Publications des membres du Ceped

2022

  • Bacon Lucie (2022) « La fabrique du parcours migratoire sur la route des Balkans Co-construction des récits et écritures (carto)graphiques », Thèse de doctorat en géographie, Université de Poitiers.
    Résumé : Cette thèse de géographie analyse le parcours migratoire sur la route des Balkans, à la lumière de la parole des migrants, par la médiation du récit migratoire. Dans un contexte d’externalisation du contrôle des flux migratoires vers l’Union européenne, je propose de placer l’expérience du déplacement au cœur de l’analyse, afin de répondre à la question suivante : comment les migrants parviennent-ils à parcourir la route des Balkans, un espace où les États, par l’intermédiaire d’outils de contrôle, tentent de les interrompre ? Ainsi cette recherche questionne le déterminisme politique sur lequel se fonde cette externalisation, qui repose sur l’idée sous-jacente que le contrôle façonnerait les choix des migrants, et par voie de conséquence, hypothèquerait l’accomplissement de leurs parcours. À l’inverse, je soutiens la thèse selon laquelle le parcours migratoire relève d’une fabrique : les migrants parviennent à construire la continuité de leur parcours, là où le politique tente d’introduire des ruptures. Ce questionnement est posé dans une période qui constitue un temps fort de l’histoire de la route des Balkans : de septembre 2015 à fin août 2016, au moment de ladite « crise migratoire », lorsque l’intensité des flux migratoires est sans précédent dans la région (près de 900 000 migrants enregistrés selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés) et lorsque les États des Balkans instaurent un dispositif politique inédit dans la région, le « corridor ». En accordant une place centrale à la parole des migrants, cette recherche contribue à la compréhension du parcours migratoire et à l’enrichissement de sa conceptualisation. Elle participe aussi aux réflexions éthiques développées autour de l’approche biographique. Enfin, elle place au centre de l’écriture scientifique une diversité de (carto)graphies. En cela, elle réaffirme la portée heuristique de ces outils qui constituent les points de départ et d’aboutissement du travail du géographe

2019



  • Bacon Lucie, Clochard Olivier et Tchalakova Nedialka (2019) « Bulgarie, pays de transit ? Arrestations, refoulements et confinements à l’est de l’Union européenne », in La crise de l'accueil. Frontières, droits, résistances, La Découverte, p. 119-141. (Recherches). ISBN : 978-2-348-04284-3. https://www.cairn.info/la-crise-de-l-accueil--9782348042843-page-119.htm.
    Résumé : Les événements survenus en Méditerranée au cours de l’année 2015, communément qualifiés de « crise des migrants », ont bien constitué le révélateur d’une crise profonde en Europe. Mais de quelle « crise » parlons-nous ? Pourquoi le fait migratoire est-il aujourd’hui le plus souvent réduit, en Europe, à cette notion ? Pour les auteur·e·s de cet ouvrage, l’utilisation de ce terme reflète avant tout le refus des États européens d’intégrer les dimensions contemporaine et internationale d’un phénomène qu’il est illusoire de prétendre enrayer et qui ne peut au demeurant être qualifié ni de nouveau ni d’imprévisible. Cette attitude de déni se traduit par une gestion meurtrière des frontières et le renoncement au principe de solidarité entre États membres qui est supposé fonder l’Union européenne. Elle met en évidence la véritable crise, celle de l’accueil. Grâce à un éclairage pluridisciplinaire, cet ouvrage se propose de faire le point sur ce que la « crise » nous apprend, en termes de nouvelles pratiques et de logiques latentes.
    Mots-clés : accueil, Bulgarie, camp, crise, frontière, migration, transit.
  • Bacon Lucie, Desille Amandine et Paté Noémie (2019) « Migrations : nos voix, nos chemins de traverse. Retour sur une rencontre entre arts, sciences et militances », Conférence présenté à Festival international de géographie, octobre 5, Saint-Dié des Vosges.
    Mots-clés : art, expérience, migration, récit, représentation.
  • Bacon Lucie et Robin Nelly (2019) « La fabrique du parcours migratoire sur les routes transsahariennes et balkaniques », Conférence présenté à Festival international de géographie, octobre 4, Saint-Dié des Vosges.
    Mots-clés : Afrique de l'Ouest, Balkans, externalisation, parcours migratoire, politique migratoire, route.

  • Michalon Bénédicte, Clochard Olivier, Akoka Karen, Bacon Lucie, Blanchard Emmanuel, Carrère Violaine, Charles Claudia, Espuche Brigitte, Furri Filipo, Lambert Nicolas, Morice Alain, Pissoat Olivier, Prestianni Sara, Wender Anne-Sophie et Migreurop (2019) The Atlas of Migration in Europe. A Critical Geography of Migration Policies, Routledge, London, 164 p. p. https://hal-upec-mlv.archives-ouvertes.fr/RIATE/halshs-02343464v1.
    Résumé : This book follows the journeys of those fleeing war, poverty or political crises, risking their lives as they attempt to find sanctuary in Europe. Over the past 25 years, almost 40,000 migrants have been reported missing or died due to drowning or exhaustion on the borders of Europe. 6,000 migrants died in 2016 alone, making it the deadliest year on record. Growing numbers of arrivals since 2015 have caused a wave of panic to sweep across the countries of the European Union, which has responded with an increasingly entrenched policy – the only one it considers appropriate – of fortifying its external borders. As a result, numerous walls and fences have sprung up to "regulate the flows", new camps have been opened and reception centres have been set up beyond the frontiers of Europe, all accompanied by the steady militarisation of surveillance and repression. The EU has thus been just as active in precipitating this "migrant crisis" as it has been in prolonging its effects. Indeed, this crisis calls into question the entire European system for border management and policies on immigration and reception. Deconstructing preconceptions, changing the way we see others, probing borders and mapping the nexus of control and detention, the collection of articles, maps, photographs and illustrations in this Atlas provide an important critical geography of migration policies. Perfect for journalists, activists, students of geopolitics at school or university, this Atlas seeks, above all, to give migrants a voice.
    Mots-clés : cartographie, externalisation, parcours migratoire, politique migratoire.

2018



  • Arlais Marie, Bacon Lucie, Clochard Olivier et Rialland Raphaël (2018) « Moving Beyond Borders : la fabrique d’une œuvre scientifique », Hommes et migrations, 1322, p. 125-134. DOI : 10.4000/hommesmigrations.6701. https://www.cairn.info/revue-hommes-et-migrations-2018-3-page-125.htm.
    Résumé : Fruit de la collaboration entre le réseau Migreurop et le collectif de scénographes et d’artistes Étrange Miroir, l’exposition Moving Beyong Borders propose une exploration des parcours des migrants et des dispositifs responsables de leur errance, dans le Sahara, en mer Méditerranée et/ou aux frontières orientales de l’Union européenne. Le défi de rendre accessible au plus grand nombre dix années de recherche a suscité une approche multimédia des réalités migratoires. Cartes interactives, photographies ou paysages sonores nourrissent ainsi une compréhension sensible du vécu des migrants pour lutter contre les préjugés dont ils sont la cible.
    Mots-clés : art, cartographie, exposition, migration, parcours migratoires, politiques migratoires.
    Note Note

  • Bacon Lucie et Robin Nelly (2018) État de l'art : les causes profondes de la migration irrégulière dans la région du Processus de Rabat, 24 p. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01914114.
    Résumé : Lucie Bacon et Nelly Robin ont réalisé, en mai 2018, un État de l’art sur "Les causes profondes de la migration irrégulière dans la région du Processus de Rabat". Ce panorama des productions existantes au sujet des « causes profondes » des « migrations irrégulières » propose de repenser la conception qui sous-tend l’approche globale sur la question des migrations mise en œuvre dans le cadre du Processus de Rabat, et qui considère la migration irrégulière comme un problème, dont les causes seraient identifiables, et contre lesquelles il serait possible de lutter grâce à l’aide au développement. L’approche actuelle envisage deux volets: le premier consiste à adopter des mesures sécuritaires, notamment l’externalisation du contrôle des frontières de l’Union Européenne (UE) ; le second, pensé sur le long terme, entend s’attaquer aux facteurs qui motivent le départ des migrants. Ceux-ci peuvent être économiques (pauvreté, crise économique, poids de la dette extérieure), démographiques (accroissement de la population, croissance urbaine), environnementaux (sécheresse, pression sur les ressources naturelles), ou encore politiques (coup d’État).Afin de détourner les populations des pays d’origine de leur projet migratoire, des instruments spécifiques ou de l’aide au développement sont mis à contribution. Cependant, malgré ces deux volets, les migrations irrégulières subsistent. Face à cette impasse, des travaux scientifiques proposent une autre approche. Cette remise en cause passe d’abord par la mise en lumière du caractère partial de cette conception, qui considère les migrations dans une logique « Sud-Nord », ne prenant pas suffisamment en compte les migrations intra-africaines. Or, celles-ci sont très importantes entre les pays africains du Processus de Rabat : il y existe une logique de libre circulation propre au fonctionnement des espaces de la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) et de la CEEAC (Communauté économique des Etats d’Afrique Centrale), qui demeure bien souvent lorsque les déplacements se dirigent vers les pays du Maghreb, en raison de l’existence d’accords bilatéraux entre les États membres de la CEDEAO et de la CEEAC d’une part, et les États du Maghreb d’autre part. Or, il est primordial de prendre en compte ces mouvements intra-africains ainsi que les bénéficies liés à la libre circulation. En effet, il a été démontré que la migration a tendance à accroitre le développement des pays d’origine, notamment via les transferts de fond et les créations d’emplois par les migrants. Selon le dernier rapport de la Banque Mondiale, en 2017, le montant des transferts de fonds des migrants vers les pays à faible et moyen revenus s’élève à 466 milliards de dollars, un chiffre bien supérieur à celui de l’aide publique au développement. Par ailleurs, la notion de « causes profondes de la migration irrégulière » peut poser problème car elle opère une distinction entre migrations régulières et irrégulières qui ne correspond pas à la réalité : il n’y a pas de causes profondes de la migration régulière d’un côté, et de causes profondes de la migration irrégulière de l’autre. Il y a, au départ, un projet migratoire et une décision de partir, et c’est uniquement dans la mise en œuvre du parcours migratoire que la migration peut devenir – éventuellement – irrégulière. De plus, la lutte contre les « causes profondes » est sous-tendue par une logique déterministe, qui ne permet pas de saisir la complexité de la démarche migratoire : en effet, ce raisonnement nous conduit à considérer les migrants soit comme des « objets balistiques mus par les différentiels des niveaux de vie entre pays émetteurs et pays récepteurs », donc comme des « agents n’ayant aucune prise sur leurs actions », soit comme des « calculateurs acharnés visant à maximiser leurs gains », « [connaissant] à l’avance [les] effets de leurs actions » . L’étude proposée invite au contraire à considérer le migrant comme un individu autonome, mu par des motivations plus complexes qu’une volonté d’échapper à la pauvreté. La notion de projet migratoire, en constante réévaluation et reconfiguration lors de la mise en œuvre de la migration, permet de mieux appréhender les parcours des migrants. Elle propose de prendre en compte les modifications qui ont lieu au court de la migration, et de redonner une place aux membres du groupe d’appartenance de l’acteur-migrant dans les prises de décisions qui orientent son parcours. Ce panorama réalisé par Lucie Bacon et Nelly Robin propose donc une approche novatrice des mouvements migratoires au sein des pays membres du Processus de Rabat, selon laquelle une des solutions réside dans le maintien de la libre circulation, qui favorise le développement économique et l’équilibre politique de ces régions.
    Mots-clés : DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE, EPISTEMOLOGIE, flux migratoire, Migrations internationales, NIVEAU DE VIE, POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT, RELATIONS NORD SUD.

2017

2016

  • Bacon Lucie (2016) « Variations sur un parcours migratoire : une cartographie polyphonique au service de la complexité d’un phénomène », Colloque présenté à Colloque Temps, Art, et Cartographie. La sémiologie dans tous les sens, mars 6, Université de Strasbourg.
    Mots-clés : cartographie, complexité, flux migratoire, parcours migratoire.
  • Bacon Lucie (2016) « Le corridor migratoire « balkanique », une route de privation des libertés ? Un questionnement par l’image », Journée d'étude présenté à Mineur(e)s en mobilité et privation de liberté, juillet 5, Faculté de Droit, Poitiers.
    Mots-clés : Balkans, corridor, droit, image, mineurs, mobilté, parcours migratoire, photographie, politiqu, privation de liberté, route, vulnérabilité.

  • Bacon Lucie (2016) « La cartographie à l'épreuve de la complexité des parcours migratoires » (présenté à Cartographie et géomatique à la croisée des chemins), in Comité français de cartographie, Actes du colloque "Cartographie et géomatique à la croisée des chemins", Comité Français de Cartographie, 229-230: p. p. 147-166. http://www.lecfc.fr/new/articles/229-article-17.pdf.
    Résumé : Depuis qu’ils occupent une place centrale sur la scène du visible, les mouvements migratoires font l’objet d’une production cartographique médiatique foisonnante. De plus en plus animées et interactives, ces cartographies ont le mérite d’avoir su s’adapter à leur substance : elles transmettent d’emblée au lecteur le message d’un phénomène spatio-temporel dynamique et évolutif. Pour autant, cette grande technicité est rarement mise au service d’une profonde analyse du phénomène : alors qu’elle multiplie les possibles en termes de représentation cartographique, le propos demeure bien souvent simplifiant, le message, erroné et la réalité, tronquée. Cet article propose la mise en miroir de deux types de productions : celles issues de la sphère médiatique, qui, par la représentation d’un agrégat d’informations, se situent à l’origine d’une vision globale déshumanisée et déshumanisante des migrations ; et celles produites dans une démarche scientificoartistique, qui tendent à rendre compte des dimensions humaine et vécue de parcours, indissociables de l’expérience migratoire et du contexte dans lequel elle prend place. Enfin, le retour sur une expérience personnelle de cartographie d’un parcours migratoire nous permettra d’annoncer les prémices d’une réflexion sur la complémentarité des cartographies émanant de contextes divers et variés, comme puissant révélateur de la complexité.
    Mots-clés : cartographie, parcours migratoire.


  • Bacon Lucie, Clochard Olivier, Honoré Thomas, Lambert Nicolas, Mekdjian Sarah et Rekacewicz Philippe (2016) « Mapping the Migratory Movements », Revue européenne des migrations internationales, 32 (3-4) (décembre 1), p. p. 185a-214a. DOI : 10.4000/remi.8803. http://journals.openedition.org/remi/8803.
    Résumé : À partir de diverses réalisations conventionnelles en géographie et/ou artistiques, parmi lesquels des travaux réalisés par les auteurs, cet article s’intéresse à la manière dont la cartographie des migrations internationales a évolué depuis le début des années 1990. La représentation des mouvements migratoires, qui oscille entre des flèches, des mesures de stocks et diverses formes de dessin, soulève autant d’enjeux scientifiques et politiques posés à la cartographie et géographie des migrations. Après un bref rappel des changements qu’a connus la cartographie des flux migratoires, depuis ses origines, au XIXe siècle, jusqu’à aujourd’hui, les auteurs évoquent les principaux défis techniques et épistémologiques que les cartes de flux ou représentant des itinéraires ne cessent de poser. Puis pour terminer, sont présentées de nouvelles formes cartographiques, ayant émergé depuis le début des années 2000, dans les domaines croisés de la science, de l’art et du militantisme. Haut de page Entrées d’index Mots-clés :politiques migratoires, cartographie, itinéraire, flux migratoires, flèche, Union européenne, création artistique Keywords :European Union, cartography, migratory flows, itinerary, arrows, migratory policies, artistic creation Palabras claves :Unión Europea, políticas migratorias, cartografía, flujos migratorios, itinerario, flechas, creación artística Haut de page Plan


  • Bacon Lucie, Clochard Olivier, Honoré Thomas, Lambert Nicolas, Mekdjian Sarah et Rekacewicz Philippe (2016) « Cartographier les mouvements migratoires », Revue européenne des migrations internationales, 32 (3-4) (décembre 1), p. 185-214. DOI : 10.4000/remi.8249. http://journals.openedition.org/remi/8249.
    Résumé : À partir de diverses réalisations conventionnelles en géographie et/ou artistiques, parmi lesquels des travaux réalisés par les auteurs, cet article s’intéresse à la manière dont la cartographie des migrations internationales a évolué depuis le début des années 1990. La représentation des mouvements migratoires, qui oscille entre des flèches, des mesures de stocks et diverses formes de dessin, soulève autant d’enjeux scientifiques et politiques posés à la cartographie et géographie des migrations. Après un bref rappel des changements qu’a connus la cartographie des flux migratoires, depuis ses origines, au XIXe siècle, jusqu’à aujourd’hui, les auteurs évoquent les principaux défis techniques et épistémologiques que les cartes de flux ou représentant des itinéraires ne cessent de poser. Puis pour terminer, sont présentées de nouvelles formes cartographiques, ayant émergé depuis le début des années 2000, dans les domaines croisés de la science, de l’art et du militantisme. Haut de page Entrées d’index Mots-clés :politiques migratoires, cartographie, itinéraire, flux migratoires, flèche, Union européenne, création artistique Keywords :European Union, cartography, migratory flows, itinerary, arrows, migratory policies, artistic creation Palabras claves :Unión Europea, políticas migratorias, cartografía, flujos migratorios, itinerario, flechas, creación artística Haut de page Plan
  • Bacon Lucie et Dujmovic Morgane (2016) « Out of the “corridor”. Co-presence and bypassing as resistance to migration control » novembre 10, Université de Zagreb, Croatie.
    Mots-clés : Balkans, corridor, parcours migratoire, politiques migratoires, résistance, route.
  • Bacon Lucie, Dujmovic Morgane et Pillant Laurence (2016) « Quand les journalismes s’invitent dans l’enquête. Étudier les migrations dans les Balkans aujourd’hui » mai 13, Maison méditerranéenne des sciences de l’homme, Aix-Marseille Université.
    Mots-clés : Balkans, journalisme, médias, migration, terrain sensible.
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