Publications des membres du Ceped

2019


  • Benavides Martín, León Juan, Etesse Manuel, Espezúa Lucía et Stuart Jimena (2019) « Exploring the association between segregation and physical intimate partner violence in Lima, Peru: The mediating role of gender norms and social capital », SSM-population health, 7 (avril), p. 100338. DOI : 10.1016/j.ssmph.2018.100338.
    Résumé : Intimate partner violence (IPV) has been globally recognized as a major public health problem. A growing body of evidence has identified a significant relationship between living in a neighborhood of concentrated disadvantage and experiencing IPV. Considering the increasing rates of poverty and segregation registered in Latin American cities, research on the effects of segregation on IPV seems to be particularly necessary in the region. Therefore, this study aims to analyze the impact of economic residential segregation on physical IPV, exploring the mediating roles of social capital and gender norms unfavorable to women. This study used an original dataset in which women from five districts of Metropolitan Lima were interviewed. The results show that residential segregation indirectly influences on physical IPV through the considered mechanisms. In this regard, it was found that segregation increases the likelihood of prevailing gender norms unfavorable to women, and this in turn increases the likelihood of IPV. At the same time, segregation fosters the development of greater social ties among the neighbors, which in turn diminish the levels of IPV. Regarding the overall effect of segregation through both mechanisms, on average social capital is a factor of more relevance. The findings suggest that strengthening the informal networks among neighbors is a powerful strategy to reduce physical IPV in contexts of poverty and segregation.
  • Etesse Manuel (2019) « Transitions postscolaires et inégalité sociale à Lima (Pérou). Poursuite éducative et insertion professionnelle des jeunes de la génération "Ochentas" », Thèse de doctorat en sociologie-démographie, Paris : Paris Descartes et en cotutelle avec la Pontificia Universidad Católica del Perú (PUCP).
    Résumé : La thèse traite des transitions postscolaires dans les trajectoires éducative (dans l’enseignement supérieur) et professionnelle dans la ville de Lima. Elle offre un regard approfondi de la dimension chronologique et sur les mécanismes sociaux qui l’influencent. D’une part, elle examine l’hétérogénéité sociale des transitions, notamment à travers l’influence des caractéristiques éducatives, socio-économiques, démographiques et migratoires à deux niveaux d’observation : le ménage et le quartier. D’autre part, elle identifie des spécificités des itinéraires masculins et féminins à la sortie de l’enseignement secondaire. Le travail articule une approche quantitative inédite –analyses descriptives et multivariées– des données censitaires de 2007 avec une approche qualitative basée sur des entretiens rétrospectifs réalisés en 2017. Les résultats montrent des écarts considérables dans les transitions éducatives et professionnelles à la sortie de l’enseignement secondaire, notamment en termes d’inégalités d’accès à l’enseignement supérieur et à travers le type de filière d’études intégrée. Si plusieurs facteurs sont déterminants, le capital culturel parental en est de premier ordre, ce qui n’est que vaguement étudié dans la littérature concernant les dynamiques sociales au Pérou. De même, les rapports sociaux de genre donnent forme à ces transitions, en particulier concernant l’insertion professionnelle. Par ailleurs, les résultats signalent que la ségrégation urbaine dans la métropole est fortement associée à la forme des transitions postscolaires. Enfin, les résultats obtenus illustrent tout le potentiel d’analyse des données censitaires, en dépit de leurs limites.


  • Le Guen Mireille, Schantz Clémence, Pannetier Julie et Etesse Manuel (2019) « Le genre et ses indices: les normes internationales sur l’égalité femmes / hommes en question », in Inégalités en perspectives, éd. par Etienne Gérard et Nolwen Henaff, Paris : Editions des archives contemporaines, p. 35-47. ISBN : 978-2-8130-0231-0. http://eac.ac/articles/1618.
    Résumé : Dans les années 1990-2000, la communauté internationale s’est engagée pour la lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes. Les institutions se sont alors dotées d’outils permettant de mesurer les évolutions dans ce domaine à l’échelle internationale. Divers « indices d’inégalité de genre » ont été élaborés. S’ils ont subi des critiques méthodologiques menant à des réajustements, les cadres conceptuels utilisés n’ont en revanche jamais été analysés à l’aune des savoirs sur le genre. Notre analyse porte sur les indices du FEM, de l’OCDE et du PNUD et révèle que ces indices reposent sur des postulats qui participent d’une vision située et réductrice des rapports sociaux de sexe. Par ailleurs, les domaines dans lesquels sont mesurées les inégalités de genre tendent à réifier les rôles sociaux traditionnels attribués aux femmes et des hommes. Enfin, ces indices, parce qu’ils sont le résultat d’une approche située, mettent en avant certaines formes d’inégalités de genre et en oublient d’autres, ce qui limite largement leur utilisation dans un cadre comparatiste et scientifique.

2015

2014

2012

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