Publications des membres du Ceped

2018

Article de colloque
  • Fillol Amandine, Lagrange Solène, Ridde Valéry et Cloos Patrick (2018) « Accès aux soins de santé des femmes enceintes et des enfants migrants au Québec et en France » (communication orale), présenté à Colloque « Santé : équité ou égalité ? Définir, mesurer, agir », 23-25 mai 2018, Toulouse.
  • Gérard Etienne (2018) « L'éducation dans les Suds et les dynamiques de scolarisation : retour sur un parcours de recherche dans différents contextes » (communication orale), présenté à Journéed'études internationale et interdisciplinaire, Perpignan.
  • Gérard Etienne (2018) « Trajectoires linéaires et trajectoires complexes : approches méthodologiques sur la mobilité étudiante internationale » (communication orale), présenté à Nouvelles dynamiques en éducation en Afrique de l'Ouest du préscolaire à l'enseignement supérieur, Ziguinchor.
  • Gérard Etienne (2018) « Las trayectorias de formacion de los estudiantes mexicanos moviles : un reflejo de la division del campo internacional de la educación superior » (communication orale), présenté à Congreso Latin American Studies Association, Barcelone.
  • Gosselin Anne (2018) « La prise en compte de différentes temporalités dans l’approche biographique » (communication orale invitée), présenté à Colloque Parcours de vie et santé: apport des approches biographiques en santé publique, Paris.
  • Gosselin Anne, Ravalihasy Andrainolo, Pannetier Julie, Lert France et Desgrées du Loû Annabel (2018) « When and Why? Timing and Determinants of Post-Migration HIV Acquisition among Sub-Saharan Immigrants in France » (communication orale), présenté à 22nd International AIDS Conference 2018, Amsterdam, Pays-Bas.

  • Gosselin Anne (2018) « Dynamique et déterminants de l’infection VIH après la migration parmi les immigrés d’Afrique subsaharienne en France » (communication orale), présenté à 9e Conférence Internationale Francophone sur le VIH et les Hépatites Virales (AFRAVIH 2018), Bordeaux. https://www.youtube.com/watch?v=T7LBEd6UO8o.
  • Gosselin Anne (2018) « Empowering Sub-Saharan immigrants in sexual health in Paris greater area: results from the Makasi Project » (communication orale), présenté à 1st World Congress on Migration, Ethnicity, Race and Health MEHR 2018, Edimbourg, UK.
  • Inghels Maxime, Kouassi Arsène Kra, Niangoran Serge, Bekelynck Anne, Carillon Séverine, Sika Lazare, Danel Christine, Koné Mariatou et Larmarange Joseph (2018) « Dépistage du VIH à l'initiative d'un prestataire de santé à certains moments clés de la vie : cascade et facteurs associés. Résultat de l'enquête DOD-CI ANRS 12 323 en population générale, Côte d’Ivoire » (communication orale), présenté à 9e Conférence Internationale Francophone sur le VIH et les Hépatites Virales (AFRAVIH 2018), Bordeaux.

  • Kadio Kadidiatou, Dagenais Christian et Ridde Valéry (2018) « Politique nationale de protection sociale du Burkina Faso : contexte d’émergence et stratégies des acteurs » (poster), présenté à 86e Congrès de l'ACFAS. Université du Québec à Chicoutimi, 7-11 mai 2018, Chicoutimi. DOI : 10.3917/rfas.181.0063.
  • Kadio Kadidiatou, Dagenais Christian et Ridde Valéry (2018) « De l’intention de formulation d’une Politique nationale de protection sociale (PNPS) à une compilation d’actions de protection sociale » (poster), présenté à 86e Congrès de l'ACFAS. Université du Québec à Chicoutimi, 7-11 mai 2018, Chicoutimi.
  • Keita A., Koudougou V., Sanon V-P., Gali-Gali Idriss Ali, Yaogo M. et Ridde Valéry (2018) « Implantation du FBR dans six centres de santé ruraux : quels changements, adaptations et enjeux dans le district de Diébougou (Burkina Faso) ? » (communication orale), présenté à 3éme Conférence scientifique ROARES, Cotonou.
  • Klein Armelle et Sandron Frédéric (2018) « Attitudes et opinions des personnes âgées face aux nouvelles technologies. Résultats d’une enquête à La Réunion » (communication orale), présenté à XXe Colloque international de l’Aidelf, 44e Chaire Quetelet, Louvain-la-neuve, Belgique.
  • Lange Marie-France (2018) « Le processus de privatisation de l’éducation en Afrique francophone » (communication orale invitée), présenté à Éducation et savoirs dans les pays du Sud, Genève, Suisse.

  • Larmarange Joseph (2018) « Mobility in Africa: human rights and the HIV care cascade » (communication orale TUSA1802), présenté à 22nd International AIDS Conference, Amsterdam. http://programme.aids2018.org/Programme/Session/221.

  • Larmarange Joseph (2018) « Un même objet biographique sous l’angle de plusieurs approches méthodologiques » (communication orale), présenté à Parcours de vie et santé : apports des méthodes biographiques en santé publique, Paris. https://biographiesante2018.sciencesconf.org/.

  • Larmarange Joseph (2018) « Dépister, traiter les populations cachées » (communication orale en session plénière), présenté à 9e Conférence Internationale Francophone sur le VIH et les Hépatites Virales (AFRAVIH 2018), Bordeaux. https://www.youtube.com/watch?time_continue=48&v=SdBcT2dPgl4.
  • Larmarange Joseph (2018) « Données actuelles sur les autotests VIH et enjeux de recherche du projet ATLAS » (communication orale), présenté à 2e Journées Scientifiques Sida du Sénégal, Dakar.

  • Larmarange Joseph (2018) « Comment aborder la fin du sida ? » (communication orale), présenté à Les temporalités du sida : Collecter, conserver et exposer l’histoire sociale du VIH-sida (MUCEM), Marseille. http://www.mucem.org/programme/les-temporalites-du-sida.
  • Larmarange Joseph et Broqua Christophe (2018) « Les hommes bisexuels sont-ils plus exposés au VIH que les homosexuels exclusifs en Afrique subsaharienne ? » (communication orale PC16.04), présenté à 9e Conférence Internationale Francophone sur le VIH et les Hépatites Virales (AFRAVIH 2018), Bordeaux.
    Résumé : Contexte Y compris en Afrique sub-saharienne, les hommes ayant des rapports sexuels avec d‘autres hommes (HSH) sont plus à risque de s’infecter par le VIH que la population générale. Dans ce groupe, les bisexuels sont souvent perçus comme plus « à risque » que les homosexuels exclusifs et pouvant constituer une « passerelle épidémique » avec la population générale, sur la base de l’hypothèse selon laquelle les bisexuels seraient moins susceptibles de se conformer aux normes préventives que les homosexuels exclusifs. Objectif Proposer une synthèse des connaissances sur les différentes catégories d’homo-bisexuels dans les enquêtes épidémiologiques réalisées en Afrique sub-saharienne depuis 2004 et sur leur exposition au VIH. Méthodes À partir d’une revue de la littérature, nous avons retenu les publications présentant des estimations quantifiées de la bisexualité, mesurée en fonction des enquêtes selon trois dimensions : le pôle d’activité sexuelle (sexe des partenaires sexuels sur une période donnée), l’identité déclarée et l’attirance sexuelle. Nous avons examiné : (i) les taux de bisexualité calculés selon ces trois dimensions ; (ii) les taux de prévalence du VIH par groupe (et les odds-ratio correspondants) et (iii) des indicateurs de comportements selon l’orientation sexuelle. Résultats Les taux de bisexualité varient fortement d’une étude à l’autre (de 12 à 94%) et selon l’indicateur retenu. Globalement, les taux observés en Afrique de l’Ouest sont sensiblement plus élevés que ceux d’Afrique australe, l’Afrique centrale et de l’Est étant dans une situation intermédiaire. À l’exception de deux études, la prévalence du VIH observée parmi les bisexuels est inférieure à celle des homosexuels exclusifs, quelle que soit la dimension considérée pour définir ces deux groupes (voir figure). Les différences de prévalence selon l’identité déclarée sont plus marquées que selon le pôle d’activité sexuelle. La majorité des études n’ont pas relevé de différence d’utilisation du préservatif entre bisexuels et homosexuels exclusifs. Les bisexuels ont parfois une fréquence de rapports sexuels moindre et systématiquement moins de rapports anaux réceptifs que les homosexuels exclusifs. Ils ont commencé leur vie sexuelle avec les hommes plus tardivement et ont eu moins de partenaires masculins au cours de leur vie. Par contre, ils sont moins nombreux à avoir déjà fait un test de dépistage du VIH. Conclusion et recommandations La bisexualité est multiforme en Afrique sub-saharienne : les bisexuels ne constituent pas un groupe homogène et les identités sexuelles sont si diverses qu’une simple opposition homosexuels vs. bisexuels est réductrice. Toutefois, selon les enquêtes disponibles et quelle que soit la dimension considérée pour mesurer la bisexualité, les bisexuels sont moins exposés au VIH que les homosexuels exclusifs. S’il reste important que les programmes de prévention et de traitement prennent en compte les bisexuels, les homosexuels exclusifs doivent rester une cible prioritaire pour l’accès aux nouveaux outils de la prévention et du soin.

  • Larmarange Joseph et Broqua Christophe (2018) « Continuum homobisexuel, catégories d’enquêtes et exposition au VIH en Afrique sub-saharienne » (communication orale), présenté à Journée d'étude Minorités de Genre et de Sexualité : objectivation, catégorisations et pratiques d'enquêtes, Paris. https://www.ined.fr/fr/actualites/rencontres-scientifiques/seminaires-colloques-ined/journee-etude-minorites-de-genre-et-de-sexualite/.

  • Larmarange Joseph, Diallo Mamadou Hassimiou, McGrath Nuala, Iwuji Collins, Plazy Mélanie, Thiébaut Rodolphe, Tanser Frank, Bärnighausen Till, Orne-Gliemann Joanna, Pillay Deenan, Dabis François et ANRS 12249 TasP Study Group (2018) « Temporal trends of population viral suppression in the context of Universal Test and Treat: results from the ANRS 12249 TasP trial in rural South Africa » (communication orale TUAC0103), présenté à 22nd International AIDS Conference, Amsterdam. http://programme.aids2018.org/Programme/Session/105.
    Résumé : Background: The universal test-and-treat strategy (UTT) aims to maximize the proportion of all people living with HIV (PLWHIV) on antiretroviral treatment (ART) and virally suppressed in a community, i.e. to reach population viral suppression (PVS). The ANRS 12249 TasP trial did not demonstrate an impact of universal ART on HIV incidence at population level (Lancet HIV 2017). Here, we investigated whether PVS improved during the course of the trial: differentially by arm, according to trial interventions or contextual changes. Methods: The TasP cluster-randomized trial (2012-2016) implemented six-monthly repeated home-based HIV counselling and testing (RHBCT) and referral of PLWHIV to local HIV clinics in 2×11 clusters opened sequentially. ART was initiated according to national guidelines in control clusters vs. regardless of CD4 count in intervention clusters. Test results, clinic visits, ART prescriptions, viral loads, CD4 counts, migrations and deaths were used to produce information on residency status, HIV status and HIV care status for each participant. PVS was computed daily and per cluster among all resident PLWHIV (≥16, including those not in care). We used a mixed linear model to explore the relation between PVS with calendar time, time since cluster opening, trial arm and interaction between arm and time since cluster opening, adjusting on sociodemographic changes at cluster level. Results: 8,646 PLWHIV were observed. Between January 1st, 2013 and January 1st, 2016, PVS increased significantly in both arms (intervention: 29.0% to 46.2%, +17.2, p< 0.001; control: 32.4% to 44.6%, +12.2, p < 0.001), but difference in temporal variation (+5.0%) was not significant (p=0.175). According to adjusted model (figure) this increase was mainly attributable to RHBCT (measured by time since cluster opening). They were also some effect due to contextual changes (measured by calendar time). The effect attributable to universal ART (interaction term) was limited. Conclusions: Although suboptimal, the UTT strategy implemented in TasP trial improved PVS over time. As it was mainly due to RHBCT rather than universal ART, it did not induce differences between arms, explaining the null effect observed on cumulative incidence, the main trial finding. Changes in ART initiation guidelines alone are not enough to significantly increase PVS.
  • Larmarange Joseph, Diallo Mamadou Hassimiou, McGrath Nuala, Iwuji Collins, Thiébaut Rodolphe, Tanser Frank, Bärnighausen Till, Pillay Deenan, Dabis François, Orne-Gliemann Joanna et ANRS 12249 TasP Study Group (2018) « From individual care trajectories to HIV care cascade at population level in rural KwaZulu-Natal (South Africa): the impact of population dynamics » (communication orale), présenté à Life History Research Society Conference, Paris.
    Résumé : Introduction The universal test-and-treat strategy (UTT) was developed to maximize the proportion of all HIV-positive individuals on antiretroviral and virally suppressed, assuming that it leads to reduction in HIV incidence. The evolution over time of the cross-sectional population HIV care cascade is determined by longitudinal individual trajectories through the HIV care continuum and the underlying HIV population dynamics. This structural effect could dilute the impact observed at population level of a UTT strategy RT: either add impact on what (incidence) or delete sentence. The purpose of this paper is to quantify the contribution of each component of population change on the population HIV care cascade in the context of UTT. Sample We used prospective individual-level longitudinal data from the ANRS 12249 cluster-randomized trial which was implemented in rural KwaZulu-Natal, South Africa between 2012 and 2016 to test such an approach. Methods HIV tests results and information on clinic visits, ART prescription, viral load and CD4 count, migration and deaths were used to calculate residency status, HIV status and HIV care status for each individual on a daily basis. Position within the HIV care continuum was considered as a score ranging from 0 (undiagnosed) to 4 (virally suppressed). We compared the cascade score of each individual joining or leaving the HIV population with the average score of their cluster at the time of entry or exit. Then, we computed the contribution of each event on the average cascade score and the annualised total contribution of all events, considering 5 components of HIV population change: aging into the cohort, HIV seroconversions, in-migrations, out-migrations, and permanent exits (including deaths). Results While the average cascade score increased over time in all clusters, that increase was limited due to population dynamics, the total contribution of all population entries and exits being negative. Permanent exits and individuals already infected when reaching the age of 16 had a marginal effect. Although migrants had a lower position than the rest of the population, their overall impact on the cross-sectional population cascade remained limited as in- and out-migration compensated each other. Conclusions In a context of high HIV incidence, the continuous flow of newly infected individuals slows down the efforts to increase ART coverage and population viral suppression.
  • Larzillière Pénélope (2018) « Introduction. Circulations et engagements artistiques monde arabe/ Europe. » (communication orale), présenté à "Art global ? Circulations et engagements artistiques monde arabe/ Europe", journées d'études internationales à la Fondation Maison des Sciences de l'Homme, Paris.
  • Le Guen Mireille (2018) « Trois méthodes de définition des coûts de substitution lors de l’analyse de séquences : quelles influences sur les résultats ? » » (communication orale), présenté à Parcours de vie et santé : apport des méthodes biographiques en santé publique (ANRS, Ceped-IRD-Université Paris Descartes), Paris, France.

  • Le Guen Mireille, Marsicano Élise, Bajos Nathalie et Desgrées Du Loû Annabel (2018) « Ruptures conjugales après le diagnostic d'infection au VIH : le cas des migrants d'Afrique subsaharienne vivant en Île-de-France » (communication orale), présenté à Afravih, Bordeaux. https://www.youtube.com/watch?v=M6h33Nsj3-4.
  • Leservoisier Olivier (2018) « Dynamics of Appropriation and Trajectories of Agrian Change » (communication orale), présenté à Colloque International The Land Question in North Africa in an Era of Global Ressource Grabs and Ecological, Berlin, Leibnitz Zentrum Moderner Orient.

  • Mick Carola (2018) « El turismo como incentivo para la protección del medio ambiente? Apuntes etnográficos de una región kárstica » (présenté à II Simposio Internacional del Karst), in Cerro Blanco 2017. Expédition spéléologique franco-péruvienne du 6 août au 5 septembre 2017, Chachapoyas, Amazonas, Pérou : Bulletin ECA-GSBM-GSD-GSVulcain, Cerro Blanco 2017, hors série: p. 97-104. http://www.gsbm.fr/publications/gsbm/2018_CerroBlanco-2017/2018_CerroBlanco2017_097_Mick.pdf.
  • Montaz Léo et Vampo Charlotte (2018) « Introduction au panel : Entrepreneuriat et changement social en Afrique » (communication orale), présenté à APAD - Migrations, développement, citoyennetés, Roskilde, Danemark.
  • Mouté Charles, Desgrées Du Loû Annabel, Beninguisse Gervais et DeBeaudrap Pierre (2018) « Influence of disability onset during childhood on life trajectories in men and women from Cameroon (HandiVIH – ANRS12302) » (poster P16), présenté à Life History Research Society Conference 2018, France, Paris.
    Mots-clés : adulthood, disability, Gender, life course, sub-Saharan Africa.

  • Mouté Charles, Desgrées Du Loû Annabel, Beninguisse Gervais et DeBeaudrap Pierre (2018) « Influence du handicap à l’enfance sur les trajectoires de vie des hommes et des femmes au Cameroun » (communication orale), présenté à Parcours de vie et santé : apport des méthodes biographiques en santé publique, France, Paris. https://www.youtube.com/watch?v=zKysarwoR9g&feature=youtu.be.
    Mots-clés : AFRIQUE SUBSAHARIENNE, Genre, Handicap, parcours de vie, vie adulte.

  • Mouté Charles, Desgrées Du Loû Annabel, Beninguisse Gervais et DeBeaudrap Pierre (2018) « Influence du handicap à l'enfance sur les trajectoires de vie des hommes et des femmes au Cameroun (HandiVIH - ANRS12302) » (communication orale), présenté à Conférence ALTER 2018 - Transformer les pratiques et les connaissances au prisme du handicap : expériences, transmissions, formations, organisations, France, Lille. https://alterconf2018.sciencesconf.org/data/pages/Influence_du_handicap_sur_l_entre_e_en_vie_adulte.pdf.
    Mots-clés : AFRIQUE SUBSAHARIENNE, Genre, Handicap, parcours de vie, vie adulte.
  • Nishimwe Marie, Protopopescu Camelia, Iwuji Collins, Okesola Nonhlanhla, Spire Bruno, Orne-Gliemann Joanna, McGrath Nuala, Pillay Deenan, Dabis François, Larmarange Joseph et Boyer Sylvie (2018) « Effet du traitement antirétroviral précoce sur la révélation du statut sérologique du VIH et le soutien social dans un programme de dépistage et traitement universel en Afrique du Sud (essai TasP ANRS 12249) » (communication orale S17.05), présenté à 9e Conférence Internationale Francophone sur le VIH et les Hépatites Virales (AFRAVIH 2018), Bordeaux.
    Résumé : Objectif La révélation du statut VIH et le soutien social sont associés à une meilleure observance au traitement antirétroviral (TARV) et à de bons résultats cliniques. Cette analyse a pour but d’évaluer l’effet de l’initiation précoce du TARV sur la révélation du statut VIH et le soutien social dans un essai de dépistage et traitement universel (UTT) conduit en zone rurale en Afrique du Sud. Méthodes Dans cet essai randomisé en clusters (2012-2016), un dépistage universel était proposé à domicile. Les personnes VIH+ orientées vers les cliniques de l’essai pouvaient recevoir le TARV immédiatement dans le bras intervention (I) ou selon les recommandations nationales (CD4≤350 jusqu’au 31/12/2014 puis ≤500) dans le bras contrôle (C). Cette analyse a inclus les patients non traités à la 1ère visite (baseline), ayant des CD4>500 et au moins 2 visites de suivi. Un index de révélation (0-5) et un index de soutien social (0-4) ont été estimés à baseline puis tous les 6 mois : un point a été attribué lorsque le patient déclarait avoir révélé son statut VIH à (ou recevoir du soutien social de) au moins un des membres des groupes suivants : partenaire régulier, famille, amis, voisins, autres. Des modèles de Poisson à effets mixtes ont été utilisés pour étudier, après ajustement sur les facteurs individuels, l’effet sur les 2 index : 1) du temps depuis baseline, du bras de randomisation et de leur terme d’interaction statistique; 2) de l’initiation du TARV (variable dépendante du temps); 3) du terme d’interaction statistique entre initiation du TARV et bras. Résultats Sur 3019 patients suivis dans les cliniques de l’essai, 1597 étaient non traités à baseline, dont 473 ayant des CD4>500 et 182 au moins 2 visites (93 dans le bras I et 89 dans le bras C). Le suivi médian [écart interquartile (EIQ)] était de 13,2[7,0-18,5] mois. À 6 mois, 97% étaient sous TARV dans le bras I et 22% dans le bras C. À baseline, la médiane [EIQ] de l’index de révélation était de 2[1-2] versus 1[1-2] dans les bras I et C (p=0,72) et celle de l’index de soutien social de 1[1-2] versus 2[1-3] (p=0,12). Les valeurs des deux index ont augmenté au cours du temps, avec une hausse significativement plus rapide dans le bras I pour le soutien social (ratio du taux d’incidence (RTI) [IC95%]=1,2[1,0;1,5] par an versus le bras C) et une évolution similaire entre les bras pour l’index de révélation. L’initiation du TARV était positivement associée aux 2 index (RTI [IC95%]=1,5[1,3;1,7]) et 1,3[1,1;1,6], respectivement). Pour la révélation du statut, l’initiation du TARV annulait l’effet du bras, alors que pour le soutien social l’effet de l’initiation du TARV était plus important dans le bras I (RTI [IC95%]=1,5[1,1;2,0]). Conclusion Nos résultats obtenus en milieu rural sud-africain suggèrent que l’initiation précoce du TARV impacterait positivement la révélation du statut VIH et le soutien social. Ces résultats sont encourageants pour les pays qui ont fait le choix de mettre en œuvre des stratégies UTT.
  • Nouaman Marcellin, Becquet Valentine, Masumbuko Jean-Marie, Anoma Camille, Soh Kouamé, Plazy Mélanie, Danel Christine, Eholié Serge et Larmarange Joseph (2018) « Évaluation de l’incidence du VIH chez des travailleuses du sexe en Côte d’Ivoire (PREPCI ANRS 12361) » (communication orale S6.04), présenté à 9e Conférence Internationale Francophone sur le VIH et les Hépatites Virales (AFRAVIH 2018), Bordeaux.
    Résumé : Contexte Bien que les travailleuses du sexe (TS) constituent une population particulièrement à risque du VIH, la compréhension du fardeau du VIH reste limitée dans cette population en Afrique subsaharienne. Le projet PrEP-CI ANRS 12361 comportait une estimation de l’incidence de l’infection VIH chez des TS en Côte d’Ivoire à l’aide de tests d’infection récente. Méthodes L’étude a été conduite entre septembre 2016 et mars 2017 auprès de TS âgées de 18 ans et plus à Abidjan et à San Pedro, en mobilisant une méthodologie mixte :(i) des entretiens qualitatifs individuels et des focus groupes auprès de 60 TS,(ii) un questionnaire sociodémographique standardisé ainsi qu’un dépistage du VIH par deux tests rapides (Determine®, Alere et Vikia®, bio Mérieux) administrés par des paires éducatrices sur les sites prostitutionnels auprès de 1000 TS. En cas de positivité, un prélèvement sur DBS a été réalisé pour déterminer la fenêtre d’infection à l’aide d’un test d’infection récente (EIA-RI) adapté au contexte ivoirien. Résultats 1000 TS (400 à San Pedro, 600 à Abidjan) avec un âge médian de 25 ans [Intervalle Interquartile = 21-29] ont été incluses dans l’étude et ont été dépistées pour le VIH. Parmi elles, 39 ont été diagnostiquées VIH+, dont 7 infectées récemment (durée moyenne de la durée d’infection de 113 jours), correspondant à une incidence du VIH de 2,2%. L’incidence est plus élevée à San Pedro (3,2%) qu’à Abidjan (1,5%). Ces résultats sont à mettre en regard des données qualitatives: les TS de San Pedro ont témoigné de difficultés (distance, horaires, coûts …) à accéder aux soins de santé et aux moyens de prévention, notamment le préservatif. L’infection à VIH est également associée à la vulnérabilité: l’incidence est plus élevée chez celles qui pratiquent des passes ≤ 2000 CFA (3,1% vs. 0,7%); chez celles qui exercent sur les trottoirs (5,1%) et dans les hôtels (3,8%) ; et chez celles qui ne travaillent qu’une fois par semaine (2,9% vs. 0 cas incident observé chez celles qui travaillent tous les jours). Les TS travaillant occasionnellement sont plus difficilement identifiées par les paires éducatrices et ont moins accès à la prévention. Enfin, les TS de moins de 25 ans sont plus à risque d’infection (2,6%) que celles de plus âgées (1,6%) et l’incidence du VIH est associée aux autres IST (2,3% chez celles ayant eu ≥1 IST au cours des 12 derniers mois vs 1,8%). Conclusion Cette étude est l’une des premières à estimer l’incidence du VIH en Côte d’Ivoire chez les TS. Cette population est beaucoup plus exposée que le reste de la population générale (2,2% vs. 0,06% estimé par l’Onusida). Les nouvelles infections se concentrent chez les TS plus jeunes, en situation précaire et travaillant dans des zones reculées, en particulier dans la région de San Pedro. Ces sous-groupes vulnérables doivent donc être visés en priorité par les programmes de prévention et devraient se voir proposer une prophylaxie préexposition (PrEP) selon les recommandations de l’OMS.
  • Paul Elisabeth et Ridde Valéry (2018) « Oser remettre en question un modèle voyageur ? Le cas du financement basé sur les résultats (FBR) en Afrique » (communication orale), présenté à Cinquièmes Rencontres des Études Africaines en France. 9 au 12 juillet 2018, Marseille.
  • Perriat Delphine, Diallo Mamadou Hassimiou, Dabis François, Pillay Deenan, Orne-Gliemann Joanna, Larmarange Joseph et ANRS 12249 TasP Study Group (2018) « From home-based HIV testing to viral suppression : HIV care trajectories in the context of Universal Test-and-Treat in rural South Africa » (communication orale), présenté à Life History Research Society Conference, Paris.
    Résumé : Background : In order for people living with HIV to achieve an undetectable viral load, and thus live longer and healthier, they need access to a continuum of services. There are numerous reports of “leaks” at all steps of the HIV care cascade. We described the timing and sequencing of individual HIV care statuses from care referral to viral suppression, by identifying groups of individuals with similar trajectories and factors associated. Sample : We used prospective individual-level longitudinal data from the ANRS 12249 TasP cluster-randomized trial, which investigated the impact of universal antiretroviral treatment (ART) on HIV incidence in rural South Africa (2012-2016). We included trial participants >16 years, identified HIV+, not in care at referral and followed-up for ≥18 months. Method : The care status of all study participants was classified for each calendar day as : not in care, in care but not on ART, on ART but not virally suppressed, virally suppressed. We used state sequence data analysis to identify homogeneous care trajectories groups. A multinomial logistic regression was used to identify the profile of each group in terms of individual and cluster characteristics. Results : 1,816 participants were included. Median age was 34 years [IQR 27-45], 74% were female. We identified four care trajectories groups : (i) participants who mostly did not enter care (55%), (ii) participants with inconstant care, visiting a clinic occasionally but leaving care thereafter (median time to exit care : 10 m. [5.2-13]) (12%), (iii) participants who took extensive time at each step of the care continuum (median time between referral and ART : 8.0 m. [6.4-9.7]) (12%) and (iv) participants who rapidly progressed towards continuous care (median time between referral and ART : 1.2 m. [0.6-2.7]) (21%). Participants younger than 50 years, newly diagnosed at referral, living further than a kilometre from a trial clinic, and living in a cluster were immediate ART was not offered, were more likely to present with incomplete, inconstant and slow care trajectories. Conclusions : A longitudinal and person-specific approach to the study of HIV care patterns contributed to highlight the heterogeneity in care trajectories, in terms of speed and care utilization behaviours. Differentiated and personalised care and support should be scaled-up, especially between diagnosis and ART initiation, which constitutes the main bottleneck of HIV programs in this South African rural study area.
  • Pourette Dolorès, Mattern Chiarella et Ratovoson Rila (2018) « Recourir à l'avortement médicamenteux à Madagascar : une pratique banalisée ? / Using medical abortion in Madagascar: a trivalized practice? » (poster), présenté à Colloque international GLOBALMED. Régulations, marchés, santé. Interroger les enjeux actuels du médicament en Afrique, Ouidah, Bénin.
  • Pourette Dolorès, Mattern Chiarella, Razafiarimanana Hobisandratra, Shimakawa Yusuke et Giles-Vernick Tamara (2018) « Les obstacles potentiels à la vaccination contre l'hépatite B à la naissance à Madagascar - Programme NéoVac » (communication orale), présenté à 9e Conférence Internationale Francophone sur le VIH et les Hépatites Virales (AFRAVIH 2018), Bordeaux.
  • Prado Helena (2018) « Zika virus epidemic and the regime of ignorance regarding reproductive and maternal health in Brazil » (communication orale), présenté à International conference 'Minimising Risks, Selling Promises?', Université de Lausanne.

  • Prado Helena (2018) « Memories of the Zika virus epidemic in Brazil: risk perception and response strategies from an anthropological perspective » (poster), présenté à International Symposium on Zika Virus Research, Marseille. https://www.marseille-zika-symposium.org/.
    Résumé : This paper aims to present post-epidemic narratives about the spread of Zika virus occurred in Brazil between 2015 and 2016. The circulation of medical information and rumours during the epidemic led to an accumulation of scientific and lay knowledge by different actors (physicians from northern countries and southern countries, health community centre actors, pregnant women and women of childbearing age etc.). As such, it had influenced reproductive life and changed practices in some instances. I will present my first results based on an ethnographic field driven in September and October 2017 with women of childbearing age in São Paulo and Recife. The changes in reproductive life can be understood through the dual aspect of risk perception (and fear of severe outcome in new-born) and response strategies. Both aspects depend on women’s location, previous experience of vector-borne disease, social class, and access to health care and prenatal care (public or private). Consequently, I also intend to discuss how a global health emergency is perceived at a local level in a context of great medical uncertainty and after the proclaimed end of Zika virus epidemic.
    Mots-clés : Zika.
  • Razafiarimanana Hobisandratra, Mattern Chiarella, Giles-Vernick Tamara et Pourette Dolorès (2018) « La vaccination à la naissance face aux contextes malagasy. Apport de l’anthropologie pour évaluer la faisabilité d’une intervention vaccinale à la naissance contre l’hépatite B à Madagascar – Projet NeoVac » (communication orale), présenté à Cinquièmes Rencontres des Études Africaines en France, Marseille.
  • Ridde Valéry (2018) « Arrivée et défis du financement basé sur les résultats dans le domaine de la santé en Afrique » (communication orale), présenté à 8e Colloque de l’Association Française Economie Politique 2018 du 3 au 6 juillet 2018, Reims.

  • Robin Nelly (2018) « Retour sur la fabrique du parcours migratoire au prisme de l’autonomie, dans un contexte de violences. » (communication orale), présenté à Journée d’études autour des Travaux d’Emmanuel Ma Mung, Migrinter (CNRS/Université de Poitiers), Maison des Sciences de l’Homme et de la Société (MSHS) de Poitiers. http://migrinter.labo.univ-poitiers.fr/actualites/journee-detude-autour-des-travaux-demmanuel-ma-mung/.
  • Vermot Cécile (2018) « Peurs et angoisses : réflexions théoriques à partir de l’émigration argentine. » (communication orale), présenté à Rencontre internationale « Sociologie des sensibilités et sociétés », Universidad Nacional Villa Maria, Cordoba.
  • Vermot Cécile (2018) « Gendered Emotions and fieldwork within the health sector » (communication orale), présenté à III CIES-RELACES-Paris Meeting and I Meeting of the International Network of Sociology of Sensibilities, University of Toronto.
  • Vignier Nicolas, Gosselin Anne, Dray-Spira Rosemary, Pannetier Julie, Ravalihasy Andrainolo, Lert France, Lydié Nathalie, Bouchaud Olivier, Desgrées du Loû Annabel et Chauvin Pierre (2018) « Recours au titre de séjour pour raison de santé des immigrés originiares d'Afrique subsaharienne vivant en Ile-de-France en fonction de leur statut vis à vis du VIH et de l'hépatite B. » (communication orale), présenté à Conference AFRAVIH, Bordeaux.
    Résumé : En 1998, la France a instauré un droit au séjour pour soins pour les personnes étrangères suite à une mobilisation associative portée notamment par les organisations de lutte contre le VIH/Sida. Peu de données existent sur le niveau de recours et le niveau d’acceptation de ces demandes, notamment en fonction des pathologies. L’objectif de cette étude est de mesurer la demande de titre de séjour pour raison médicale et ses facteurs associés parmi des immigrés originaires d’Afrique subsaharienne en fonction de leur statut vis à vis du VIH et de l’hépatite B.. Méthodes L’étude ANRS PARCOURS a été réalisée en 2012-2013 en Ile-de-France auprès de trois groupes de personnes originaires d’Afrique subsaharienne recrutées dans des services de prise en charge du VIH (N=922, groupe VIH), de l’hépatite B chronique (N=777, groupe VHB) ou dans des centres de santé (N=761 ; groupe de référence). Les participants ont été interrogés sur le fait d’avoir déjà sollicité un titre de séjour pour raison de santé et son obtention ou non. Résultats Une demande de titre de séjour pour raison de santé avait été effectuée par 49,6% des participants du groupe VIH, 32,3% du groupe VHB et 5,2% du groupe de référence (p<0,001). Le taux d’acceptation de ces demandes était de 88,6% dans le groupe VIH, 65,4% dans le groupe VHB et 55,3% dans le groupe de référence (p<0,001). Ainsi 43,5% des immigrés subsahariens suivis pour une infection par le VIH en Ile-de-France, 20,5% de ceux suivis pour une hépatite B chronique et 2,9% de ceux consultant en centre de santé avaient obtenus un titre de séjour pour raison de santé. Dans le groupe VHB, une demande avait plus souvent été effectuée parmi les patients sous traitement ou ayant été traité pour leur hépatite B (41,7% vs 25,6%, p<0,001) et plus souvent parmi les patients cirrhotiques (44,6% vs 30,3%, p=0,04). Au sein du groupe de référence, les personnes ayant déclaré souffrir d’une maladie chronique avaient plus souvent effectué une demande (8,9% vs 2,4%, p<0,001). Dans les groupes VIH et VHB, les personnes diagnostiquées plus de 3 ans après leur arrivée en France étaient moins à même d’avoir sollicité un titre de séjour pour raison de santé. Conclusion Une proportion importante des immigrés subsahariens franciliens vivant avec le VIH a bénéficié d’un droit au séjour pour raison de santé. Les personnes vivant avec une hépatite B chronique ont également fréquemment sollicité ce droit mais l’ont moins souvent obtenu, en particulier quand ils n’avaient pas d’indication à un traitement. Il semble beaucoup plus rarement sollicité et obtenu pour d’autres pathologies. Depuis mars 2016, l’évaluation médicale des demandes de droit au séjour pour soins ont été modifiées, ce qui pourrait entraîner une modification dans les attributions de droit au séjour.
  • Yaogo Maurice, Gali-Gali Idriss Ali, Keita A., Koudougou V., Sanon V-P et Ridde Valéry (2018) « Effets d'une intervention à l'échelle sur le personnel et les structures de santé : le cas du financement basé sur les résultats dans le district de Diébougou, Communication orale, » (communication orale), présenté à Journées des Sciences de la Santé de Bobo-Dioulasso, 19e édition,, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso.
Thèse
  • Alom Bartroli Montserrat (2018) « Les stratégies d’acteurs dans les collaborations scientifiques avec le Sud. Chercheurs et agences de financement dans les sciences sociales », Thèse de doctorat en sociologie, Paris : Université Paris Descartes, 379 p.
    Résumé : Notre recherche analyse l’influence des rapports sociaux de sexe sur la scolarisation primaire des filles au Niger, à partir d’une enquête qualitative menée dans une région rurale et dans une région urbaine du Niger auprès des acteurs étatiques des politiques publiques, d’enseignant-e-s et de parents. En 2015-2016, le taux brut de scolarisation primaire s’établissait à 82,1 % pour les garçons contre 70,2 % pour les filles. Cet écart de scolarisation entre les filles et les garçons est plus ou moins important selon les régions et entre les milieux urbain et rural. Dans ce contexte, l’État nigérien tente de promouvoir la scolarisation des filles en favorisant l’implication des femmes dans les actions publiques notamment à travers la mise en place des points focaux SCOFI, la création des Associations des mères éducatrices dans les écoles ou encore en voulant affecter davantage d’enseignantes dans les zones rurales où la scolarisation des filles est la plus faible. Par ailleurs, nos enquêtes révèlent que l’adhésion des parents à la scolarisation des filles repose en partie sur leurs représentations de l’influence de l’instruction sur les rôles sociaux de mère et d’épouse qu’ils souhaitent que leurs filles investissent de façon prioritaire. En ville, les parents sont favorables à la scolarisation des filles parce qu’elle permettra l’insertion économique de ces dernières et favorisera, entre autres, la participation financière des filles à leur futur foyer. Par contre, dans les villages, certains des parents enquêtés rejettent la scolarisation des filles, parce qu’ils craignent les effets subversifs de l’école sur les valeurs qu’ils souhaitent que leurs filles acquièrent et sur les comportements futurs de ces dernières. À l’école également, les représentations des enseignant-e-s sur l’importance de l’instruction féminine ou encore les tâches qu’ils confient à leurs élèves se différencient selon le sexe de ces derniers. Ainsi, les attitudes des enseignants et des enseignantes, tout en étant favorables à la scolarisation des filles, s’inscrivent aussi dans une perspective de genre.
  • Assane Igodoe Aissata (2018) « Scolarisation des filles et genre : influence des rapports sociaux de sexe sur la scolarisation des filles au Niger », Thèse de doctorat en sociologie, Paris : Université Paris Descartes.
    Résumé : Notre recherche analyse l’influence des rapports sociaux de sexe sur la scolarisation primaire des filles au Niger, à partir d’une enquête qualitative menée dans une région rurale et dans une région urbaine du Niger auprès des acteurs étatiques des politiques publiques, d’enseignant-e-s et de parents. En 2015-2016, le taux brut de scolarisation primaire s’établissait à 82,1 % pour les garçons contre 70,2 % pour les filles. Cet écart de scolarisation entre les filles et les garçons est plus ou moins important selon les régions et entre les milieux urbain et rural. Dans ce contexte, l’État nigérien tente de promouvoir la scolarisation des filles en favorisant l’implication des femmes dans les actions publiques notamment à travers la mise en place des points focaux SCOFI, la création des Associations des mères éducatrices dans les écoles ou encore en voulant affecter davantage d’enseignantes dans les zones rurales où la scolarisation des filles est la plus faible. Par ailleurs, nos enquêtes révèlent que l’adhésion des parents à la scolarisation des filles repose en partie sur leurs représentations de l’influence de l’instruction sur les rôles sociaux de mère et d’épouse qu’ils souhaitent que leurs filles investissent de façon prioritaire. En ville, les parents sont favorables à la scolarisation des filles parce qu’elle permettra l’insertion économique de ces dernières et favorisera, entre autres, la participation financière des filles à leur futur foyer. Par contre, dans les villages, certains des parents enquêtés rejettent la scolarisation des filles, parce qu’ils craignent les effets subversifs de l’école sur les valeurs qu’ils souhaitent que leurs filles acquièrent et sur les comportements futurs de ces dernières. À l’école également, les représentations des enseignant-e-s sur l’importance de l’instruction féminine ou encore les tâches qu’ils confient à leurs élèves se différencient selon le sexe de ces derniers. Ainsi, les attitudes des enseignants et des enseignantes, tout en étant favorables à la scolarisation des filles, s’inscrivent aussi dans une perspective de genre.

  • Chady Shimeen-Khan (2018) « Des marqueurs aux mouvements discursifs dans des interactions entre jeunes mauriciens plurilingues », Thèse de doctorat en sciences du langage, Paris : Université Paris Descartes, 376 p. http://www.theses.fr/2018USPCB115.
    Résumé : Ce travail porte sur la variabilité de quelques marqueurs discursifs (désormais MD) chez des jeunes Mauriciens plurilingues, âgés de 16 à 19 ans. Ayant à leur disposition le créole mauricien et le français, langues proches entre lesquelles les frontières sont floues, ces jeunes présentent souvent des pratiques interlectales qui confirment l'hypothèse d'une décrispation de la diglossie. Les MD, particulièrement saillants dans les phénomènes de contacts de langues, ont été choisis comme entrée pour tenter de trouver une cohérence dans l'hétérogénéité rencontrée. L'objectif est d'analyser ici le rôle de l'alternance de formes a priori « plus françaises » et « plus créoles » de 4 ensembles de MD dans la socialisation de ces jeunes. Le corpus est constitué d'environ 6h de conversations, auto-enregistrées par 9 jeunes, en 2014. Les données sont complétées par des confrontations à des passages sélectionnés servant à recueillir les ressentis des locuteurs sur leurs usages, ainsi que par divers entretiens et observations, réalisés notamment lors d'un terrain exploratoire en 2013. Ne prenant sens qu'en contexte, les MD mettent en évidence les rapports entre les interlocuteurs, entre le locuteur et son discours et indiquent l'articulation entre différentes parties du discours. Ils marquent divers mouvements à travers lesquels les interactants se construisent un espace multidimensionnel fournissant un cadre d'interprétation de leurs usages. Les MD apparaissent alors comme des outils essentiels dans l'interprétation de la construction du sens, à la fois linguistique et social, à l’œuvre dans la dynamique de l'interaction. Leurs alternances renforcent leur rôle en tant qu'indices de contextualisation. Cette thèse se situe ainsi dans une approche sociolinguistique interactionnelle, suivant le courant ethnométhodologique, qui refuse de se baser sur des catégories sociales ou langagières prédéterminées et montre comment la variation sociolinguistique s'élabore à travers la dynamique interactionnelle.
    Mots-clés : Alternance de codes, Contact de langues, Contextualization cues, Discourse markers, Discourse movements, Interaction, Jeunes, Language contact, Marqueurs discursifs, Maurice, Mauritius, Mouvements discursifs, Multilinguisme -- Maurice.
    Note Note
    <p>Sous la direction de Christine Deprez. Soutenue le 16-11-2018,à Sorbonne Paris Cité , dans le cadre de École doctorale Sciences humaines et sociales : cultures, individus, sociétés (Paris ; 1994-2019) , en partenariat avec Université Paris Descartes (1970-2019) (établissement de préparation) et de Centre population et développement / CEPED - UMR_D 196 (laboratoire) .</p>
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