Publications des membres du Ceped

2022



  • Chaudat Philippe (2022) « Cachez ce buveur que je ne saurais voir ! : Entre visibilité et invisibilité, la spatialisation du monde des bars à Meknès (Maroc) », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, 151 (septembre 12), p. 199-216. DOI : 10.4000/remmm.18048. http://journals.openedition.org/remmm/18048.
    Résumé : Au Maroc, l’alcool est interdit aux musulmans, et pourtant les bars et certains restaurants proposent cette marchandise à des consommateurs qui sont des musulmans. Pour pouvoir vendre de l’alcool, ces commerces organisent, selon des modalités qui leur sont propres, leur espace et leurs pratiques pour les rendre invisibles, tandis que les clients, de leur côté, masquent leurs usages de cette marchandise. L’espace des bars et des restaurants servant de l’alcool se distingue alors des autres espaces commerciaux tout en étant comparable aux espaces d’habitation. Il ne relève ni du privé, ni du public, mais constitue une des multiples sphères d’échanges présentes autour de l’alcool, qui réunies forment alors un « monde » à part, coexistant avec d’autres mondes. Mots-clés : Alcool, espace, Maroc, espace privé, espace public, intime, sphères d’échanges, mondes Keywords: Alcohol, spatialization, Morocco, private space, public space, intimate, spheres of exchange, worlds

  • Chaudat Philippe (2022) « Alcohol and Religious Practices in Meknes (Morocco): Between Rejection and Compromise », in Alcohol in the Maghreb and the Middle East since the Nineteenth Century Disputes, Policies and Practices, Palgrave Macmillan. ISBN : 978-3-030-84000-6.


  • Chaudat Philippe (2022) « Hide this drinker that I cannot see! Between visibility and invisibility, the spatialization of the world of Bars in Meknes (Morocco) », Revue des Mondes Musulmans et de la Méditerranée, 151 (septembre 12), p. 199. DOI : 10.4000/remmm.18048. https://hal.science/hal-04150541.
  • Chaudat Philippe (2022) « «On le sait, mais il vaut mieux ne pas savoir». Ethnologie des espaces et des usages de l’alcool à Meknès (Maroc) », Habilitation à diriger des recherches, Paris : Université Paris Cité.


  • Chaudat Philippe et Leservoisier Olivier (2022) « De l’apprentissage du terrain au terrain comme apprentissage. L’expérience d’une pédagogie inversée », Emulations - Revue de sciences sociales, 39-40 (avril 1), p. 31-50. DOI : 10.14428/emulations.039-40.02. https://ojs.uclouvain.be/index.php/emulations/article/view/chaudat.
    Résumé : Partant d’une expérience de plusieurs années d’encadrement de stages de terrain en ethnologie, cet article propose une réflexion sur les enjeux et les modalités de l’apprentissage de l’enquête ethnographique, tant du point de vue des enseignants que de celui des étudiants. Il s’interroge à la fois sur les recompositions que cet apprentissage a pu connaître au fil des ans et sur les transformations que celui-ci engendre dans les pratiques pédagogiques. L’examen des conditions d’enseignement de l’enquête de terrain conduit ainsi à analyser les effets d’une pédagogie inversée, tout en rendant compte de la portée heuristique du dialogue entre des dispositifs pédagogiques (enseignement et stage) complémentaires et essentiels dans la formation à la recherche par la recherche.

2020



  • Chaudat Philippe (2020) « Les usages de l’alcool à Meknès (Maroc) : entre interdits, censure et autocensure », L’Année du Maghreb, 22 (juillet 14), p. 263-274. DOI : 10.4000/anneemaghreb.6596. http://journals.openedition.org/anneemaghreb/6596.
    Résumé : Au Maroc, l’alcool est interdit aux musulmans, et pourtant de nombreux commerces (bars, épiceries…) proposent cette marchandise à des consommateurs qui sont des musulmans. Pour pouvoir vendre de l’alcool, les commerçants organisent, selon des modalités qui leur sont propres, leur espace et leurs pratiques pour les rendre invisibles tandis que les clients, de leur côté, masquent leurs achats et leurs usages. Ainsi, les mécanismes d’autocensure que génère l’alcool consistent, non pas à s’en abstenir, mais à masquer la visibilité de sa circulation et de sa consommation. Dès lors, l’appréhension sociale de la transgression porte moins sur le non-respect de l’interdit que sur le non-respect de cette autocensure.


  • Chaudat Philippe (2020) « The uses of alcohol in Meknes (Morocco): prohibitions, censorship and self-censorship », L'Année du Maghreb, 22 (juillet 14), p. 263-274. DOI : 10.4000/anneemaghreb.6596. http://journals.openedition.org/anneemaghreb/6596.
    Résumé : In Morocco, alcohol is forbidden to Muslims, and yet many shops (bars, grocery stores...) offer these goods to consumers who are Muslims. In order to be able to sell alcohol, shopkeepers organize, on the one hand, according to their own arrangements, their space and practices to make them invisible, while customers, on the other hand, hide their purchases and uses. Thus, the self-censorship mechanisms generated by alcohol do not so much consist in abstaining from its consumption, but in hiding the visibility of its circulation and consumption. Consequently, the social apprehension of transgression is less about not respecting the ban than about not respecting this self-censorship.

2018


  • Boulay Sébastien (2018) « Sismique de la dissidence et diffamation poétique au Sahara Occidental. Quand les artistes sahraouis condamnent ou défendent les puissants », in Transgresser au Maghreb: la normalité et ses dépassements, éd. par Philippe Chaudat et Monia Lachheb, Paris : KARTHALA Editions, p. 147-171. (IRMC-Karthala). ISBN : 978-2-8111-1960-7.

  • Chaudat Philippe et Lachheb Monia, ss la dir. de (2018) Transgresser au Maghreb: la normalité et ses dépassements, Tunis Paris : IRMC Karthala. (Hommes et Sociétés). ISBN : 978-2-8111-1960-7.
    Résumé : Boire de l'alcool, avoir des relations sexuelles extra-conjugales, fumer du Kif, mettre en scène son corps dansant, se prostituer, écrire ou chanter des textes contraires aux pratiques, avoir des relations homosexuelles…la question de la transgression est très présente dans les sociétés musulmanes d'Afrique du Nord, et interroge leurs rapports aux pouvoirs religieux et politique. Cet ouvrage s'intéresse non pas à la façon dont ces derniers façonnent les sociétés, mais à la manière dont une partie du corps social s'arrange avec le Coran et le système politique. Il décrit comment certains groupes se constituent contre les autorités religieuses et/ou politiques, sans néanmoins les affronter directement, sans les remettre en question, ni rendre publique leurs comportements et leurs actions. Il permet ainsi de mettre en lumière l'indicible et de présenter ces sociétés sous un jour nouveau, en décrivant les mécanismes de prises de distance par rapport aux normes et de construction d'univers sociaux originaux, grâce à la mise en place de stratégies et de modes d'actions partagés, telles que la non monstration des actes transgressifs ou l'utilisation d'espaces spécifiques. Cet ouvrage vise donc à aborder la dynamique des sociétés musulmanes d'Afrique du Nord en privilégiant leurs dysfonctionnements pour mieux comprendre leur fonctionnement. Il permet de remettre en cause l'image de sociétés « soumises », véhiculée par le sens commun et par certains médias occidentaux. Philippe Chaudat est anthropologue et maître de conférences à l'Université Paris-Descartes Sorbonne. Monia Lachheb est sociologue et enseignante - chercheure à l'institut supérieur du sport et de l'éducation physique de Tunis. Ont contribué à cet ouvrage : Francis Affergan, Sébastien Boulay, Philippe Chaudat, Meriam Cheikh, Erwan Dianteill, Farid El Asri, Mariem Guellouz, Monia Lachheb, Khalid Mouna, Bernard Valade, Nessim Znaien
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