Responsable(s) scientifique(s) du projet au Ceped, l’investigateur principal (le P. I.)
Membre du Ceped
- BALDE Mamadou Yéro (Chercheurs associés)
Partenariats
- Faculté des sciences et techniques de l’éducation et de la formation, Sénégal · http://fastef.ucad.sn/
- Université Cheikh Anta Diop (UCAD) · http://www.ucad.sn
Résumé
Les nouvelles générations de recherches en sciences sociales sur les terrains africains sur l’éducation portent globalement sur les politiques publiques au niveau macro, les dynamiques globales telles que la privatisation ou la qualité de l’éducation. Cette orientation des travaux en lien avec les politiques internationales et leurs réverbérations nationales peut voiler d’autres dynamiques intéressantes, notamment celles qui travaillent les villes secondaires. Par exemple au plus fort de la pandémie de la COVD-19, l’accent mis sur les nouvelles technologies pour permettre la continuité des apprentissages a davantage focalisé l’attention sur des réalités urbaines, mais concernant surtout les grandes villes, en particulier les grandes capitales ou des villes historiques, là où sont concentrés l’essentiel des moyens des États et des pouvoirs publics.
Or les transformations en cours dans le Sahel sont aussi à interroger à l’aune des dynamiques enclenchées au milieu de la décennie 1990 et qui se sont renforcées depuis le début des années 2000 : des politiques de décentralisation et de déconcentration, des initiatives prises par des opérateurs de développement principalement internationaux ou des organisations humanitaires, des actions menées par des migrants établis en Afrique, en Europe, en Amérique du Nord ou en Asie, ont contribué à redessiner les territoires au sein des espaces nationaux : de nouvelles entités communales ont vu le jour, des villages se sont transformés administrativement en villes, alors que de nouvelles régions et départements se sont créés entrainant un redimensionnement des lieux et des groupes humains. Les questions éducatives ont rarement été posées sous l’angle de ces transformations, notamment au sein de ces villes secondaires – nouvelles ou anciennes – qui se métamorphosent sous bien des rapports.
Il semble opportun de s’interroger sur la signification de l’éducation dans ces villes de l’intérieur et frontalières du Sahel. Quelles réalités recouvrent l’offre éducative sur place ? Quelles sont les institutions qui font l’éducation ? Les États jouent sans doute un rôle, mais sont-ils les seuls acteurs ? Qui sont les autres opérateurs de l’éducation scolaire ou autre dans ces villes ? Qui sont les publics de ces écoles ? Comment les familles se comportent par rapport à ces établissements ? Quelles sont leurs attentes, leurs stratégies ? Comment les institutions éducatives locales se perçoivent par rapport au reste des pays ? Sous quels angles se posent les questions de la mobilité sociale, des inégalités dans ces villes ? Comment évoluent les établissements, les apprenants et leurs familles dans l’environnement institutionnel, politique, économique et social immédiat ?
C’est cet ensemble de questions que ce projet cherche à documenter.
Mots-Clés
Dynamiques familiales, éducation, urbanisation, mobilités, élites.
Zone géographique (terrains de recherche)
- Sénégal (actuellement)
- Mauritanie, Guinée, Tchad (en prévision)
Calendrier
- Début du projet : 2024
- Fin du projet : 2029
Contact
Courriel : hamidou.dia chez ird.fr
Thèmes
- Axe 3 Savoirs et Marchés au Sud : éducation, technosciences et culture
- Sénégal
- Dynamiques familiales
- Élites
- Mobilité
- Urbanisation
- Afrique sub-saharienne