GEORGES Isabel

Sociologue, DR2, IRD
HDR en sociologie, en 2021, ED 624, à l’Université Paris VIII

  • Membre permanent au PPGS - UFSCar, Brésil
  • Chercheuse associée à USP-FFLCH-Cenedic, Brésil

Axe de recherche au Ceped : Axe 3 - Éducation et Savoirs au Sud

Affectation géographique et adresse
Ceped
UPC, Campus St Germain des Prés
45 rue des Saints Pères
75006 Paris, France

Courriel : isabel.georges chez ird.fr
Téléphone Bureau : +33 7 81 50 50 91
Téléphone portable : +33 7 81 50 50 91

Scholar : https://scholar.google.com/citation...
Site CV Lattes : http://lattes.cnpq.br/8496471825849003

Recherches (en cours)

Champs de recherche

1. Réflexions sur le rôle de l’État et ses reconfigurations

2. Développement des questions épistémologiques et de méthode

3. La question sociale dans le Sud global, en termes de tensions entre travail, protection sociale et capital,

dans une perspective comparatiste, notamment en Amérique latine

Mots clefs

Politiques sociales, travail, genre, mobilisations, mobilités

Terrains de recherche

Brésil, Chili, Argentine, France

Projet(s) de recherche

  • Mouvements sociaux et champs professionnels en Amérique latine (Argentine, Brésil, Chili)

Ce projet s’inscrit dans ma réflexion sur les relations entre les formes de mobilisation et d’institutionnalisation de la demande sociale de la population, d’une part, et les politiques sociales, d’autre part. Fondamentalement, il vise à compléter mon analyse des relations entre le travail et les politiques sociales qui a été l’objet de mon HDR, « Le Brésil à l’ère luliste (2003-2016). Les politiques sociales à l’épreuve du travail », soutenue en juillet 2021. Ce projet vise l’approfondissement d’une des facettes du capitalisme contemporain et des inégalités sociales qui se développent aux Nords comme aux Suds à partir de la manière dont l’État intervient et façonne, par le biais de politiques sociales, les rapports de classe. Plus spécifiquement, je m’intéresse aux mécanismes qui rendent une classe hégémonique ou qui, au contraire, la « déclassent ». Pour ce faire, j’étudie différents mouvements sociaux latino-américains récents au croisement, d’une part, des conséquences des « nouvelles » politiques sociales, caractérisées par leur volontarisme et d’autre part, les dynamiques professionnelles de deux champs professionnels qui les affectent (du droit, académique). Ces politiques ont été mises en œuvre par différents gouvernements « de gauche » dans la région au début du XXIe siècle, avec quelques décalages dans le temps. Elles sont fondées sur l’activité de différents groupes professionnels auprès des populations et investissent ainsi les mouvements sociaux qui, grâce à elles, ont reçu un nouveau souffle. Ces mouvements sociaux sont aussi la réaction à la dépolitisation de la pauvreté et à l’avènement au pouvoir de gouvernements populistes de (l’extrême-) droite, et parfois « de gauche », plus ou moins autoritaires selon les pays. Or, le sens de ces mouvements sociaux et activismes récents est loin d’être univoque et demande un regard comparatif plus approfondi.

  • Politiques sociales, travail et marchés : territorialités et temporalités croisées

Cette thématique de recherche repose sur le croisement de plusieurs projets collectifs et individuels articulés. Ainsi, le projet collectif du LMI SAGEMM, « Social activities, gender, markets and mobilities from below (Latin America) », dont j’étais la directrice, avec Cibele S. RIZEK (USP, Brésil), entre 2016 et 2018 – duquel est issu l’actuel réseau et collectif SAGEMM - s’est intéressé aux transformations des liens entre le marché du travail, la famille et les politiques sociales en Amérique Latine, dans une approche multisituée et multiscalaire des différents pays de la région. Il portait plus particulièrement sur la question du genre dans ces dynamiques de transformations. Il s’est agi d’étudier l’impact des politiques et des réformes politiques en matière de marché du travail et de famille pour examiner comment les hommes, les femmes, les organisations (sociales, religieuses, associatives, syndicales, etc.) et d’autres acteurs émergents ont contribué à façonner ces politiques par leurs pratiques. Nous nous sommes également intéressés aux modes d’opérationnalisation de ces politiques et à la manière dont elles ont défini l’horizon des possibles de ces acteurs et actrices. Cette problématique de recherche est alimentée par la question de différentes générations de politiques sociales : « Les politiques sociales brésiliennes : entre émergence et réinvention » (2013-2018), CNPq-IRD, co-coordonné avec Cibele S. RIZEK (USP, Brésil) ; l’analyse de la dimension des trajectoires socio-professionnelles des femmes actrices et « bénéficiaires » des politiques sociales : « La construction d’alternatives socio-professionnelles de femmes entre l’État, le marché et la famille » (2013-2017), CNPq, sous ma direction, dimension étudiée localement dans le cadre du projet de recherche « Territoire, politique(s) et marchés : formes de mobilisation des femmes dans la Vallée du Jequitinhonha » (2020-2023), financé par la FAPEMIG (Fondation de l’appui à la recherche de l’État de Minas Gerais) et coordonné par ma collègue Yumi Garcia dos SANTOS (UFMG, Brésil). Cette mosaïque de projets articulés interroge l’impact des politiques latino-américaines « développementistes » du début du XXIe siècle sur les différentes formes des inégalités, et plus généralement sur les rapports sociaux, de classe et de race en Amérique latine, au-delà du récent renversement de conjoncture. Il s’agit de mettre en perspective les articulations entre différents types de politiques sociales et du travail au regard de leurs effets transformateurs des subjectivités, et plus généralement sur la démocratie. Au Brésil, la dimension multisituée se réfère notamment à la différence entre les formes locales d’opérationnalisation des politiques sociales, produisant des « territorialités » radicalement différentes. Celles-ci sont traversées aussi bien par des contraintes, des influences et des relations transnationales et nationales (dimension multiscalaire), comme par les trajectoires des acteurs et actrices diverses. Ces différentes dimensions s’ajustent mutuellement, créant des formes de sociabilités qui caractérisent les territorialités spécifiques (São Paulo, Ceará, Minas Gerais).

  • « Grey Zones : Social Policies and Labour Regulation, a comparison Brazil-France », REGREYZ- ANR PRCI, 2022-2025
    Sous la coordination de Ciele S. RIZEK (USP) et Christian AZAÏS (Lise-Cnam)

REGREYZ porte sur les formes de régulation du travail, le lien entre travail, emploi et pauvreté, et les politiques sociales de lutte contre la pauvreté, observées à travers la notion de zone grise (ZG). La ZG souligne les bouleversements des sociétés et des institutions et, pour les chercheurs, le besoin de revoir les catégories d’analyse, dualistes, incapables de capter la complexité des sociétés. Sur cette base, nous comparons le Brésil et la France en utilisant la "méthode des cas les plus contrastés". En matière de réglementation du travail et des politiques sociales, la ZG renvoie à l’effacement des frontières et des catégories de statut d’emploi et de droits sociaux. Nous proposons de saisir les conséquences sur la structure institutionnelle du lien entre travail et protection sociale dans ce processus de refonte des statuts d’emploi et des droits sociaux, principalement axée sur le marché. La relation entre le travail et l’aide sociale est souvent définie comme relevant d’un régime de citoyenneté abstrait ou comme fondée sur des programmes politiques spécifiques. Ces deux cas contrastés nous permettent de travailler sur la dynamique de l’institutionnalisation à la fois du statut de l’emploi et des droits sociaux. Ce projet de recherche vise à jeter un nouvel éclairage sur les logiques d’institutionnalisation, vue comme la stabilisation, la densification et la formalisation progressive des rôles sociaux, plutôt que comme des règles explicites

Responsabilités institutionnelles hors du Ceped

  • Membre CR Brésil(s), Sciences humaines et sociales
  • Co-déléguée pôle Nord-Est du GIS Institut des Amériques
  • Membre permanent du PPGS-UFSCar (Programme de PostGraduation en Sociologie de l’Université fédérale de São Carlos)
  • Chercheuse associée au USP-FFLCH - Cenedic (Université de São Paulo, Faculté de Philisophie, Lettres et Sciences humaines, Centre d’études sur les droits sociaux et la citoyenneté)
  • Evaluations ad hoc : Revue internationale des études du développement, Travail, genre et sociétés, Cahiers d’Amérique latine, Nouvelle Revue du Travail, SociologieS, Cadernos Pagu, Revista de Estudos Feministas, Academya Crítica, Revista Ideias, Caderno CRH, Cadernos de Pesquisa, Contemporânea, Revista RELET, Work and Organisation, etc.

Encadrements pédagogiques, enseignements et administration de l’enseignement universitaire

  • Animation du réseau de recherche SAGEMM-Social activities, gender, markets and mobilities from below (Latin America), (issu du LMI du même nom), et participation au Collectif de recherche SAGEMM (UFSCar, UFMG, Brésil), 2011-2019
  • Organisation et animation d’un groupe de recherche et d’orientation collective d’étudiants à l’Université fédérale de São Carlos, « Trabalho, políticas sociais, participação e gênero » (réseau SAGEMM)

Direction de Thèses de Sociologie (en cours)

  • Bruna Padilha de Oliveira, Imigração brasileira na Holanda : um estudo sobre o Programa de Intercâmbio Au Pair e sua relação com o paradigm do cuidado. 2018. Tese de Doutorado em Sociologia (Doutorado em Programa de Pós-Graduação em Sociologia) - Universidade Federal de São Carlos, Coordenação de Aperfeiçoamento de Pessoal de Nível Superior. Orientador : Isabel Pauline Hildegard Georges. Bolsa Capes
  • Thalles Vichiato Breda, Agentes, escalas e mediações nas ocupações por moradia em São Carlos/SP : “Novas” estratégias de acesso à casa popular. 2019. Tese de Doutorado em Sociologia (Doutorado em Programa de Pós-Graduação em Sociologia) - Universidade Federal de São Carlos, Coordenação de Aperfeiçoamento de Pessoal de Nível Superior. Orientador : Isabel Pauline Hildegard Georges
  • Miranda Zamberlan Nedel, As políticas educacionais e arquitetônicas da Organização para a Cooperação e Desenvolvimento Econômico (OCDE) na América Latina, um laboratório social à agenda neoliberal (« Les politiques éducatives et architecturales de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en Amérique latine, un laboratoire social pour l’agenda néolibéral »). 2020. Tese de Doutorado em Arquitetura e Urbanismo (Doutorado em Programa de Pós-Graduação do Instituto de Arquitetura e Urbanismo) - Universidade de São Paulo, Brasil. Directeu r : Miguel Antonio Buzzar. Co-Directrice : Cibele Saliba Rizek. Cotutelle avec l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (doctorante en Sociologie de l’École Doctorale de Géographie de Paris), France, sous la direction de Roser Cussó et codirection de Isabel Pauline Hildegard Georges

Médias

France Culture, Émission "Le temps du débat", 03/10/22
Les élections risquent-elles d’aggraver les fractures de la société ?

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