Axe 1 Santé mondiale : crises, politiques, interventions

VAXI-Pap : Vaccination contre le papillomavirus humain : freins et motivations des professionnelles de santé

Responsable scientifique au Ceped

SCHANTZ Clémence

Membres extérieurs au Ceped participant au projet

  • SELLIER Yann, Porteur du projet, sage-femme et biologiste de l’EHU 7328 PACT, chercheur associé à l’Institut Imagine
  • ROUSSEAU Anne, sage-femme et épidémiologiste, Professeure des Universités en Maïeutique, Université de Versailles-Saint Quentin en Yvelines (UVSQ)

Validation

  • Projet validé par accord du Comité d’éthique pour la recherche à l’Hôpital Foch (CERF)

Financement

  • Fondation Mustela (sous l’égide de la Fondation de France)

Résumé

Le cancer du col de l’utérus est l’un des principaux cancers de la femme. Environ 3000 nouveaux cas de cancers du col de l’utérus sont dénombrés en France chaque année et on recense un peu plus de 1000 décès par an. La vaccination anti-HPV permet de prévenir l’infection par HPV et ainsi le cancer du col de l’utérus. Elle est recommandée pour les jeunes filles et les jeunes garçons mais cette vaccination suscite la méfiance de la population générale en France. Ainsi, contrairement aux pays anglo-saxons, le taux de couverture vaccinale est faible en France (15-20% versus 80%) et certaines études montrent qu’une partie des professionnelles de santé semblent émettre des doutes sur l’utilité et sur les effets secondaires de ce vaccin. Le/la professionnelle de santé étant un acteur/actrice majeur.e dans la diffusion de l’information et de l’adhésion à la vaccination, il semble important d’évaluer les freins et motivations de ces dernier.es afin d’identifier des leviers d’action. Les sages-femmes peuvent prescrire et administrer le vaccin anti-HPV depuis 2013, faisant d’elles des actrices de premier recours dans la prévention de ce cancer.
Le projet VAXI-Pap est caractérisé par une approche intersectorielle (mêlant à la fois le secteur hospitalier et le secteur académique), pluridisciplinaire (épidémiologie, sociologie) et une méthodologie mixte (à la fois qualitative et quantitative). Il propose de documenter les représentations des professionnelles de santé (médecins généralistes et sages-femmes) quant à la vaccination anti-HPV (leurs motivations et réticences), ainsi que les difficultés auxquelles ils/elles sont confronté.es dans leur exercice professionnel quotidien afin d’identifier les obstacles à cette pratique vaccinale.

Mots-Clés

  • Prévention, Cancer, Vaccin, Professionnels de santé, Sages-Femmes

Zone géographique

France :

  • Ile-de-France
  • Territoires d’Outre-Mer (La Réunion, Guyane, Mayotte)

Calendrier

  • 2020-2026

Publications

2023



  • Mezin Laetitia, Rousseau Anne, Sellier Yann, Teixeira Luis et Schantz Clémence (2023) « « Un vaccin qui reste quand même à part » : Papillomavirus et vaccination en France », Santé Publique, 35 (2), p. 127-137. DOI : 10.3917/spub.232.0127. https://www.cairn.info/revue-sante-publique-2023-2-page-127.htm.
    Résumé : Introduction : La vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) est aujourd’hui peu répandue en France où le taux vaccinal est l’un des plus faibles d’Europe. Pourtant, ce virus est rencontré par 80 % de la population et entraine 3 000 nouveaux cas de cancers du col de l’utérus par an. Cette vaccination constitue un réel levier d’action, notamment par le biais des médecins généralistes. But de l’étude : L’objectif était de comprendre le faible taux vaccinal en France et de proposer des solutions durables pour augmenter l’adhésion à ce vaccin. Avec une approche qualitative, nous avons documenté les perceptions, réticences et obstacles de seize médecins généralistes en Île de France. Résultats : Le vaccin anti-HPV présente des particularités qui rendent son abord plus délicat auprès de la population. D’abord, parce qu’il touche à l’intimité des patients et ce, dès un très jeune âge. Ensuite, parce qu’il a longtemps été dédié à un public féminin ; l’ouverture de la vaccination aux garçons du même âge entraine donc une modification des discours et une rupture avec son image genrée. Enfin, cette vaccination s’inscrit dans un contexte où l’hésitation vaccinale est marquée en France, avec une circulation rapide d’informations plus ou moins fiables venant souvent mettre en difficulté le corps médical. Conclusions : Les professionnels de santé détiennent un rôle clé pour convaincre et entrainer l’adhésion des patients, et une majorité des médecins reste favorable à cette vaccination. S’appuyer sur un ensemble de professionnels de santé plus large pourrait permettre d’augmenter l’adhésion vaccinale en France.
    Mots-clés : Cancer, HPV, Information, Médecins Généralistes, Vaccin, ⚠️ Invalid DOI.
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