de commerce informels. La communication s’intéressera de plus près aux pratiques déviantes d’intégration des Bushinenge dans cet environnement qui s’impose à eux.
    Mots-clés : bushinenge, désenclavement, développement de l’économie informelle, Guyane française, intégration.
  • Gadio Guéda (2011) « Guyane française, les écoles du fleuve : Lutter contre l’inadaptation scolaire et la non-maîtrise de la langue française, l’exemple des Intervenants en Langue Maternelle (ILM) » (communication orale), présenté à Colloque nternational "Le système éducatif et l'échec scolaire : approche chronopsychologique", Tizi-Ouzou.
    Résumé : Les études qui se sont intéressées au milieu scolaire en Guyane révèlent que les jeunes guyanais ont, pour la plus grande partie, un très faible niveau scolaire1. Il faut savoir qu’il y avait en 2006 43,3% de jeunes de 15ans et plus sans diplôme en Guyane, contre 17,7% en métropole2. Concernant le retard scolaire, il est d’environ deux ans et plus, 34,4% des populations vivant au bord du fleuve sont concernées. Le faible taux de réussite scolaire et la non maîtrise de la langue française en Guyane et plus particulièrement dans les écoles situées dans l’Ouest Guyanais, peuvent s’expliquer par le fait que le système éducatif guyanais ne serait pas adapté à la population vivant au bord du fleuve du Maroni. A ce stade, il n’est pas inutile de préciser que depuis que nous menons nos recherches en Guyane, nous nous sommes rendue à deux reprises sur notre terrain de recherche, (au cours de périodes de trois et six mois). Actuellement nous nous trouvons en Guyane (troisième séjour) depuis décembre 2010 pour une période envisagée de huit mois. Nos recherches et notre implication durable sur le terrain, nous permettent d’avancer que l’éloignement (tant spatial que social) et le phénomène de dualité des langues sont, entre autres, les causes majeures, de cette inadaptation.
    Mots-clés : bushinenge, échec scolaire, enclavement, ILM (Intervenants en Langue Maternelle), système éducatif.
  • Gadio Guéda (2012) « Conséquence de l’éloignement socio-spatial, socio-économique et socio-culturelle des bushinenge sur la construction identitaire » (communication orale), présenté à Table ronde A quoi sert l'école ?, Awala Yalimapo (Guyane).
    Résumé : Participation à la table ronde « À quoi sert l'école?», en présence de François Dubet lors du programme d'action: réussir le défi de l’Ecole en Guyane
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