Les 5 et 6 avril 2004 s’est déroulé au CEPED un atelier de recherche international pluridisciplinaire sur « Les migrations internationales de retour dans la perspective des pays du Sud » qui avait pour objectif de dresser un bilan des acquis et des questions issues des recherches. POPINTER, associé à d’autres laboratoires1 , et le CEPED avaient choisi de poser le problème sous l’angle des sociétés d’origine. Si l’on pense spontanément aux transferts d’argent, on s’interroge rarement sur les effets des départs, puis des retours des migrants dans leurs pays, alors que de nombreuses recherches en démographie, sociologie, ethnologie, économie, montrent que les migrations internationales ont des conséquences directes sur les sociétés d’origine. De surcroît l’analyse de la mobilité internationale n’est compréhensible que si l’on considère dans son ensemble les différentes composantes géopolitiques soumises à la mondialisation : ici et là-bas sont les deux faces d’un même univers, alors que dans les sociétés développées, en particulier en Europe, les immigrants sont perçus comme une menace ou une source d’instabilité et leur retour est uniquement envisagé comme une solution en cas de crise économique.