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2018

Thèse

  • Le Guen Mireille (2018) « Genre, conditions de vie et conjugalité autour de deux ruptures biographiques : migration et diagnostic d’infection au VIH chez les immigré·e·s d’Afrique subsaharienne vivant en Île-de-France », Thèse de doctorat en santé publique, option sociologie, Paris Saclay : Université Paris-Saclay. https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01959595/document.
    Résumé : La migration internationale et le diagnostic d’infection au VIH sont deux ruptures biographiques pouvant affecter la trajectoire conjugale des individus. C’est en adoptant une approche matérialiste, et en abordant la conjugalité comme une forme d'« échanges économico-sexuels », que nous nous proposons d’étudier l’effet des conditions de vie sur les recompositions conjugales autour de ces deux évènements. Cette thèse s’appuie sur les données de l’enquête biographique ANRS-Parcours menée en 2012-2013 auprès de personnes immigrées d’Afrique subsaharienne âgées de 18 à 59 ans et vivant en Île-de-France. Nos résultats mettent en évidence que la migration affecte davantage les trajectoires conjugales des individus que le diagnostic d’infection au VIH. Par ailleurs, les recompositions conjugales suite à ces deux évènements dépendent des conditions de vie des personnes. Alors que les hommes ayant des situations administrative, professionnelle et résidentielle stables accèdent à l’union, les femmes ayant acquis une carte de résidente ou la nationalité française seraient davantage en mesure de retarder leur mise en couple après le diagnostic d’infection au VIH. Si la migration tend à renvoyer les femmes à la nécessité de faire couple afin d’accéder à la stabilité matérielle de leur partenaire, après le diagnostic d’infection aux VIH, elles semblent moins à même d’être en union probablement parce que le stigmate associé au VIH les affecte davantage que les hommes.
  • Maraux Barbara (2018) « Pratiques contraceptives des femmes immigrées d’Afrique subsaharienne en France », Thèse de doctorat en santé publique - épidémiologie, Paris Saclay : Université Paris Sud.
    Résumé : Pour les femmes immigrées d’Afrique sub-Saharienne l’arrivée en France peut constituer une rupture dans leur trajectoire sexuelle, affective et reproductive. Si beaucoup ont déjà fait l’expérience d’une grossesse avant leur arrivée, un certain nombre n’aura pas encore débuté sa vie reproductive. Toutefois et pour les femmes qui le souhaitent, l’arrivée en France, et le changement du paysage contraceptif peut être l’occasion d’accéder à une contraception efficace ou bien de changer de méthode. En 2010, en France, sur l’ensemble de la population des femmes âgées entre 15-49 ans et en besoin de contraception, 78.5% déclarait utiliser une contraception médicale contre 22.9% en Afrique subsaharienne (tous pays confondus) pour les femmes de la même tranche d’âge. Par ailleurs, la population originaire d’Afrique subsaharienne est particulièrement touchée par le VIH/sida en Afrique mais aussi en France, où ils représentent le deuxième groupe le plus affecté.A partir de deux enquêtes, Parcours et Vespa 2, notre étude a visé à mettre en lumière les pratiques contraceptives et les éventuelles inégalités en matière de contraception dont les immigrées originaires d’Afrique subsaharienne feraient l’objet, afin de repérer les leviers d’une meilleure prise en charge de leur santé sexuelle et reproductive.Les résultats de cette thèse mettent en évidence que les femmes africaines immigrées se saisissent d'un système qui articule la promotion de la contraception, un dispositif d'accès facilitant et des pratiques médicales aboutissant à une forte adhésion à la contraception médicale efficace puisque la majorité des femmes déclare utiliser la pilule, l’implant et parfois le DIU. Ces résultats sont toutefois à moduler pour deux raisons. D’une part, lorsque les femmes vivent avec le VIH, (les femmes immigrées ou nées en France) utilisent très majoritairement le préservatif. D’autre part, le recours à l’implant est nettement plus marqué qu’en population générale ce qui doit nous inciter à poursuivre les études pour savoir jusqu'à quel point les méthodes en usage correspondent à un choix et conviennent aux besoins des femmes .

  • Montaz Léo (2018) « "Manger pour soi-même" : Stratégies d'émancipation et processus d'autonomisation chez les jeunes bétés de "retour à la terre" en Côte d'Ivoire. », Thèse de doctorat en ethnologie, Paris : Université Paris Descartes, 350 p. http://www.theses.fr/s176652.
    Résumé : Les espaces ruraux ivoiriens, et particulièrement ceux du centre et de l'ouest-forestier, tel que le pays Bété où j'ai mené mes enquêtes, présentent une caractéristique notable : ils accueillent plus de migrants qu'ils n'en fournissent, et ces migrants sont majoritairement des jeunes hommes. La Côte d'Ivoire est en effet marquée, depuis la fin des années 1970, par un fort processus migratoire dit de "retour à la terre", qui n'est bien souvent qu'un retour au village. Il concerne aujourd'hui des jeunes ressortissants autochtones de la zone forestière, qui viennent s'installer dans leurs villages d'origine avec l'espoir d'un mieux vivre pour certains, ou comme une solution de pis-aller pour d'autres. Ce processus migratoire est généralement interprété comme une conséquence de la précarité urbaine et comme l'une des causes de l'aggravation de la crise socio-foncière dans le pays. Cette thèse propose un autre regard sur ce phénomène en l'appréhendant sous l'angle des dynamiques économiques et politiques provoquées par ces jeunes, porteurs d'une idéologie de la « modernité », alors qu'ils cherchent à s'émanciper de leurs aînés et à créer de nouvelles formes de solidarité. Ces ambitions s'accompagnent de deux processus concomitants dont l'analyse constitue le coeur de ce travail : l'autonomisation de la jeunesse comme catégorie politique d'une part et l'individualisation de certains jeunes au sein de cette catégorie d'autre part. Cette thèse apporte ainsi un éclairage sur deux processus rarement analysés dans les villages, alors qu'ils sont bien documentés en ville. Elle permet plus largement d'apporter des éléments de compréhension sur les mutations contemporaines que connaissent les zones rurales en Côte d'Ivoire.
  • Murseli Helena (2018) « Politiques éducatives en temps de conflit : le cas de la République centrafricaine pendant le gouvernement de transition de 2014 à 2016 », Thèse de doctorat en sociologie-démographie, Paris : Université Paris Descartes.
    Résumé : La République centrafricaine connaît, depuis son indépendance en 1960, des conflits et des crises chroniques qui déstabilisent le système éducatif et affecte la scolarisation des enfants. La communauté internationale joue un rôle important depuis des décennies dans le processus décisionnel des politiques éducatives et le financement des programmes éducatifs. Après le coup d’État de 2013, la présence des acteurs internationaux dans le secteur de l’éducation (bailleurs de fonds, ONG internationales, agences d’aide bilatérale et banques de développement) s’est accrue. L’influence de ces acteurs est devenue de plus en plus prépondérante : ils financent et gèrent la majorité des programmes mis en œuvre pour répondre aux situations d’urgences et reconstruire le système éducatif. Après avoir analysé la littérature grise et scientifique et démontré que l’éducation en situation d’urgence occupe aujourd’hui une place importante dans les stratégies politiques et programmatiques des principaux bailleurs, cette thèse propose de s’intéresser au rôle de la communauté internationale, son interaction avec le gouvernement et le fonctionnement du système éducatif pendant le gouvernement de transition, entre 2014 et 2016. La perception de la légitimité du gouvernement par les familles et les capacités humaines et techniques du ministère de l’Éducation pendant cette période sont aussi analysées pour mieux comprendre les enjeux politiques. Pour mener ce travail de recherche, la méthodologie adoptée repose sur la triangulation de plusieurs types d’analyses complémentaires : un examen des données et des informations existantes, des entretiens auprès des cadres du ministère au niveau central et déconcentré, des enquêtes auprès des écoles, des familles et des espaces temporaires d’apprentissage à Bangui et dans les quartiers avoisinants. Des représentants des principaux bailleurs de fonds et des ONG ont aussi été interrogés. Les résultats démontrent, d’une part, que la communauté internationale influence les stratégies éducatives par le biais des financements apportés et, d’autre part, que le gouvernement, dont les capacités humaines et techniques sont affaiblies, approuve ces stratégies de manière consensuelle sans pour autant définir la vision politique et stratégique du secteur de l’éducation. Il est également démontré que les raisons des faiblesses du système éducatif sont d’ordre structurel et sont ancrées dans l’histoire sociopolitique et économique du pays et que les inégalités d’accès et de qualité à l’éducation sont renforcées en temps de conflit par des causes conjoncturelles dues à la récente crise de 2013 qui perdure. Les résultats des enquêtes menées auprès des écoles et des familles indiquent un déséquilibre entre l’offre éducative disponible et la demande des familles. À cet égard, la participation des communautés (par exemple, par le recrutement et la prise en charge des maîtres-parents) est non seulement encouragée par le gouvernement et la communauté internationale, mais déterminante pour l’accès à l’école dans les zones les plus reculées du pays. L’offre éducative n’est plus sous le seul contrôle du gouvernement. Ainsi, l’éducation en temps de conflit est soumise aux financements disponibles des bailleurs, aux stratégies éducatives des familles et à l’influence de la communauté internationale. Toutefois, la légitimité du gouvernement est valorisée par les actions menées par la communauté internationale puisque le ministère de l’Éducation s’approprie ces actions.
  • Quet Mathieu (2018) « Impostures pharmaceutiques. Médicaments illicites, nouvelles géographies industrielles et luttes d’accès à la santé », Habilitation à diriger des recherches, Paris : Université Paris Descartes.
    Résumé : Cette HDR traite principalement de la question des médicaments « faux » ou « illicites » dans les Suds. La lutte contre les faux médicaments (sous-standards, falsifiés, contrefaits) a pris beaucoup d’ampleur depuis le tournant du 21e siècle. Elle a été structurée à l’échelle internationale au moyen de lois, de groupes de travail, d’accords multilatéraux, de dispositifs techniques, d’opérations de police. Pourtant, ce large mouvement contre les « faux » médicaments n’a pas ou peu questionné la notion elle-même : qu’est-ce qu’un faux médicament ? La notion est plus ambigüe qu’elle n’en a l’air de prime abord : elle peut concerner aussi bien des pratiques criminelles que des pratiques criminalisées par l’État en raison du droit de propriété intellectuelle. Mais alors, qu’est-ce qu’un médicament « falsifié » ? Un médicament « contrefait » ? Un médicament « sous-standard » ? En vertu de quelles lois, de quelles normes, de quel souci de santé publique des médicaments sont-ils considérés illicites ? La lutte contre de tels médicaments fait-elle œuvre de santé publique ou masque-t-elle une stratégie commerciale qui ne dit pas son nom ? Pointe-t-elle un danger pour les populations ou promeut-elle les intérêts des Big Pharmas ? Pour répondre à ces questions, le manuscrit débute par l’analyse d’un conflit transnational autour des législations « anti-contrefaçon ». Ce conflit, qui a impliqué plus particulièrement l’Organisation Mondiale de la Santé, l’Inde, le Kenya et l’Union européenne, permet de montrer les contradictions dissimulées par une notion telle que celle de « faux médicament ». Il met en évidence les tensions entre souci de santé publique et stratégies commerciales qui animent les politiques de lutte contre les médicaments illicites. Il ouvre ainsi la voie à trois explications alternatives au discours habituel sur la contrefaçon. Ces explications mettent en question l’interprétation dominante selon laquelle les médicaments illicites résultent de pratiques criminelles et montrent que : 1) la lutte contre les médicaments illicites résulte des transformations de la production et de la distribution pharmaceutiques à l’échelle mondiale. Elle est une réponse aux nouveaux rapports de force et aux nouvelles formes de captation de valeur qui accompagnent ces transformations. 2) la lutte contre les médicaments illicites a été formulée de façon croissante en termes de lutte contre la « contrefaçon » au cours des trente dernières années – ce cadrage « sécuritaire » témoigne d’une transformation des pratiques de contrôle pharmaceutiques et d’une intégration approfondie des questions de santé publique, des stratégies commerciales et des enjeux technologiques. 3) la lutte contre les médicaments illicites participe d’une forme de gouvernement consistant à contrôler les trajectoires des biens de consommation et à imposer un régime logistique fondé sur le projet d’une organisation absolue des flux. L’ouvrage s’attache, à partir d’une enquête menée depuis 2010 entre l’Inde et le Kenya, à développer ces trois explications. Il recourt pour cela à l’analyse d’entretiens avec des acteurs des marchés pharmaceutiques (fabricants, distributeurs, autorité de régulation et groupes de la société civile), des analyses de corpus (presse et discours institutionnels) et une étude de la littérature grise. Au fil du récit, le médicament illicite passe ainsi progressivement du statut de « boîte noire » à celui de révélateur d’une caractéristique du capitalisme technologique contemporain : comme fantasme de mise en ordre des relations sociales par la mise en ordre des objets.
  • Rahm Laura (2018) « Girls Wanted: The Influence of Public Policy on Sex Selection in South Korea, India and Vietnam », Thèse de doctorat de Sociologie Politique et Démographie, Paris : Université Paris Descartes, 414 p.
    Résumé : Plus de 130 millions de femmes sont portées disparues dans le monde pour cause de sélection en fonction du genre. Depuis les années 1980, plusieurs pays asiatiques ont adopté des politiques pour contrer cette forme de discrimination. Bien que les politiques publiques soient souvent promues comme une solution, on sait peu de choses sur ces politiques et leur influence sur les déséquilibres de sexe à la naissance. Cette recherche vise à comprendre le déroulement des politiques publiques en divers contextes socioculturels. Quels sont les intentions, les instruments et les impacts des politiques publiques contre la sélection sexuelle dans différents pays asiatiques ? L'Inde, le Vietnam et la Corée du Sud ont été choisis dans le cadre du Most Different Systems Design pour représenter la diversité des pays dans leur réponse à la masculinisation démographique. La comparaison de politiques similaires en différents pays fournit une expérience naturelle pour évaluer leur influence sur la sélection prénatale du sexe. Nous présentons de nouvelles recherches empiriques, menées en Corée du Sud, en Inde et au Vietnam entre 2014 et 2015 et basées sur des entretiens d'experts, ainsi que des analyses statistiques pour comparer les zones avant et après l’intervention politique. Cette thèse montre que les trois pays partagent des instruments politiques similaires, notamment des interdictions légales, des campagnes de sensibilisation, des plaidoyers, des incitations et des lois sur l'égalité des sexes pour renforcer le rôle des femmes dans la société. Cependant, les intentions politiques variaient d'un pays à l'autre : renforcer les droits des femmes en Inde, promouvoir une structure de population équilibrée au Vietnam, protéger les droits du fœtus en Corée du Sud. En termes d’impact, les politiques eurent une efficacité limitée. La collaboration internationale pour lutter contre la sélection du sexe a facilité le transfert de politiques et de connaissances transnationales, où les enseignements tirés des expériences sont partagés entre les pays. Cette atmosphère a contribué à une convergence croissante des politiques. Néanmoins, les gouvernements interprètent ces politiques en fonction de leurs propres intentions et stratégies de mise en œuvre. Nos résultats apportent ainsi une contribution à un domaine peu étudié. Bien plus, ils permettent une meilleure compréhension de l'interaction complexe entre dynamiques locale et mondiale dans la lutte contre la sélection sexuelle. Mots-Clés: politique publique, transfert de politiques, sélection sexuelle, déséquilibre de sex ratio, masculinité des naissances, préférence pour les fils Zone géographique: Corée du Sud, Inde, Vietnam GIRLS WANTED: The influence of public policy on sex selection in South Korea, India and Vietnam Thesis of Political Sociology and Demography by Laura RAHM defended on June 08, 2018 under the direction of Christophe Z GUILMOTO at Paris Descartes University. More than 130 million women are missing in the world due to gender-biased sex selection. Since the 1980s, several Asian countries have adopted policies to counter this form of discrimination. Although public policies are often promoted as a solution, little is known about these policies and their influence on sex imbalances at birth. This research aims to understand public policies in various socio-cultural contexts. What are the intentions, instruments and impacts of public policies against sex selection in different Asian countries? India, Vietnam and South Korea were chosen as part of Most Different Systems Design to represent the diversity of countries that responsed to demographic masculinization. Comparing similar policies in different countries provides a natural experiment to assess their influence on prenatal sex selection. We present new empirical research, conducted in South Korea, India and Vietnam between 2014 and 2015, based on expert interviews, as well as statistical analysis comparing pre- and post-intervention areas. This thesis shows that the three countries share similar policy instruments, including legal bans, awareness campaigns, advocacy, incentives and gender equality laws to strengthen the role of women in society. However, policy intentions varied across countries from strengthening women’s rights in India, to promoting a balanced population structure in Vietnam, to protecting fetal rights in South Korea. Regarding the policy impact, anti-sex selection policies have had limited efficacy in curbing sex imbalances. International collaboration to tackle sex selection has facilitated the transnational policy and knowledge transfer, where lessons learned are shared between the countries. This atmosphere has contributed to a growing convergence of policies. Nevertheless, governments interpret these policies according to their own policy intentions and implementation strategies. Our findings thus not only contribute to an under-researched field of public policies, but also allow for a better understanding of the complex interplay between local and global dynamics in anti-sex selection efforts. Keywords: public policy, policy transfer, sex selection, sex ratio imbalance, birth masculinity, son preference Location: South Korea, India, Vietnam
    Mots-clés : Corée du Sud, Inde, masculinité des naissances, POLITIQUE PUBLIQUE, préférence de genre, rapport de masculinité à la naissance, sélection sexuelle, transfert de politiques, VIET NAM.
Article de magazine
Rapport

  • Bacon Lucie et Robin Nelly (2018) État de l'art : les causes profondes de la migration irrégulière dans la région du Processus de Rabat, 24 p. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01914114.
    Résumé : Lucie Bacon et Nelly Robin ont réalisé, en mai 2018, un État de l’art sur "Les causes profondes de la migration irrégulière dans la région du Processus de Rabat". Ce panorama des productions existantes au sujet des « causes profondes » des « migrations irrégulières » propose de repenser la conception qui sous-tend l’approche globale sur la question des migrations mise en œuvre dans le cadre du Processus de Rabat, et qui considère la migration irrégulière comme un problème, dont les causes seraient identifiables, et contre lesquelles il serait possible de lutter grâce à l’aide au développement. L’approche actuelle envisage deux volets: le premier consiste à adopter des mesures sécuritaires, notamment l’externalisation du contrôle des frontières de l’Union Européenne (UE) ; le second, pensé sur le long terme, entend s’attaquer aux facteurs qui motivent le départ des migrants. Ceux-ci peuvent être économiques (pauvreté, crise économique, poids de la dette extérieure), démographiques (accroissement de la population, croissance urbaine), environnementaux (sécheresse, pression sur les ressources naturelles), ou encore politiques (coup d’État).Afin de détourner les populations des pays d’origine de leur projet migratoire, des instruments spécifiques ou de l’aide au développement sont mis à contribution. Cependant, malgré ces deux volets, les migrations irrégulières subsistent. Face à cette impasse, des travaux scientifiques proposent une autre approche. Cette remise en cause passe d’abord par la mise en lumière du caractère partial de cette conception, qui considère les migrations dans une logique « Sud-Nord », ne prenant pas suffisamment en compte les migrations intra-africaines. Or, celles-ci sont très importantes entre les pays africains du Processus de Rabat : il y existe une logique de libre circulation propre au fonctionnement des espaces de la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) et de la CEEAC (Communauté économique des Etats d’Afrique Centrale), qui demeure bien souvent lorsque les déplacements se dirigent vers les pays du Maghreb, en raison de l’existence d’accords bilatéraux entre les États membres de la CEDEAO et de la CEEAC d’une part, et les États du Maghreb d’autre part. Or, il est primordial de prendre en compte ces mouvements intra-africains ainsi que les bénéficies liés à la libre circulation. En effet, il a été démontré que la migration a tendance à accroitre le développement des pays d’origine, notamment via les transferts de fond et les créations d’emplois par les migrants. Selon le dernier rapport de la Banque Mondiale, en 2017, le montant des transferts de fonds des migrants vers les pays à faible et moyen revenus s’élève à 466 milliards de dollars, un chiffre bien supérieur à celui de l’aide publique au développement. Par ailleurs, la notion de « causes profondes de la migration irrégulière » peut poser problème car elle opère une distinction entre migrations régulières et irrégulières qui ne correspond pas à la réalité : il n’y a pas de causes profondes de la migration régulière d’un côté, et de causes profondes de la migration irrégulière de l’autre. Il y a, au départ, un projet migratoire et une décision de partir, et c’est uniquement dans la mise en œuvre du parcours migratoire que la migration peut devenir – éventuellement – irrégulière. De plus, la lutte contre les « causes profondes » est sous-tendue par une logique déterministe, qui ne permet pas de saisir la complexité de la démarche migratoire : en effet, ce raisonnement nous conduit à considérer les migrants soit comme des « objets balistiques mus par les différentiels des niveaux de vie entre pays émetteurs et pays récepteurs », donc comme des « agents n’ayant aucune prise sur leurs actions », soit comme des « calculateurs acharnés visant à maximiser leurs gains », « [connaissant] à l’avance [les] effets de leurs actions » . L’étude proposée invite au contraire à considérer le migrant comme un individu autonome, mu par des motivations plus complexes qu’une volonté d’échapper à la pauvreté. La notion de projet migratoire, en constante réévaluation et reconfiguration lors de la mise en œuvre de la migration, permet de mieux appréhender les parcours des migrants. Elle propose de prendre en compte les modifications qui ont lieu au court de la migration, et de redonner une place aux membres du groupe d’appartenance de l’acteur-migrant dans les prises de décisions qui orientent son parcours. Ce panorama réalisé par Lucie Bacon et Nelly Robin propose donc une approche novatrice des mouvements migratoires au sein des pays membres du Processus de Rabat, selon laquelle une des solutions réside dans le maintien de la libre circulation, qui favorise le développement économique et l’équilibre politique de ces régions.
    Mots-clés : DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE, EPISTEMOLOGIE, flux migratoire, Migrations internationales, NIVEAU DE VIE, POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT, RELATIONS NORD SUD.

  • Bouaré Issa, Coulibaly Aminata, Marcoux Richard et Pilon Marc (2018) Enfants hors l’école et analphabétisme au Mali. Analyse des métadonnées et des mesures, Québec : Observatoire démographique et statistique de l’espace francophone (ODSEF), 93 p. (Rapport de recherche). https://www.odsef.fss.ulaval.ca/publications/etudes-de-lodsef.
    Résumé : Avec le poids croissant de la communauté internationale dans la gestion des politiques publiques des années 1990 aux années 2000, on assiste à une sorte de gouvernance mondiale de l’éducation, de la conception des politiques nationales jusqu’à leur suivi. L’appréhension des progrès en matière d’éducation implique la production d’indicateurs fiables et réguliers. Au fil des décennies, les opérations de collecte se sont ainsi multipliées, mais sans donner lieu à une véritable capitalisation des acquis, ni surtout à une réflexion critique des approches méthodologiques. Pourtant, parmi les indicateurs retenus pour mesurer les progrès en éducation, nombreux sont ceux qui suscitent des interrogations quant à leur définition et à leur quantification. L’objectif de cette note de recherche est d’examiner en détail et de manière critique la mesure des indicateurs relatifs à l’éducation au Mali sur deux thématiques : les enfants hors l’école et l’(an)alphabétisme. Pour ce faire, et pour chacune des deux thématiques, une analyse des métadonnées (définitions des concepts, questionnaires, instructions aux agents recenseurs et aux enquêteurs) est suivie d’une analyse de la mesure. Ce document fournit ainsi une approche inédite de la mesure en éducation. Les sources de données utilisées rassemblent 14 enquêtes nationales et 3 recensements généraux de la population conduits au Mali entre 1987 et 2016. Nous avons d’abord porté notre attention sur les « Enfants Hors l’École » (EHÉ) à partir d’indicateurs qui révèlent qu’au Mali, une part importante des enfants en âge d’aller à l’école ne sont pas scolarisés, soit parce qu’ils n’y sont pas entrés ou parce qu’ils en sont sortis. Les tendances ainsi dessinées à partir des métadonnées révèlent une nette diminution de la proportion d’enfants hors l’école depuis le milieu des années 1970. Alors que le tout premier recensement au Mali, celui de 1976, permettait d’estimer à près de 94 % le nombre d’enfants de 9 à 11 ans qui ne fréquentaient pas l’école, cette proportion n’a cessé de diminuer au fil du temps pour se stabiliser à un peu plus de 40 % depuis le début des années 2010. Si l’importante baisse doit être soulignée et révèle les efforts importants consentis pour favoriser une éducation de base pour tous, il demeure néanmoins que, depuis 2010, plus de deux enfants sur cinq âgés de 9 à 11 ans ne fréquentent toujours pas à l’école et qu’aucun gain réel ne semble avoir été fait au cours de la période 2010-2016. Les tendances concernant les enfants jamais scolarisés semblent suivre des trajectoires semblables alors que les proportions d’enfants déscolarisés, bien que relativement faibles au cours de la période étudiée, semblent toutefois connaître une augmentation importante depuis 2011. On peut donc conclure que la crise politico-institutionnelle de 2012 et l’insécurité qui persiste depuis lors représentent un obstacle pour le Mali, qui peine à retrouver son rythme d’avant les années 2010 en ce qui a trait au maintien des enfants à l’école. En matière d’(an)alphabétisme, le premier enseignement à tirer de l’analyse des métadonnées réside assurément dans la diversité des approches, en raison d’une variété de définitions, de manières de poser les questions et de modalités de réponse. À l’évidence, toutes les sources de données ne permettent pas de mesurer « exactement » la même chose, les mêmes compétences. Les recensements généraux de la population et de l’habitat (RGPH) de 1998 et de 2009 sont les deux seules sources à inclure la dimension de la compréhension, mais sur une base uniquement déclarative, sans recours à un quelconque test d’évaluation. Les enquêtes démographiques et de santé (EDS), depuis les années 2000, comportent un test, mais uniquement de lecture, et sont soumis aux seuls femmes et hommes éligibles à un questionnaire individuel. L’évolution globalement à la baisse du taux d’analphabétisme chez les 20-24 ans (indicateur systématiquement recalculé pour toutes les sources de données), apparaît, dans l’ensemble, en cohérence avec la croissance de la scolarisation qu’a connue le Mali à partir des années 1990, étant donné que l’école constitue le principal vecteur de l’alphabétisation. Néanmoins, au regard de la forte croissance de la scolarisation au cours des années 2000, la persistance de l’analphabétisme pose des interrogations : est-elle due à des problèmes d’échantillonnage ou de collecte liés à la crise, ou est-ce la conséquence d’une baisse de la qualité de l’enseignement dans les années 2000? Si l’analyse des métadonnées révèle une hétérogénéité des définitions de l’(an)alphabétisme, il s’avère impossible d’en évaluer l’impact sur sa mesure. Au vu des résultats obtenus à partir des diverses sources de données, comment expliquer les incohérences ou les résultats contradictoires? Les résultats issus des EDS soulèvent également des interrogations : le seul recours à un test de lecture, sans critère de compréhension (et sans test d’écriture), incite à se questionner sur la valeur des résultats obtenus comparativement à ceux issus des autres sources de données qui recueillent l’information sur l’alphabétisme de manière déclarative. Il est en outre impossible de savoir dans quelle langue le test est effectué. Alors que ce travail d’analyse critique des métadonnées et des mesures en matière d’(an)alphabétisme engendre assurément de nombreuses questions, sans y apporter de réponses satisfaisantes, une recommandation semble s’imposer, à savoir la nécessité d’une harmonisation des définitions et des modes d’évaluation, dans le but de garantir une meilleure comparabilité entre les sources de données, indispensable pour mieux éclairer les politiques, les acteurs en matière d’éducation.

  • Bousmah Marwân-al-Qays, Combes Jean-Baptiste Simon et Abu-Zaineh Mohammad (2018) Health differentials between citizens and immigrants in Europe : A heterogeneous convergence (No. 03/2018), AHEAD Research Network. (AHEAD Working Paper Series). http://www.ahead-network.org/public_data/communication_link/1520868501/ahead-wp-03-18.pdf.
    Mots-clés : Europe, Health convergence, Health differentials, Health economics, Healthy immigrant effect, Immigration.

  • Cervera Melaine, Mahut David, Aboubeker Nasiha, Edmond Céline, Jung Céline, Le Gall Remi et Vermot Cécile (2018) Lieux de vie collectifs : qui y vit ? Ce que nous apprennent les résidents des lieux de vie collectifs,, Paris : CNAV, 138 p. (Action sociale). http://apex-recherche.org/doc/2018_APEX_CNAV_Lieux%20de%20vie%20collectifs%20qui%20y%20vit.pdf.

  • Craig Peter, Di Ruggiero Erica, Frohlich Katherine L, Mykhalovskiy Eric, White Martin, on behalf of the Canadian Institutes of Health Research (CIHR)–National Institute for Health Research (NIHR) Context Guidance Authors Group (listed alphabetically), Campbell Rona, Cummins Steven, Edwards Nancy, Hunt Kate, Kee Frank, Loppie Charlotte, Moore Laurence, Ogilvie David, Petticrew Mark, Poland Blake, Ridde Valéry, Shoveller Jeannie, Viehbeck Sarah et Wight Daniel (2018) Taking account of context in population health intervention research: guidance for producers, users and funders of research, Southampton : NIHR Evaluation, Trials and Studies Coordinating Centre, 50 p. https://www.journalslibrary.nihr.ac.uk/CIHR-NIHR/CIHR-NIHR-01.

  • Deville Céline, Hane Fatoumata, Ridde Valéry et Touré Laurence (2018) La Couverture universelle en santé au Sahel : la situation au Mali et au Sénégal en 2018, Working Papers du CEPED (40), Paris : CEPED, 38 p. http://www.ceped.org/wp.
    Résumé : Dans le contexte international des Objectifs pour le développement durable, de plus en plus de pays se lancent dans des politiques visant à les aider à se diriger vers la couverture universelle en santé (CUS). Les chemins pour y parvenir sont évidemment très nombreux et de plus en plus de bailleurs de fonds soutiennent les pays dans leurs choix politiques spécifiques. De même, de plus en plus de recherches tentent de comprendre ces processus. C’est ainsi que profitant de deux programmes de recherches démarrant dans quelques pays du Sahel, nous avons décidé de réaliser un état des lieux de la CSU au Mali et au Sénégal. Ce document présente donc le contexte spécifique de ces deux pays, les politiques de santé mises en place depuis les années 1980 ainsi que la situation contemporaine concernant la CSU et les stratégies qu’ils entendent mettre en œuvre.

  • Gosselin Anne, Desgrées du Loû Annabel et Lelièvre Éva (2018) Prendre la mesure d’un tournant biographique : l’impact du VIH/sida sur les trajectoires de vie des immigrés subsahariens, Working Papers du CEPED (38), Paris : Ceped, 28 p. http://www.ceped.org/wp.
    Résumé : L’approche biographique en démographie permet de prendre en compte non pas la situation à un moment donné mais bien les trajectoires de vie dans leur ensemble ; l’objectif de cette étude est d’étudier les conséquences sur l’activité, le couple et le bien-être perçu d’un diagnostic de VIH dans les trajectoires de vies des immigrés subsahariens. Pour ce faire, une démarche méthodologique originale est proposée, à l’articulation entre des méthodes biographiques « classiques » qui s’intéressent à des transitions précises d’un état à un autre dans la trajectoire des individus et des méthodes dites holistes, qui prennent la trajectoire comme unité d’analyse. Les analyses reposent sur les données de l’enquête biographique Parcours, menée en 2012-2013 auprès de 926 immigrés subsahariens atteints de VIH/sida en Île-de-France. La combinaison de l’analyse de séquences et de modèles logistiques à temps discret à risques répétés permet de donner des résultats originaux sur l’impact du diagnostic dans des vies marquées par la migration. Pour la plupart des immigrés subsahariens, c’est la migration qui a un impact majeur sur les dimensions factuelles comme l’activité et la vie conjugale, et non le diagnostic. En revanche, le diagnostic entraîne une détérioration importante du bien-être perçu.
    Mots-clés : analyse biographique, analyse de séquences, immigrés, migration, trajectoires, VIH/sida.
  • Kabbanji Lama et Kabbanji Jad (2018) Assessing the Development- Displacement Nexus in Lebanon, Vienna : ICMPD, 48 p.

  • Kermarec Florence et Comité d'appui (2018) Rapport d'analyse de l'étude Fos-Epseal - Saisine n° 17-DSPE-0217-1513-D du 3 mars 2017, Études et enquêtes (ISBN NET : 979-10-289-0425-8), Saint-Maurice : Santé publique France, 108 p. https://www.santepubliquefrance.fr/docs/rapport-d-analyse-de-l-etude-fos-epseal.
    Résumé : Santé publique France a été saisie par l’ARS Provence-Alpes-Côte d’Azur en mars 2017 afin d’analyser la méthode mise en oeuvre dans l’étude « Fos-Epséal » menée à Fos-sur-Mer et Port-Saint-Louis-du-Rhône et les résultats qui en sont issus sur les conséquences des expositions industrielles sur la santé des populations. Pour répondre à cette saisine, Santé publique France a constitué un comité d’appui composé de scientifiques internes et d’experts externes à l’Agence. Les points traités par ce comité ont été : l’analyse critique de la méthode et des résultats de l’étude ; l’apport de la dynamique participative proposée par l’étude. L’étude Fos-Epséal est une étude participative en santé environnement (approche dite « d’épidémiologie ancrée localement »). Elle a été réalisée par une équipe du Centre Norbert Elias de Marseille (EHESS, CNRS, Université d’Avignon, Université d’Aix-Marseille) en lien avec une équipe américaine (College of Liberal Arts and Human Sciences – Virginia Tech University, School of Public Health -University of California, Berkeley) et financée par un appel à projets de recherche de l’Anses. Le comité conclut que le rapport aurait gagné à avoir une présentation claire des méthodes utilisées et une structuration rigoureuse séparant les résultats statistiques de leur interprétation. La comparaison des résultats statistiques basés sur les déclarations des personnes interrogées à des données de référence régionales ou nationales fait apparaître des excès de risque pour plusieurs pathologies au sein de l’échantillon de populations des communes enquêtées. Toutefois, le comité a estimé que l’existence de ces excès et leur ampleur est limitée par des biais de sélection de l’échantillon enquêté, les références retenues et les méthodes d’ajustement utilisées. Malgré des faiblesses méthodologiques, les résultats présentés confirment que ce territoire nécessite une grande attention de la part des autorités publiques. Les argumentaires utilisés pour faire le lien entre un résultat sanitaire (une pathologie localement observée en excès) et une cause environnementale, présentés dans l’étude comme des « éléments d’analyse participative », doivent être considérés comme des hypothèses émises par les chercheurs et les populations, que des études ad hoc plus précises seraient en mesure de confirmer. L’intérêt porté sur les maladies qui préoccupent la population, la prise en compte de la santé telle qu’elle est exprimée par la population et les concertations mises en place lors de l’étude Fos-Epséal représentent les intérêts majeurs de cette étude. La démarche d’épidémiologie ancrée localement, fondée sur les perceptions et l’expérience des populations, apparaît complémentaire à l’approche de l’épidémiologie traditionnelle. La coexistence de ces deux approches est utile pour maintenir la crédibilité et optimiser l’efficacité du système français d’alerte en santé environnementale.

  • Lagrange Solène, Fillol Amandine, Fête Margaux et Ridde Valéry (2018) Analyse contextualisée : Les enfants et les femmes enceintes sans assurance médicale à Montréal, Montréal : Fondation Chagnon. http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers19-04/010075810.pdf.
    Résumé : L’accès à la santé et aux soins de santé des individus, indépendamment de leur statut et de leur pays d’origine, est un droit fondamental édicté dans toutes les conventions, les chartes, les traités, les conférences mondiales et les normes juridiques internationales (OMS 2005). Toutefois, au Québec des ségments importants de la population sont exclus du régime public de santé et de par ce fait sont privés des soins de santé.
  • Lange Marie-France (2018) État des lieux sur la scolarisation des filles en Afrique francophone subsaharienne, Paris : Organisation internationale de la Francophonie (OIF), 173 p.

  • Licart Thomas (2018) Étudier la structure des ménages en Inde à partir de l’enquête DLHS-3, Working Papers du CEPED (39), Paris : Ceped. http://www.ceped.org/wp.
    Résumé : L’Inde est connue pour la diversité de ses formes familiales, allant de la famille nucléaire à la famille indivise jusqu’à des exemples de polyandrie, de polygynie ou de systèmes matrilinéaires. Pourtant, les études des années 1960 sur la structure des ménages, qui est au cœur du système familial, n’ont reçu que peu d’échos récents dans la littérature scientifique. Cet article propose une présentation méthodologique de l’étude de la structure des ménages en Inde. Il présente en premier lieu certaines sources de données disponibles pour une telle étude, dont l’enquête DLHS-3 jusqu’alors peu utilisée. Il met ensuite en place une typologie des ménages basée sur la notion de noyau nucléaire. La confrontation des données avec celles des recensements et des enquêtes NFHS permet de conclure que l’enquête DLHS-3 représente une source de données fiable pour étudier la structure des ménages.
    Mots-clés : DLHS, Famille, Inde, Recensement, Structure des ménages.

  • Paul Elisabeth, Sieleunou Isidore et Ridde Valéry (2018) Comment utiliser l’expérience, Cahiers Realisme. Recherches Appliquées Interventionnelles en Santé et Equité, 30 p. http://www.equitesante.org/wp-content/uploads/2018/03/Numero-15-Mars-2018.pdf.

  • Ridde Valéry, Sambieni N'koué Emmanuel, Kojoue Larissa et Samb Oumar Mallé (2018) Réformer les per diem par le dialogue. (40), Paris : AFD -Agence Française de Développement, 57 p. (Notes techniques). https://www.afd.fr/sites/afd/files/2018-02-12-07-23/40-notes-techniques.pdf.
    Mots-clés : Education, PAYS EN DEVELOPPEMENT, recherche.

  • Robin Nelly et Louis Pierre-Yves (2018) Une Mobilité d’une remarquable singularité : les mineur(e)s de l’Afrique subsaharienne aux rives sud de la Méditerranée, Working Papers du CEPED (37), Paris : CEPED, 22 p. http://www.ceped.org/wp.
    Résumé : Depuis le milieu des années 1990, de nombreuses études ont été réalisées sur la migration indépendante des mi-neur-e-s ; elles portent essentiellement sur le contexte des pays d’accueil, notamment l’espace européen, et se struc-turent autour de trois aspects principaux : le statut juridique et le traitement légal de cette catégorie de migrants au plan international et national, le profil des mineur-e-s migrant-e-s arrivant en Europe et les raisons de leur migra-tion ; ce dernier volet est encore peu exploré, y compris concernant les mineur-e-s d’origine asiatique ou africaine, très présent-e-s en Europe. Ce Working Paper déplace l’observation dans les lieux de transit, là où se nouent et se dénouent les contraintes et les dangers de la migration L’objectif est de rendre compte des risques et des opportuni-tés autour desquels se construit l’expérience migratoire des mineur-e-s. Ici, cette question est abordée sous l'angle des mineur-e-s en transit dans la zone sahélo-saharienne, dont l'objectif est de rejoindre l’Union européenne. D’un point de vue méthodologique, la carte, objet de la géographie, et l’analyse statistique textuelle, saisie par les sciences mathématiques, sont mobilisées comme « opérateurs de découverte ». Ce dialogue entre les disciplines et les méthodes permet d’explorer le rapport que les mineur-e-s entretiennent avec les mots ; ce contenu « caché » donne à voir des alliages d’objets et de sujets inattendus, articulés à un réseau très enchevêtré d’incertitudes et d’opportunités. Ces réalités nouvelles invitent à considérer la mobilité des mineur-e-s sous un paradigme nouveau et quelque peu insolite entre territoires multisitués et pluriparentalité.
Article d'encyclopédie
Article de journal

  • Bédécarrats Florent, Amar Zakaria, Audibert Martine, Boillot François, Bonnet Emmanuel, Diarra Aissa, Dossa Inès, Dumont Alexandre, Fauveau Vincent, Arnaud Laurent, Philibert Aline, Raffalli Bertille, Ravalihasy Andrainolo, Ravit Marion, Ridde Valery et Vinard Philippe (2018) « Quelle couverture santé pour les femmes enceintes en Mauritanie ? », The Conversation, novembre 12. http://theconversation.com/quelle-couverture-sante-pour-les-femmes-enceintes-en-mauritanie-105407.
    Résumé : En Mauritanie, afin d’améliorer l’accès aux soins des femmes enceintes, un dispositif d’assurance volontaire ouvrant accès à divers services a été mis en place. Retour sur les premiers résultats.

  • Kabbanji Jad et Kabbanji Lama (2018) « Réfugiés syriens au Liban : lorsque les vœux pieux de l’UE se heurtent aux réalités du terrain », L'Humanité, décembre 18. https://www.humanite.fr/refugies-syriens-au-liban-lorsque-les-voeux-pieux-de-lue-se-heurtent-aux-realites-du-terrain-665286.
    Résumé : Par Jad Kabbanji, chercheur indépendant, historien, spécialiste du monde arabe et Lama Kabbanji, chercheuse à l’Institut de recherche pour le développement (IRD-CEPED), démographe, spécialiste des migrations.
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