Publications des membres du Ceped

2011



  • Carillon Séverine (2011) « Les ruptures de suivi médical des personnes vivant avec le VIH à Kayes (Mali). Approche anthropologique », Sciences sociales et santé, 29 (2), p. 5. DOI : 10.3917/sss.292.0005. http://www.cairn.info/revue-sciences-sociales-et-sante-2011-2-page-5.htm?ref=doi.
    Résumé : Bien qu’un suivi médical régulier et durable soit recommandé aux personnes vivant avec le VIH (virus de l’immunodéficience humaine), certaines le rompent pendant plusieurs mois, voire plusieurs années consécutives, mettant ainsi en péril la stabilité de leur état de santé et le succès des traitements à venir. La compréhension de ces comportements nécessite une approche multidimensionnelle dont cet article rend compte. L’analyse proposée est effectuée à partir d’une étude de terrain réalisée en milieu hospitalier à Kayes, au Mali. Elle invite à concilier trois niveaux d’analyse intrinsèquement liés : individuel, relationnel et organisationnel.

  • Carillon Séverine, Méchali Denis, Touré Hamidou, Traoré Idrissa et Petit Véronique (2011) La production sociale des ruptures de suivi médical des personnes vivant avec le VIH. De l’identification des processus à l’œuvre vers le renouvellement des réponses apportées ? L’exemple de Kayes au Mali, Working Papers du CEPED (17), Paris : CEPED, 8 p. http://www.ceped.org/wp.
    Résumé : Les enjeux cliniques et thérapeutiques majeurs liés à la régularité du suivi médical des PVVIH amènent à analyser les processus qui peuvent conduire les individus à cesser le suivi de leur infection. Une enquête anthropologique a été conduite à Kayes, au Mali, en 2008-2009 par observation en milieu hospitalier et associatif et entretiens auprès de 24 PVVIH ayant cessé le suivi de leur infection à un moment donné et de 8 soignants impliqués dans la prise en charge des PVVIH. La production sociale des ruptures de suivi médical mise en exergue dans cette contribution incite à appréhender l’inobservance non pas comme un comportement individuel mais comme le symptôme de difficultés et dysfonctionnements perceptibles au niveau du vécu de la maladie par les personnes infectées, de la relation de soin et de la structure de prise en charge. À chacun de ces niveaux, sont identifiés des tensions (entre des systèmes de contraintes et de valeurs contradictoires par exemple), voire des dysfonctionnements (de l’offre et de la relation de soin) qui interagissent et favorisent les interruptions de suivi des PVVIH. Cette analyse permet de souligner la responsabilité partagée des acteurs dans la production des ruptures de suivi et appelle à un renouvellement des réponses apportées à l’inobservance (l’éducation thérapeutique par exemple) qui, focalisées sur les seuls patients, occultent les enjeux relationnels, organisationnels et structurels du phénomène.
    Mots-clés : approche anthropologique, enquête par entretiens, inobservance, MALI, Ruptures de suivi, traitements antirétroviraux, VIH.

2010

2009



  • Carillon Séverine et Petit Véronique (2009) « La pratique des mutilations génitales féminines à Djibouti : une « affaire de femmes » entre les mains des hommes », Autrepart, 52 (4), p. 13. DOI : 10.3917/autr.052.0013. http://www.cairn.info/revue-autrepart-2009-4-page-13.htm.
    Résumé : Female genital Mutilation in Djibouti : a matter of “women’s deal” in the hands of men Female Genital Mutilation (FGM) in Djibouti is generally considered as “women’s deal”. Thus, not only is the practice of FGM relegated to the domestic sphere but so is the fight against it. If this assertion is far from being groundless, it nevertheless gives the illusion of a power granted to women and suggests the absence of men. However, if women’s involvement in the fight against FGM seems to be legitimate regarding the cause- they are the first victims – men’s absence in this particular context of Djibouti – strong male dominated society- raises some questions. Why don’t men involved in the FGM scene ? Based on the results of an anthropological fieldwork, this article aims to deconstruct the so-called “women’s business”. It explores the rationale behind this assertion and investigates the apparent absence of men in order to shed light on what is played out through this invisibility. We will thus see how by making themselves invisible in the FGM scene, men succeed in reinforcing gender inequality in society.

2008

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