Publications des membres du Ceped

2020



  • Jamid Hicham, Kabbanji Lama, Levatino Antonina et Mary Kevin (2020) « Les migrations pour études au prisme des mobilités sociales », Migrations Société, N°180 (2) (avril), p. 19. DOI : 10.3917/migra.180.0019. http://www.cairn.info/revue-migrations-societe-2020-2-page-19.htm?ref=doi.
    Résumé : Les migrations étudiantes se déploient aujourd’hui selon des modalités liées aux dynamiques récentes de la mondialisation néolibérale, au développement d’un marché du travail toujours plus tertiarisé et à la place qu’y tiennent désormais les étrangers. Les étudiants internationaux, dans ce qui est devenu un marché très stratifié et relativement complexe de l’enseignement supérieur mondial, forment néanmoins une population socialement hétérogène. En remettant la classe sociale au centre de l’analyse, ce dossier vise à rendre compte de la diversité de leurs trajectoires et de repenser l’articulation entre les études supérieures, la mobilité géographique et la mobilité sociale. En s’inscrivant dans le cadre des réflexions menées depuis 2016 par le collectif de chercheurs MobElites, il a pour objectif de montrer comment et jusqu’à quel point les migrations pour études peuvent générer, ou non, une mobilité sociale et, à un autre niveau, reproduire ou engendrer de nouvelles inégalités pendant, mais aussi après les études. Ce faisant, ce dossier interroge les inégalités liées à la globalisation, en multipliant les approches disciplinaires et théoriques, et à travers des terrains et des méthodologies variés.

  • Jamid Hicham, Kabbanji Lama, Levatino Antonina et Mary Kevin, ss la dir. de (2020) Étudiants étrangers : des migrants comme les autres ?, Vol., 32, PARIS, France : Centre d'Informations et d'études sur les migrations internationales, 174 p. https://www.cairn.info/revue-migrations-societe-2020-2.htm.
    Résumé : Les étudiant.es étranger.es, dans ce qui est devenu un marché très stratifié et complexe de l’enseignement supérieur mondial, forment une population socialement hétérogène. En remettant la classe sociale au centre de l’analyse, les différentes contributions de ce dossier thématique nous permettent de rendre compte de la diversité de leurs trajectoires et de repenser l’articulation entre les études supérieures, la mobilité géographique et la mobilité sociale. Les contributions réunies ont pour objectif de montrer comment et jusqu’à quel point la migration pour études peut générer, ou non, une mobilité sociale et, à un autre niveau, reproduire ou engendrer de nouvelles inégalités pendant, mais aussi après les études. Ce faisant, elles permettent d’interroger à nouveaux frais les inégalités liées à la globalisation, en multipliant les approches disciplinaires et théoriques, et à travers des terrains et des méthodologies variés. Ce dossier thématique s’inscrit dans le cadre des réflexions menées depuis 2016 par le collectif de chercheurs MobElites.

  • Kabbanji Lama et Mary Kévin (2020) « L’essor des universités privées au Liban : stratégies de conquête de nouveaux « marchés » étudiants », Cahiers de la recherche sur l’éducation et les savoirs, 19 (octobre 20), p. 79-104. http://journals.openedition.org/cres/4966.
    Résumé : Depuis 2005, au Liban, plus de la moitié des étudiants de l’enseignement supérieur sont inscrits dans un établissement privé. Le système d’enseignement supérieur libanais apparaît en 2019 stratifié, composé d’une seule université publique, de quelques universités d’élites et d’une myriade d’universités privées axées sur le marché dont l’essor a débuté au début des années 1990 avec le développement de politiques économiques d’inspiration néolibérale. Cette recherche examine les stratégies mises en place par ces universités privées pour conquérir de nouveaux « marchés » étudiants. Nous analysons dans un premier temps leur déploiement spatial par le biais des ouvertures de campus sur l’ensemble du territoire libanais dont l’objectif est d’aller chercher, toujours plus loin, de nouvelles « clientèles » étudiantes. Nous développons ici l’idée d’une nouvelle géographie de l’enseignement supérieur au Liban qui s’est traduite par une délocalisation dans les périphéries et marges urbaines, suivant les logiques du capitalisme académique. Après le repli « communautaire » des universités pendant la guerre, la progression des délocalisations géographiques vers les périphéries exprime ici la montée d’un « marché étudiant » dans le cadre de la libéralisation de l’économie libanaise, sans pour autant remettre en cause les lignes de démarcation confessionnelles instaurées par la guerre. Nous abordons ensuite la concurrence qui découle de l’implantation de ces nouveaux établissements et les manières dont ils essayent d’y répondre en tentant de se démarquer les uns des autres. Enfin, nous nous intéressons aux représentations dont sont porteuses ces universités et qui renvoient à la recherche de « labels » internationaux, synonymes à leurs yeux d’une certaine qualité d’enseignement. Ces analyses nous permettent d’identifier la manière dont le modèle dominant néolibéral de l’enseignement supérieur a été adapté dans le contexte libanais.
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